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>PAC: chronique d’un désastre annoncé (I)  - Frédéric Wauters - 
«En terme de fiscalité, smic, temps de travail et taux d'intérêt, la France est une entité homogène (je pense que c'est une évidence).»

C'est un peu plus complexe que ça. La fiscalité et la règlementation française sont très complexes et les conditions peuvent varier d'un travailleur à l'autre, selon le fait qu'il rentre dans une catégorie règlementaire ou l'autre.

« L'UE n'est pas une zone homogène, mais il y a déja moyen de travailler.»

Cependant, il n'y a rien qui démontre que les échanges entre 2 zones différentes sont néfastes. Ça crée certes des changements, mais pas néfastes. C'est juste un réflexe nationaliste.

«Je pense que vous n'etes pas chef d'entreprise»

Je n'ai jamais prétendu l'être, je suis indépendant.

«L'Etat a un rôle, c'est d'édicter des lois et ces lois doivent être les mêmes pour tous.»

Cependant, il n'assume pas ce rôle.

« je parle ici des subventions dont bénéficient les paysans en général. Pourquoi les paysans auraient-ils besoin de subventions si la concurrence est libre et non faussée.»

Techniquement parlant, la subvention fausse la concurrence. Et non, dans une zone homogène, les prix ne seraient pas les mêmes. Ceux-ci dépendent des intérêts marginaux des producteurs, de leurs qualités, de leurs besoins…

« La micro-économie nous enseigne que dans un marché concurrentiel le taux de profit va tendre vers 0 (le profit est la part excédentaire à la rémunération courrante du capital). Ce taux de profit n'a aucune raison d'être négatif, il n'y a pas besoin de subvention. Les paysans ne vendront jamais à perte, sauf celui qui aura mal fait son job ou qui aura à subir un coup du sort.»

Sans oublier que le principe de la faillite ou de manque de profits régule cela.
Non, les paysans ne vendront jamais à perte, mais ils doivent toujours vendre au prix d'équilibre, sans quoi ils ne vendent plus, (tautologie inside).

«La libre concurrence, c'est plusieurs bouchers qui vendent sur un même marché en suivant les mêmes règles. Ce n'est pas 2 bouchers qui payent des taxes et 2 autres qui en sont exonérés.»

Cependant, on ne vit pas dans un monde utopique. Chaque nation a ses règles et est souveraine pour les appliquer ou non.
Je ne vois pas de problème quant au fait que les bouchers du pays voisins ne paient pas les mêmes taxes. Si c'était un problème, on aurait fermé les frontières depuis longtemps. Cela permet au consommateur de diminuer ses dépenses et de les consacrer à autre chose. C'est ce qu'on appelle progrès, l'allocation des ressources vers ce qui crée le plus de valeurs ajoutée.

Permettre le libre-échange des zones hétérogènes, c'est aussi un bon moyen de réguler la pression fiscale. Conditionner le libre-échange à une zone homogène et le faire n'est rien d'autre que du constructivisme et aboutira à bien plus de problèmes que d'avantages, par le pouvoir monopolistique que cela apportera.

Rien ne dit que le niveau d'emplois d'un régime taxé serait meilleur dans un environnement moins ouvert. Le libre-échange même hétérogène a toujours aboutit à plus d'emplois créés que d'emplois détruits.

«J'ai du mal à comprendre votre remarque sur les prix quand je dis que les prix sont maintenus artificiellement bas.»

Je parle des prix qui sont le fruit de la négociation entre les producteurs et les distributeurs. Les agriculteurs ne vendent pas directement aux consommateurs, que je sache. Les distributeurs achètent ce qui leur faut à un prix très avantageux du fait de la surproduction et le revendent selon les prix du marché car ils ne vont pas se mettre dans une situation de surproduction, leur offre coïncide donc avec la demande des consommateurs.
Il y a donc un profit qui se crée pour les distributeurs à cause de la surproduction planifiée et des prix de marché des distributeurs. Concernant la part de l'état, celui-ci taxe toute activité économique. Les distributeurs sont aussi taxés, ce qui représente une marge potentielle réductible lors d'une remontée des prix des producteurs.
La subvention n'est pas un cout pour l'état, mais un cout pour le contribuable.

«Je ne vois pas en quoi favoriser la production aboutit à une destruction de richesse.»

La consommation n'est pas une création de richesses, mais il faut savoir ce qu'est la richesse. Considérer que la production est richesse, ça signifie que creuser des trous pour les reboucher est une création de richesses.
La finalité de la production est de pouvoir la consommer. La richesse est un bien produit qui permet d'assouvir un besoin. La richesse, c'est le repas pour l'affamé, le toit pour s'abriter, etc. C'est pour cela qu'on parle d'équilibre, d'offre qui rencontre la demande. C'est pour cela que le communisme ne fonctionne pas, car on produit, mais sans soucis de la demande et que les planificateurs veulent adapter la demande à l'offre.

Il est question de rapports. Aider une industrie à garder des prix élevés enrichit probablement la personne sur 500 qui en vit alors que la baisse de ses prix grâce à la concurrence enrichit les 499 autres.
Free Mobile, en cassant ses prix, va appauvrir ceux qui dépendent des prix élevés du trium virat. Mais il va enrichir ses employés, ses abonnés et même les abonnés des autres services qui doivent s'y adapter.

Ce que je prône est de ne pas favoriser l'un au détriment de l'autre, mais de laisser l'équilibre naturel se faire.

En plus, sous oubliez le fait que les producteurs sont eux-mêmes consommateurs, non seulement pour leur consommation personnelle, mais pour leur production. Les producteurs importent énormément de matériaux étrangers, ce qui leur permet de faire baisser leurs couts de production. Pensez-vous que ces producteurs iraient bien si on leur interdisait de se fournir ainsi pour favoriser des producteurs français ou européens ? Vu que la marge des entreprises est actuellement à 0, les faillites seront tout simplement nombreuses.
Pensez au secteur textile américain suite à la loi Smooth-Hawley qui a fait monter en flèche le prix du tissus que ce secteur utilisait. Ce secteur a tout simplement sombré.

«Vous pensez que l'apparition de Free Telecom va détruire des emplois ?»

J'en suis certain. Le nier est un dénis de la réalité. En cassant les prix, Free met au chômage des milliers d'employés de ses concurrents en supprimant leurs moyens. Mais il y a ce qu'on voit et ce qu'on ne voit pas. Il y a le principe schumpeterien de destruction créatrice, qui enrichit plus de monde qu'il n'en appauvrit, améliore le niveau de vie en permettant de libérer de nouvelles ressources.

« La grosse différence entre les cochers et les paysans patrons, c'est que les cochers avaient la possibilité d’arrêter et de changer de métier.»

Dans un système libre, on a toujours la possibilité. C'est difficile, mais la possibilité de rebondir est grande. Cependant, avec le système d'aides actuel, on retarde l'adaptation et on la rend toujours plus difficile.

Et puis franchement, rejeter les problèmes de la société alors que les importations extra-UE ne représentent que 5% du PIB… Entre 5% d'importation et 49% de pression fiscale, je me demande si vous vous attaquez au bon problème…


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il y a 4297 jours
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Début de l'article :Le 10 juillet dernier, des producteurs en colère ont déversé un lac de lait place du Luxembourg, à Bruxelles, face au Parlement européen. Leur objectif : attirer l’attention sur la rapide érosion du prix du lait due à l’abandon des quotas laitiers fixés dans le cadre de la Politique agricole commune (PAC)... Lire la suite
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