"La violence, la mort ou la servitude lorsque les vents tourneront"...
... Vous y allez fort !
Je ne vois pas en quoi une crise économique peut, DIRECTEMENT, entrainer la mort - à part le suicide (mais c'est autre chose).
Quels "vents" vont tourner ? Il y a, là, une espèce de grand flou qui ne m'aide pas cerner avec précision vos angoisses. La notion est toujours confuse (que ce soit vous ou d'autres, d'ailleurs), entourée d'une nébuleuse bien opaque.
La peur n'ayant jamais empêché le danger, je ne vois pas en quoi la peur (et les anticipations parfois grotesques qu'elle implique) va, en quoi que ce soit, empêcher l'émergence du danger en question, réel ou non.
Je ne vois pas non plus, dans cette optique catastrophée, en quoi quelques onces d'argent vont changer quoi que ce soit au schmilblick.
Je ne vois pas non plus en quoi commencer à gamberger aux armes qu'il va falloir utiliser en cas de "violences" (sic) va vous aider à rendre votre présent plus agréable. Au contraire même ! Par ce modus operandi, vous hypothéquez la qualité de votre présent pour un avenir... hypothétique. ( philosophiquement c'est même un contre-sens existentiel )
Comprenons-nous bien, mon cher Jacques : ce n'est pas seulement à vous que je m'adresse, mais à tous ceux de nos lecteurs qui voudront bien avoir le discernement pour saisir la portée des propos ici échangés, qui sont le reflet de deux "écoles" de vie.
Avoir des enfants, par exemple, et leur seriner sans cesse que le monde va mal ("va droit dans le mur"), que le système court à sa perte, que tout fout le camp, qu'il faut se préparer à "la violence, la mort ou la servitude" (sic)... EST-CE LEUR RENDRE SERVICE ?!
Posez-vous la question sérieusement, Jacques.
Comment peut-on avoir des enfants et, concomitamment, leur présenter leur avenir comme aussi funeste ? C'est, là encore, philosophiquement, un pur contre-sens.
On ne fait pas des enfants si c'est pour les propulser dans un monde -que l'on considère comme étant- de merde... Voyons !
Vous (d'autres encore plus) criez à l'apocalypse financière et économique, à la fin d'un monde, à longueur de messages électroniques. Mais que vous importe ? "Avertir" des inconnus (vos lecteurs anonymes) ? Pour qu'ils fassent quoi ?
... Pour qu'ils achètent des "onces" d'argent (ils vont aller loin avec ça !), ressortent les grenades du grand-père au cas où... Et puis après ?
Vous jouez à vous faire peur, dans une petite caste de petits épargnants, évoquant implicitement des idées saugrenues de bunker à la campagne, comme une vieille marotte que l'on ose à peine avouer. Vous trouvez un "Boutros" qui vous comprend et c'est "Eurêka !". Oui, et après ?
Effectivement, et ça tout le monde l'avait compris dés le départ, je suis le blanc mouton dans votre noir troupeau - où, antérieurement à mon arrivée, s'étaient visiblement créées des affinités.
Je vous lis, parlant d'onces d'argent, alors que j'en suis à tabler sur l'or en dizaines de kilos, et je me fais tomber sur le râble au seul titre que je suis un penseur libre, qui ne rentre pas dans le moule de ce qui semble ici faire loi (à commencer par ce qui semble être le consensus : être persuadé que le monde va finir dans le chaos - concept pas très nouveau, pour qui connait un peu l'Histoire... mais bon... ).
Bref, comme dirait l'autre (Pépin), il reste néanmoins de tout cela qu'un échange s'est créé et que, s'il peut parvenir à mettre un peu de couleurs joyeuses dans votre vision morbide du monde, ma prose n'aura pas été totalement vaine.
Pour les "Frédéric P.", "La Caye", "Louis L." et autre "Boutros" ou même "Lolo", j'espère que cette rhétorique trouvera écho, peut-être en le cherchant bien (cet écho) au fin fond de vos souvenirs d'enfance. Vous ne l'avez pas totalement perdue, votre enfance, tout-de-même ?!
Dans la mienne il y a des rossignols et des écureuils.
Et, dans ma vision de l'avenir (et de celui de mes enfants), il y a AUSSI des rossignols et des écureuils.
Voilà... C'est là que je diverge.
Tchao, mon Jacques ! A la prochaine !
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