Un soldat, emprisonné lors de la commune, apprivoisa un rat dans sa cellule. Le jour où il sortit de prison, il amena avec lui ce compagnon, auquel il avait donné le nom de Gaspard.
Déambulant avec son compagnon perché sur son épaule, ils furent très vite connus de tous.
Et c’est depuis que, dit-on, l’on nomma en argot, les rats, des Gaspards.
Mais l’éminent ratologue qu’est Michel Dansel, en a d’autres. Aussi je lui laisse la parole dans cet extrait de son livre « Nos frères, les rats. »
« Avant de devenir un terme argotique pour désigner un rat (Paris, 1878), le gaspard désignait, dans le jargon des soldats vers 1833, un rat apprivoisé en prison. Goncourt utilisa (1855) le mot gaspardo, au lieu de gaspard d'eau, c'est-à-dire de rat d'égout ; se souvenait-il de Gaspardo, héros d'un mélodrame (1837), qui fit de la prison ? Mais ce nom nous vient peut-être du célèbre bandit Gaspard Bouis, né à Besse-sur-Issole et mort sur l'échafaud à Aix-en-Provence en 1776. Ce détrousseur de grand chemin, qui citait Homère et Anacréon, se terrait, tel un rat dans son nid, ses méfaits accomplis, dans une grotte, devenue un haut lieu du tourisme, à Ollioules. Mais comme les rats noirs furent les premiers à envahir la France, le mot gaspard nous vient peut-être de la langue populaire qui, phonétiquement, confondit le rat noir et le Roi noir : le célèbre Gaspard, l'un des trois Mages ! »
Source : http://klaradesgaspards.blogspot.fr/2010/10/gaspard_553.htmlCommenté il y a 3351 jours |