Fermer X Les cookies sont necessaires au bon fonctionnement de 24hGold.com. En poursuivant votre navigation sur notre site, vous acceptez leur utilisation.
Pour en savoir plus sur les cookies...
AnglaisFrancais
Cours Or & Argent en
Recevez notre Marketbriefing
Léopold II
Membre depuis mai 2012
387 commentaires - suivi par 8 personnes
8 abonnées
A laissé un commentaire sur l'article :
>Et maintenant une bonne surveillance de masse qui ne marche pas !  - H. Seize - Hashtable
Les émotions sont un des grands leviers du pouvoir politique et plus particulièrement des démocraties, qui ont tout spécialement besoin de faire croire au bon peuple que c'est lui-même qui décide de son sort. C'est vrai plus que jamais pour notre époque qui a pris soin de dévaloriser la raison au profit des sensations/émotions/intuitions, selon le schéma de Jung bien expurgé et exploité par le New Age. L'avénement massif des médias audio-visuels y a largement contribué, tout comme bien des réformes de l'enseignement, souvenons-nous de la fameuse méthode de lecture "globale" versus celle de la lecture analytique traditionnelle.

Mais c'est dans les mots eux-mêmes, ces temples de l'abstraction conceptuelle, rationnelle, que l'intrusion politique émotionnelle a fait le plus de ravages. Je n'en veux pour preuve qu'un seul mot, répété à l'envi par des myriades de citoyens, même fort bien instruits, et qui ne fait pratiquement jamais l'objet d'une critique rationnelle, tant sa charge émotionnelle est intense : j'ai cité le mot " HAINE " qui fleurit dans tous les discours politiquement corrects. Ce mot sacré a d'ailleurs fait l'objet d'un certain nombre de lois liberticides (Gayssot, Moureau), largement utilisées depuis lors et qui ont envahi du même coup le langage courant. L'ennui, le problème, le crime contre l'esprit, c'est que ce terme n'a jamais été défini par lesdites lois elles-mêmes et encore moins par tous les médias qui l'utilisent à tort et à travers. Si l'on peut prévoir, en effet, jusqu'où ce sentiment négatif peut aller, sa limite extrême, -la destruction physique de l'autre - il est par contre impossible de définir par où il commence et c'est là que se situe le gros problème. Car la limite inférieure étant éminemment floue, l'interprétation du terme ( et donc du sentiment ) est nécessairement subjective et par là-même dangereusement extensible. C'est en cela qu'on peut dire qu'une loi qui se fonde sur un tel terme est potentiellement liberticide.

Pour rester dans l'actualité récente, évoquons une fois de plus le triste exemple des caricatures de Charlie Hebdo. Qu'un juge baignant dans une néo-culture laïque, voire laïcisante, décide qu'il n'y ait pas là d'incitation à la haine, soit mais , en vertu de ses mêmes valeurs relativistes et multiculturelles, comment pourrait-il décider qu'un magistrat baignant dans une culture religieuse, voire ultra-religieuse, dans une autre contrée, aurait tort de juger qu'il s'agit bien là d'une incitation à la haine. Dilemme parfaitement insoluble, à moins de renoncer à un vocabulaire que n'importe qui peut interpréter au gré de ses émotions ou de ses convictions...


Commenté
il y a 3371 jours
-
envoyer
Début de l'article :En matière de lutte contre le méchant terrorisme qui vient jusque dans nos bras égorger nos filles et nos compagnes, il semble évident qu’une action du gouvernement est indispensable et déjà, on sent poindre les débuts d’une forte agitation politique autour du sujet. S’en tenir là serait, cependant, oublier un aspect essentiel de la vie de tous les jours : le hasard. Et celui-ci fait bien les choses puisque c’est non pas par l’action vigoureuse du premier ministre, du président, du ministre de l... Lire la suite
Répondre à ce commentaire
Vous devez être connecté pour commenter un article8000 caractères max.
connectez-vous ou inscrivez-vous
Top articles