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zoppas
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>L’Espagne devra-t-elle être sauvée en 2013 ?  - Alex Korbel - 
Bonjour Philvar, je pense que vous confondez les causes de la crise de surendettement (les déficits budgétaires accumulés = dette insoutenable) et son facteur aggravant (dette nationale détenue par des étrangers). Je ne m’attache, avec l’exemple du Japon, qu’à souligner l’instabilité financière provoquée par le facteur aggravant.
Que la dette publique accumulée provienne d’une mauvaise gestion de l’Etat c’est un fait. Mais que les multinationales se soient développées en échappant à l’impôt contribuant ainsi à accroître les déficits, vous conviendrez que c’est un autre fait. Hors, le libre échange permet aux multinationales de se soustraire à l’impôt.
Cher Philvar, je vais essayez de répondre aux différents points soulevés.
« C'est aussi une bonne idée que de financer les PME mais encore faut-il qu’elles aient les débouchés suffisants pour parvenir aux profits salvateurs, ce qui est loin d'être le cas si nous fermons les frontières car ceci entraîne toujours des rétorsions du commerce international. »
Le financement des PME est une condition nécessaire, mais non suffisante. Nous sommes d’accord.
« Il existe aussi une contradiction évidente entre parler de drainer l'épargne hors du marché des capitaux et d'affirmer à longueur de post que le marché des capitaux provient d'une monnaie créé ex nihilo par les banques centrales. (J'ai montré ailleurs que ces capitaux ne pouvaient pas irriguer le financement de l'économie réelle) »
Ici, je dois vous avouer que je ne comprends strictement rien à ce que vous dites.
« En France l'épargne est bloquée dans le livret A qui sert quasi exclusivement au financement des logements sociaux et dans les contrats d'assurances vie et retraites qui sont tenus à obtenir les meilleures garanties pour protéger les souscripteurs et donc placer l'essentiels de leurs réserves dans des prêts garantis par les états. Le reste de l'épargne est négligeable.
Les rentiers sont les retraités et ils ne sont pas particulièrement bien traités, l'érosion monétaire les ruinant année après année. »
Et bien vous êtes en train d’expliquer qu’hors Livret A, le reste de l’épargne ne finance que très peu l’économie réelle. Et bien c’est exactement ce que je pense.

« L'alourdissement de la fiscalité sur les multinationales est impossible sans les obliger à une hausse équivalente de leurs prix. D'une part parce que leurs marges nettes sont très faibles en France »
C’est faux, elles ont toute latitude pour déclarer la marge comptable où elles le veulent. La marge réelle est réalisée dans les pays développés.
« et qu'elles ont toutes facilités pour s'évaporer sans aucun risque pour elles, du pays qui voudrait les pénaliser »
Toutes les multinationales qui vendent directement aux consommateurs sont hyper-dépendantes de nos économies. Danone veut déménager ses usines d’Espagne ? Et bien taxes à l’importation et taxe sur les ventes jusqu’à ce que de nouveaux producteurs espagnols émergent. Croyez-moi si vous voulez, mais Danone dans ce cas aura tout à perdre de déménager ses usines d’Espagne.
« et la France ne représente plus qu'une petite part de leurs chiffres d'affaire et une minuscule part de leur potentiel de développement. »
D’où l’importance des PME
« Isoler les créances immobilières douteuses des banques ne peut se faire qu'en expulsant les habitants et mettre en vente leurs logements. On en voit le résultat aux USA ! »
Croyez-vous que les banques vont se gêner pour expulser ceux qui ne payent pas ? Isoler les créances douteuses et litigieuses immobilières en Espagne dans une structure indépendante (type CDR dans le cas du CL) permet
- de quantifier le problème
- de laisser la partie « saine » de la banque fonctionner normalement
Si les créances douteuses ne sont pas isolées, on risque de voir la banque chercher à trouver du cash dans la partie saine, donc non renouvellement de crédit avec accélération du credit crunch. De plus, les managers chercheront à garder leur job donc à maquiller les comptes pour cacher le problème.
« Changer le plan comptable pour allonger la duré des amortissements augmente les bénéfices en apparence mais fragilise encore plus les bilans des banques en les rendant encore plus sans liquidités. »
Les banques détiennent directement ou indirectement (société immobilière) beaucoup d’immeubles en Espagne dont la valeur a été divisée par 2. Je ne suis pas au fait des réglementations comptables, mais la tendance est au « mark to market » ces dernières années. Si elles sont tenues d’actualiser d’un coup la valeur de leur patrimoine immobilier et bien je pense que c’est une erreur. Il vaut mieux les laisser étaler la perte potentielle sur plusieurs années.
« Une recapitalisation par l'état implique que l'état dispose des moyens de le faire... c'est-à-dire en empruntant ? »
Le financement : taxe à l’importation, création monétaire, alourdissement de la fiscalité sur les multinationales.
« Augmenter les salaires met immédiatement en difficulté toutes entreprises sauf si elle peuvent répercuter ces hausses dans leurs prix ! Et de plus, comme les charges induites des salaires augmentent mécaniquement cela revient à pénaliser deux fois le travail et ses outils. C'est un cercle vicieux supportable en période de croissance comme celle que nous avons connu après guerre. »
Là, mon cher Philvar, vous soulevez un point extrêmement pertinents et qui est une pierre angulaire dans mon raisonnement. Pourquoi ne pas être allé droit à l’essentiel ?
Gardez bien à l’esprit que l’objectif est de relancer l’inflation. Je sais que ça doit vous faire très mal de l’entendre et je vous devine en train d’éternuer en essayant de prononcer ce mot devant votre écran :=)
Aujourd’hui il y a deux types d’entreprises
1) celles qui peuvent augmenter leurs prix
Ce sont des entreprises de types oligopolistiques (EDF, TOTAL, BNP, MONSANTO, PFIZER etc…), protégées par la loi (Notaires, huissiers etc…) ou bénéficiant d’un savoir faire les rendant indispensables (APPLE etc…).
Ces entreprises n’augmentent pas les salaires alors qu’elles pourraient et devraient le faire. Le diktat de la hausse ininterrompue des bénéfices explique ce phénomène.
Je me répète, mais les multinationales doivent être taxées à 33%.
2) celles qui ne peuvent pas augmenter leur prix
Toutes les autres : agriculteurs, coiffeurs non réputés, équipementier automobile etc…
Ces entreprises souffrent énormément et un grand nombre d’entre elles vont disparaître si rien n’est fait. Accentuant du même coup la récession. Une partie d’entre elles font face à une concurrence internationale inacceptable en provenance des pays à faible coût de main d’œuvre, l’autre partie subit indirectement cette même concurrence par la montée du chômage.
Vous avez souligné le fait que ces entreprises exportent, elles seraient touchées par la mise en place de barrière douanière. C’est un fait, et j’en ai fait mention dans mon raisonnement. C’est un mal nécessaire. Mais globalement, les PME françaises n’exportent que lorsqu’elles ont un réel savoir-faire, donc moins sensible à l’impact d’une hausse des prix. L’objectif est de relancer la production en France et pour la France. Electronique, électroménager, textile etc…les secteurs sinistrés sont légions et il faut les prendre un par un.
La hausse des salaires doit être générale et par paliers. Aucun chef d’entreprise ne voudra et ne pourra augmenter les salaires notamment en période de crise. Il va falloir les forcer mais surtout les aider. Les forcer par la loi et les aider par des reports de cotisations et d’impôts. Le dernier effort budgétaire de l’état doit être fait à cet instant précis en aidant l’ensemble des PME financièrement par reports et/ou annulation de cotisations pour compenser la hausse des coûts induite par l’augmentation des salaires.
Ces salaires vont être dépensés. Ils doivent être dépensés dans les biens produits par l’économie nationale. D’où l’instauration de barrières douanières, mais également de quotas dans les cas où l’appareil de production national ne permet pas de répondre à l’offre.
Si APPLE n’a pas d’usine en France et bien, pas d’APPLE dans les rayons. Bien évidemment, il ne s’agit pas d’empêcher le commerce international. Mais résorber le déficit commercial est fondamental. Il faut donc identifier les secteurs et les pays avec lesquels nous avons une balance commerciale déficitaire et envoyer un message clair « vous achetez plus ou nous achetons moins ». (j’ai bien conscience du problème posé par l’Allemagne…)
Il faut en terminer avec les négociations multilatérales de l’OMC et revenir à des négociations bilatérales.
Si demain le président français convoque tous les fabricants d’ordinateurs chinois et dit : « dans 18 mois, seuls ceux qui ont des usines en France pourront vendre des ordinateurs et des téléphones mobiles en France», que va-t-il se passer ?
D’abord la Chine va nous menacer de rétorsions en bloquant les Carrefours et en utilisant la menace sur les français de Chine. Mais qui vend à qui ? Ceux qui ont la pression c’est eux, pas nous.
Les chinois ne sont pas des gens déraisonnables, ils créeront des usines en France parce que ce sera dans l’intérêt de leurs sociétés ou bien ils achèteront plus d’airbus et de TGV (j’en profite pour souligner que tous les dirigeants d’airbus et les politiciens français responsables de la délocalisation d’usines airbus en Chine sont d’abord étripés puis exhibés en place publique :=) .
La hausse des salaires va provoquer une hausse de la demande, ainsi qu’une hausse des recettes fiscales et sociales et bien sur une hausse des prix. Il n’y a pas de coup de baguette magique, les entreprises ne vont pas se porter mieux pour autant, ni même les français de manière général. Mais l’ensemble des acteurs verront le poids des dettes contractées diminuer. L’Etat verra ses recettes fiscales augmenter. Ce sont les objectifs. Le désendettement.
La réforme de la fonction publique reste une nécessité pour diminuer les coûts, c’est une autre face de la même médaille : Sénat, retraite cumulée des hauts fonctionnaires, chauffeurs, retraite à vie des ministres…dans le cas français, la Cour des comptes est là pour identifier les problèmes.


Commenté
il y a 4374 jours
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Début de l'article :L'Espagne est de retour sous les projecteurs de la crise de la zone euro. C’est une place qui lui revient de droit à cause de la mauvaise gestion budgétaire, financière et économique du pays par l’État. Depuis le début de la crise des dettes publiques des pays de la zone euro, la solvabilité des États concernés a été largement déterminée par les investisseurs internationaux... Lire la suite
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