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nietzsche
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De l’état d’urgence sécuritaire à l’état d’urgence économique !!! L’édito de Charles SANNAT

- Charles Sannat - Insolentiae

Charles Sannat commet une analyse juste et en même temps erronée en disant : "Nos dirigeants ne luttent pas contre le chômage. Ils luttent contre le coût du travail."
Elle est juste parce qu'effectivement aucun gouvernement n'a jusqu'à présent cherché à régler le problème du chômage, on peut même dire que la France a depuis 40 ans fait le choix du chômage de masse. Car il existe une solution simple et efficace au chômage. Et c'est là que Sannat se trompe. Nos dirigeants ne luttent pas vraiment contre le coût du travail. Et lutter contre le coût du travail serait la seule solution.
C'est parce qu'ils ne veulent pas toucher à ce totem, cet acquis hautement sensible qu'est la notion de salaire minimum et de protection qui va avec (pour ceux qui ont la chance d'avoir un travail), qu'on ne donne que peu de chance à ceux qui n'en ont plus de pouvoir en retrouver.
Imaginons une France où le smic serait à la moitié de ce qu'il aujourd'hui, un smic à 600 euros au lieu de 1200. Cela voudrait dire que pour le même coût, les entreprises pourraient embaucher 2 personnes là où elles en emploient une. Alors peut-être qu'elles ne le feraient pas, peut-être qu'au lieu de multiplier par 2 leur effectif, elle ne l'augmenterait que de 30 ou 60% ? Peu importe, le problème du chômage serait définitivement réglé.
Mais aucun politique ne peut proposer cela car vivre avec 600 euros par mois en France aujourd'hui, c'est la pauvreté institutionnalisée. Résultat, on a des millions de chômeurs, ce qui revient exactement au même, mais c'est politiquement plus acceptable sauf qu'on perd la dynamique économique induite par des entreprises qui pourraient employer librement et à moins cher.
La lutte contre le coût du travail n'a non seulement rien de honteux, c'est là que Sannat se trompe, mais c'est la seule solution efficace.
La France a donc clairement fait le choix du chômage de masse en ne s'attaquant que mollement au coût du travail. La France préfère 3 millions de chômeurs qui coûtent à la collectivité plutôt que 3 millions de travailleurs pauvres qui peuvent assouplir l'économie, la dynamiser et générer de la croissance qui, à terme, créera une tension sur le marché du travail favorisant la hausse du coût du travail. Contrairement à ce dont il se défend, Charles Sannat soutient un argument totalement idéologique en pensant que le coût du travail est un totem auquel il ne faut pas toucher.

Commenté il y a 3030 jours

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Début de l'article :Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,Ce n’est vraiment pas pour faire de la gloriole, mais il est assez fatigant et pour tout dire déprimant d’avoir assez souvent raison.A la suite des attentats sanglants du vendredi 13 novembre, je me suis mis à travailler sur un numéro spécial de ma lettre STRATEGIES pour le mois de décembre et consacré à « l’économie de guerre ».Si l’allocution présidentielle traditionnelle des vœux de fin d’année est passée relativement inaperçue, il n’en demeure... Lire la suite

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