Amusant que vous en parliez, il y a une semaine ou deux, l'anglais fêtait l'entrée de son millionième mot.
(enfin, amusant, pas autant que votre histoire de cochon à chimiothérapie, admettons-le).
Néanmoins, un écrivain a bien réussi à écrire un roman en n'utilisant que 400 mots différents. Mais bon, j'imagine que les élèves concernés ne sont pas des écrivains talentueux.
Je pense que dans notre monde hyper-matérialiste, l'étude des langues est reléguée au second plan. En Belgique en tout cas, l'enseignement réformé permet aux élèves de rapidement choisir des cours qu'ils jugent "utiles" pour leur future carrière, et ce au détriment de cours de base approfondis. Notre société de l'instantané habitue les jeunes à sauter les étapes, à vouloir tout immédiatement, sans penser à consolider les bases pour avoir les reins plus solides, mais également pour garder les possibilités d'évolutions différentes ouvertes.
Je pense que cette attitude du "trop vite" a pour conséquence les ennuis (voire échecs) récemment enregistrés dans les projets de grande envergure : - Boeing 787 (même l'A380 a eu des soucis), - Fyra (abandonné tellement il était nul, incroyable qu'on ne soit pas capable de livrer un train à grande vitesse correct en 2013), - F-35 (programme mis en standby à cause d'un incendie inexpliqué sur un appareil, déjà que le budget était de loin dépassé) - A peu près tout ce qui se construit en Allemagne (Stuttgart 21, aéroport de Berlin, city-tunnel de Leipzig, opéra de Hambourg) - Tunnel sous le Bosphore (tombé en panne direct le premier jour d'exploitation, on se demande ce que ça donnera quand il devra résister à un séisme) - Et évidemment, la fameuse reprise économique.
En tout cas, dans une société où un des métiers le plus "nul" est celui de prof, il ne faut pas être un génie pour comprendre que ça ne peut que se planter. Un jeune annonce à ses parents qu'il est devenu business analyst chez coca-cola, on le félicite vivement, grande fierté, statuts facebook. Un jeune annonce à ses parents qu'il veut devenir prof, on fait tout pour le décourager. (je me souviens d'un vétérinaire qui exprimait sa déception quand sa fille - pourtant douée à l'école - avait décidé de devenir institutrice. Et oui, quelle nulle cette fille, vouloir consacrer sa vie à former les générations futures, quelle perte de temps). Commenté il y a 3590 jours |