 @ RalphZ
"Si déjà il y avait de l'emploi, ce serait mieux non ?"
Mais de l'emploi, il y en a assez !
Je suis absolument certaine qu'il y a du boulot pour tout le monde; le problème, c'est que plein d'indépendants et de PME ne peuvent plus se permettre d'engager des employés à cause des charges sociales bien trop élevées.
En 1980, un libraire qui voulait engager quelqu'un avait déjà toutes les peines du monde à le faire. Et outre la question des charges sociales, il y a aussi la question du barème selon l'âge de la personne. Aujourd'hui, un libraire indépendant (qui ne fait pas partie de la chaîne des Night & Day ou autre Press Shop/AMP en Belgique), ne peut carrément plus engager personne et il se tape 12h par jour dans sa librairie + encore 1h le soir après être rentré chez lui, pour faire ses comptes. Et le dimanche, il se rend chez certains fournisseurs pour se procurer les fournitures dont il a besoin car il ne peut plus le faire en semaine. Le libraire indépendant est un exemple type de l'esclave moderne, surtout quand on sait qu'il ne touche que quelques cents par farde de cigarettes vendue, idem concernant le lotto et pareil sur les revues/magazines; qu'il ne touche quasiment rien non plus sur les colis KIALA où arrivent e.a. les commandes Amazon, car c'est considéré comme un "service" qui permet juste de faire venir des "clients potentiels" dans sa librairie. Ce sur quoi il gagne le plus, ce sont les livres, mais avec Amazon, il en vend de moins en moins. Il peut gagner un peu en vendant des bonbons et/ou sur de la papeterie. L'indépendant qui produit quelque chose ou offre un service peut encore faire un peu de "noir", mais le libraire pas du tout car tous les prix sont fixés officiellement et toute marchandise qui entre est minutieusement comptabilisée car le libraire étant un intermédiaire, tout est facturé !
Exemple :
Je connais un cas où, à l'époque (1980), quelqu'un a voulu à tout prix se faire engager dans une librairie car sans boulot elle risquait de se faire mettre à la porte du chômage (je pense qu'à l'époque, le chômage était encore limité dans le temps). Le libraire lui a annoncé qu'il pouvait lui payer un salaire "x" au-delà duquel il ne pouvait pas aller. La demandeuse d'emploi a accepté et le contrat fut signé par les deux parties. Personne n'a eu un flingue mis sur la tempe pour signer ce contrat.
Seulement voilà, après six mois de boulot (les six mois règlementaires pour de nouveau avoir droit au chômage sans problème), l'employée est allée se plaindre auprès du secrétariat social que son salaire était inférieur au barème officiel.
Moralité, le libraire fut condamné à verser à son employée le complément de salaire depuis le début de son engagement pour que ce dernier corresponde au barème officiel + des amendes. Et, au même moment, l'employé s'est mis en maladie et donc le libraire a encore dû payer pour son employé absent pendant plusieurs mois avant de pouvoir lui donner son congé définitif en respectant la loi.
En réalité, seules de très grosses entreprises ou des multinationales ayant les reins super solides ont les moyens financiers d'assumer sans problèmes les barèmes officiels + charges sociales + autres avantages en tout genre. Mais les petites PME et les petits indépendants qui aimeraient pourtant bien engager ne peuvent plus se le permettre.
L'ETAT A INGENIEUSEMENT REUSSI A PETRIFIER LA SOCIETE... avec le consentement de chacun puisqu'on a laissé faire sans réfléchir aux conséquences lorsqu'il a mis en place les "nouvelles" mesures sociales. De prime abord, cela paraissait plus "facile", plus "sécurisant", etc. et chacun s'est laissé aveugler sans penser plus loin.
Seulement, aujourd'hui, on en est conscient ! Et tant qu'on n'est pas mort, il n'est jamais trop tard pour TOURNER LE DOS au système devenu aberrant et se reprendre en main.
"À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes"
Je pense que cette assertion n'est pas forcément vraie. Si l'Homme est capable de tirer des leçons de ses erreurs passées, il devrait être capable de se réinventer et de trouver un nouveau chemin où les erreurs passées ne seraient pas reproduites.
Les révolutions violentes sont des ERREURS au même titre que les guerres. Il ne faut plus s'y laisser embrigader ! Pour reprendre une phrase de Clément : "ce sont des aberrations historiques".
Si chacun d'entre nous pouvait comprendre qu'il suffirait de simplement tourner le dos au système en se reprenant en main, le système/l'Etat ne pourrait pas s'en défendre car il ne pourra jamais ni arrêter, ni emprisonner, ni tuer tout le monde à la fois (excepté la bombe nucléaire, mais alors il se tuerait lui-même aussi).
Chacun pourrait commencer par rendre HS toutes les caméras de Big Brother aussi... Tout le monde râle, mais personne ne les met hors service, sauf peut-être les Bonnets Rouges... L'idéal serait de travailler silencieusement, sans faire de vagues pour ne pas trop attirer l'attention, mais d'agir utilement en commençant par mettre HS toute technologie au service de l'oppresseur, par exemple.
A chacun aussi de comprendre qu'un accident peut se produire sans qu'il y ait forcément un COUPABLE/RESPONSABLE qui devra payer... et accepter les aléas de la vie. Ce sont des idées d'avocats, de juges et d'assureurs ça : trouver un responsable/coupable et c'est une logique "guerrière". Si on arrive à se sortir d'une telle logique --> on cesse d'engraisser un système corrompu qui coûte la peau du cul à celui qui y fait appel car il n'y a jamais de véritable gagnant, excepté les avocats et le système.
Enfin, ça pourrait aussi démarrer par un petit village où chaque citoyen s'engagerait à tourner le dos au système et réfléchirait à un moyen de se débrouiller/de vivre AUTREMENT. Ensuite, le village voisin voyant qu'ils s'en sortent, ferait de même, etc.
C'est pourquoi, sans aucun doute, à l'avenir, ceux qui voudront s'en sortir devront se ré-approprier un savoir-faire, voire plusieurs. D'abord pour lui-même, ensuite pour des échanges de biens et de services entre "amis", "famille", "voisins", bref revenir, DANS UN PREMIER TEMPS, à une forme de TROC pour survivre avant de réfléchir à une AUTRE FACON DE VIVRE ENSEMBLE sans plus passer par un système financier oppresseur/oppressant détenu par quelques pignoufs tout-puissants.
Mais avant que le changement puisse se réaliser sur le plan collectif, le changement est d'abord une responsabilité individuelle car C'EST L'ACTION DE CHAQUE INDIVIDU QUI, MIS COTE A COTE, INDUIRA LE CHANGEMENT VISIBLE SUR LE PLAN COLLECTIF. Ghandi l'avait compris, c'est pourquoi il disait : "Soyez le changement que vous voulez voir advenir dans le monde".
Penser "collaboration positive" HORIZONTALE & "entre-aide" HORIZONTALE me semble être le meilleur moyen.
L'avantage, c'est que cela rapprochera les gens. La division ne fonctionnera plus parce que tout le monde aura trop besoin de son voisin pour survivre et puis vivre; et aura surtout compris la toxicité des méga-structures qui veulent tout chapeauter.
;-) Commenté il y a 3577 jours |
