A ce sujet, je conseille la lecture de "Circus politicus" de Christophe Deloire et Christophe Dubois chez Albin Michel. En voici quelques extraits édifiants qui éclairent mieux encore la dérive de la C.E. et de nos élites aveuglés :
Chap.2 "Sarkozy veut suspendre les droits de vote" : [...] Angela Merkel joue sur la corde sensible [...] puis elle embraye sur les droits de vote : "L'article 7 du traité reconnaît la possibilité de retirer les droits de vote dans des situations très sérieuses. Ce n'est pas une humilation publique, si vous prenez en compte l'euro ainsi que l'économie de tous les Etats membres de la zone euro et que l'existence même de l'Union est en jeu". L'article 7 [...] prévoit qu'à l'issue d'une longue procédure le Conseil européen peut constater une "violation grave et persistante" des valeurs de l'Union par un Etat membre. Dans ce cas, la suspension des droits de vote peut être prononcée, alors même que l'Etat demeure contraint vis-à-vis de l'Europe. De la violation de quelles valeurs est-il question ?[...] Des "valeurs de respect de la dignité humaine, de liberté, de démocratie, d'égalité, etc. Mais dans le cas disputé au Conseil, il s'agit de limitation des déficits publics. [...] Sur le fond, c'est osé. [...] Nicolas Sarkozy [...] va argumenter à sa manière, en usant de raccorcis péremptoires : "La suspension des droits de vote, c'est dans le traité, ce n'est donc pas déraisonnable."
N.B. Perso, je suis plutôt d'accord sur la limitation des déficits publics, bien sûr, mais de là à suspendre les droits de vote d'un pays, c'est fort. Surtout lorsqu'on sait également à quel point les pays se sont fait entuber par les Traités de Maastricht et de Lisbonne qui les ont obligé à emprunter auprès des marchés privés et les ravages que cela a fait et continue de faire. Ces pays seraient donc forcés de subir leur sort sans même pouvoir réagir ni donner leur avis... mais finalement c'est ce que l'U.E. a déjà exigé de la Grèce en nommant Papademos ex-GSachs à sa tête. Vive le totalitarisme de l'UERSS.
Chap. 14 "Section européenne", "En fait, il y a eu dès l'origine une étroite communauté de vues, presque une complicitié, entre la Trilatérale et la Communauté européenne. Des proches de celui qui, plus que quiconque, a porté le projet européen à bout de bras, Jean Monnet, sont présents lorsque l'organisation se monte. [...] Monnet était proche d'André Meyer, de la banque Lazard, qui était lui-même proche de Rockefeller.
Chap. 3, "Le directeur général du FMI (DSK à l'époque) évoque [...] la création d'un marché unique du travail pour les travailleurs, mais il va beaucoup plus loin : "La solution la plus ambitieuse, largement discutée dans la littérature académique, serait de créer une AUTORITE BUDGETAIRE CENTRALISEE aussi INDEPENDANTE politiquement que la BCE." "
Bon, avec ces quelques extraits, je crois que ça devient clair de l'endroit où veulent nous mener nos "élites" n'est-ce pas ? Commenté il y a 4362 jours |