Le troc serait l'idéal. On le sait depuis longtemps à la campagne. On le pratique, d'ailleurs, à une certaine échelle. Quelle poilade quand il y a des litres de gnôle qui circulent sous le manteau (ou plutôt sous une vieille couverture dans le coffre de la bagnole : "Gare aux gabelous !", disait ma grand-mère).
Ce qui circule en sangliers est impressionnant aussi, passant des congels de chasseurs aux congels de non-chasseurs contre des pommes de terre par caisses entières (un exemple parmi tant d'autres).
No money dans l'affaire, et pourtant ce sont des affaires qui roulent, se terminant généralement autour d'une bonne "graille" largement arrosée.
Les joies du TROC, avec ce petit parfum d'interdit qui fait frissonner même les plus aguerris ou les plus âgés, comme d'éternels enfants jouant aux chenapans, juste pour dire d'en mettre plein la cave en réserve (de quoi que ce soit) sans avoir à toucher aux biftons dans la boîte à sucre...
Quand vous avez quasi quotidiennement le nez dans ce modus operandi, c'est vrai qu'il est parfois gavant d'entendre des parigos encravatés râper jusqu'à la corde que ce pays est foutu, que la "France coule", que c'est bientôt la fin de notre pays ou - pire - du monde, gnagnagni gnagnagnère.
Avant il y avait les bobos de gauche, maintenant il y a les bobos de droite, et il y sont pires : ils sont sans arrêt en train de se lamenter, de couiner, de nous bassiner de leurs thèses à la mords-moi-le-noeud pour expliquer que l'apocalypse approche. Qu'ils se bougent le cul, ces feignasses ! Qu'ils viennent à la campagne parler aux "bouseux", et ils verront bien si leurs théories fumeuses (sur la fin de notre civilisation, patati patatère) tiennent tant que ça, face à la réalité de la vie, - cette réalité qu'ils ne savent plus voir, ces nodocéphales montés sur le roulement à billes de leurs certitudes en toc, en kit.
Ca ne voit que la grisaille des villes et ça vient jaser ! Pffff ! Le troc a toujours marché et marchera toujours. Eux l'espèrent en temps de guerre, mais le troc en temps de paix est bien plus magistral, pour sûr !
Nous, à la campagne, on ne blablate pas pour geindre : on AGIT. Faites-en autant, tous les couinards juste bons à ressasser en boucle que ce pays est foutu, sans RIEN proposer, sans RIEN mettre sur la table de positif ou de constructif.
Voilà, c'était mon coup de gueule du mardi parce-qu'il pleut et que je ne peux pas aller ramasser mes artichauts, que je devais échanger contre quelques bouteilles de super bon vin (année 2009 évidemment, pour les connaisseurs).
Fric-frac, mic-mac et fric-craque, le troc ! Mais aussi flic-floc et flic-croque, le troc !
Commenté il y a 3530 jours |
Début de l'article :
L'origine de la monnaie ... privée.Ce qu'on dénomme "monnaie" aujourd'hui a été une découverte marquante de
l'intelligence humaine mise en place il y a bien longtemps (cf. ce texte Carl Menger de
1892 en anglais).Elle a permis de diminuer le "coût de l'échange" des marchandises des uns et
des autres de nos ancêtres (dont ne parlait pas Menger).On aura tendance à dire, à l'occasion, que, parmi ses conséquences, elle a
contribué à faire apparaître, en particulier, des mar... Lire la suite |