Fermer X Les cookies sont necessaires au bon fonctionnement de 24hGold.com. En poursuivant votre navigation sur notre site, vous acceptez leur utilisation.
Pour en savoir plus sur les cookies...
AnglaisFrancais
Cours Or & Argent en
Recevez notre Marketbriefing
Dans la même rubrique
BA
Membre depuis octobre 2012
659 commentaires - suivi par 14 personnes
14 abonnées
A laissé un commentaire sur l'article :
>L’amendement Gattolin/Joly, une idée juste…  - Charles Sannat - Au Coffre

Charles Gave : « 70% des banques européennes sont en état de quasi-faillite ».

Charles Gave : Il faut revenir un petit peu en arrière. Moi, j’ai fait toute ma carrière dans un monde où l’argent était au centre du système. La création d’argent par le crédit. Cela se diffusait dans l’économie réelle. Et puis quand vous passiez dans l’économie réelle, au bord de l’économie réelle, vous aviez le prix des actifs. S’il restait suffisamment d’argent une fois que l’argent avait été utilisé dans l’économie réelle, le prix des actifs montait. S’il n’y en avait pas, le prix des actifs baissait. Et donc le prix des actifs, c’était un peu le réservoir de liquidité qui servait à l’économie pour revenir à son équilibre. C’était un peu cela. C’est là-dessus que j’ai travaillé. C’est un modèle qui est vieux comme Hérode. Rien de bien nouveau là-dessus. Depuis un certain nombre de temps et depuis en particulier depuis l’arrivée de l’euro, les banques centrales ont décidé de mettre le prix des actifs, en particulier les obligations d’Etat, au centre du système. Ce n’est plus l’argent qui est au centre du système, c’est le prix des actifs qui est au centre du système. Et les banques centrales ont décidé d’imprimer suffisamment d’argent pour que ce prix des actifs ne baisse pas.
Nicolas Doze : Oui, c’est ce à quoi nous assistons avec jusqu’à présent des résultats assez probants, sûrement très fragiles, mais probants.
Charles Gave : Pour les prix des actifs.
Nicolas Doze : Oui !
CG : Il n’y a aucune preuve que l’argent créé pour le prix des actifs va se diffuser dans l’économie réelle.
ND : Pour l’instant aucune, et ce n’est d’ailleurs pas ce qui se produit.
CG: Et c’est bien pour cela que vous avez aujourd’hui un malaise dans les marchés financiers. C’est que les marchés financiers sont montés en raison de cet achat par les banques centrales des actifs, mais que la réalité économique est différente. Puisqu’il n’y a plus de création destructrice dans le système, vous empêchez la destruction avec des faux taux d’intérêt, et comme vous n’avez plus de création destructrice, ce qu’il se passe, c’est que tout simplement vous avez une dichotomie énorme entre la valorisation des affaires et la croissance économique. Donc on est en train de recréer un système si j’ose dire d’Union soviétique où il n’y a pas de prix, pas de prix de l’argent, pas de prix pour le taux de change, pas de prix pour le rendement marginal du capital investi. On est dans un système qui n’a plus de prix. Comment voulez-vous qu’un système qui n’a plus de prix puisse avoir une croissance ?
ND : Il n’y a plus de taux, il n’y a plus de prix, d’accord. Cela a été totalement pris en otage par les banquiers centraux.
Gaël Giraud : Quand vous regardez aujourd’hui, l’on a des taux d’intérêt négatifs en France.
ND : Vous êtes totalement d’accord avec ce que viens de dire Charles Gave ?
Gaël Giraud : Absolument d’accord avec ce que dit Charles Gave !
ND : Absolument d’accord avec ce que dit Charles Gave.
Gaël Giraud : Le fait qu’on ait des taux d’intérêt négatifs ... c’est-à-dire que vous prêtez à quelqu’un ...
ND : Pour des maturités court terme, des 3 mois, 6 mois…
Gaël Giraud : Vous prêtez à quelqu’un 100 et il vous rembourse 90…
ND : Oui, c’est assez rare que votre banquier vous paye pour emprunter de l’argent !
Gaël Giraud : C’est assez rare. Je pense qu’il y a beaucoup de gens qui seraient contents que leur banquier leur prête à un taux d’intérêt négatif. Cela indique qu’il y a quelque chose qui est complétement faux. La valorisation des actifs est une bulle complétement découplée de l’économie réelle. Il va y avoir tôt ou tard une correction, cela c’est évident.

https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=vJe14USZBoA


Commenté
il y a 3474 jours
-
envoyer
Début de l'article :Mes chères contrariennes, mes chers contrariens ! Comme vous le savez, au cœur de mon travail, il y a la préoccupation de la justesse intellectuelle au-delà de tous les clivages. La situation à laquelle nous sommes confrontés nécessite, et nécessitera encore plus lors de l’aggravation qui ne manquera pas d’arriver, de l’unité, du calme, de la pondération et de l’honnêteté intellectuelle. Si beaucoup parmi nous, et je m’englobe bien volontiers dans le lot, sont dubitatifs sur l’utilité du Sénat, ... Lire la suite
Répondre à ce commentaire
Vous devez être connecté pour commenter un article8000 caractères max.
connectez-vous ou inscrivez-vous
Top articles