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reclouxs
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>Grèves minières et métaux précieux - Silver Shield. - Don't Tread on Me
Ah!! justement les produits dérivés
,Les produits dérivés : une bombe qui attend son heure pour exploser

Les produits dérivés sont complexes, mal compris et font l’objet de nombreux articles en ces temps de crise. Ces instruments sont utilisés pour spéculer ou pour gérer les risques liés aux taux d’intérêt ou de change, aux actions, aux matières premières, aux faillites, etc. Pour les uns, rien à craindre car ce que l’un perd, c’est l’autre qui le gagne. Mais pour d’autres, dont je fais partie, le risque est bien présent. Et le risque principal en l’occurrence est celui d’un défaut de contrepartie dans le marché non régulé (OTC, « Over The Counter »). Avant d’entrer dans le vif du sujet rappelons que la Banque des Règlements Internationaux (BRI, la célèbre banque centrale des banques centrales à Bâle) estimait, fin décembre 2008, à 600 000 mlds de USD le montant notionnel mondial des produits dérivés sur le marché OTC. La valeur de marché brute (soit la somme des valeurs des actifs et passifs de ces produits dérivés OTC) est estimée à 33 900 mlds de USD

La dernière étude publiée par Fitch qui s’appuie sur les rapports édités par la BRI ainsi que sur ceux émis par le « Office of the Comptroller of the Currency », l'autorité de surveillance des banques "nationales" aux Etats-Unis sont édifiants. On apprend que 80% des risques liés aux produits dérivés US sont concentrés sur 5 banques (JP Morgan, Bank of America, Citigroup, Morgan Stanley et Goldman Sachs). JP Morgan vient en tête avec un portefeuille d’un montant notionnel de 81 700 mlds de USD sur les 300 000 mlds que gèrent ces 5 banques. Les montants notionnels bruts sont indicatifs mais il faut tenir compte du netting pour apprécier le risque réel. Selon l’étude de Fitch en tenant compte du netting, parmi les 5 banques, mise à part Morgan Stanley, toutes présentent une exposition notionnelle nette de plus de 100 mlds. Elles avouent que 97% de l’usage de leurs produits dérivés est spéculatif et que la grande majorité de ceux-ci sont liés aux taux d’intérêt. Ainsi une exposition spéculative de quasi 500 mlds de USD qui représente 5% du PIB américain ne résistera pas à un cygne noir lié aux taux d’intérêt. Compte tenu que les autorités américaines ont besoin d’emprunter massivement, on s’achemine vers une évolution à la hausse des taux longs inégalée dans l’histoire du dollar.

Il va sans dire que face à un tel risque systémique, aucune de ces banques ne ferra jamais faillite, le gouvernement américain les nationalisera avant.

High Frequency Trading Program (HFTP)

. Comme ce domaine est vaste et très complexe, on peut lire tout et n’importe quoi. Mais à mon avis, le meilleur site pour les lecteurs curieux souhaitant approfondir la question BIX Weir

Pour rappel des programmes informatiques sont capables d’exécuter des millions d’ordres à la seconde et scannent simultanément des dizaines de marchés publics et privés. Ils identifient des tendances à la vitesse de l’éclair, ils peuvent tromper des investisseurs « normaux » en émettant des ordres et les annuler quasi instantanément. Moyennant le paiement d’une commission auprès d’une bourse, les programmes HFT opérant à partir d’ordinateurs situés au sein même des bourses (on parle de « colocation ») sont autorisés à scanner les ordres d’autres investisseurs avant que ceux-ci n’arrivent sur le marché. Ils peuvent alors faire du « flash trading » (qui est illégal) c.à.d. exploiter cette information avant les autres et placer un ordre gagnant. Pour les attirer et générer des volumes, les diverses bourses américaines versent en moyenne 0.25 cent pour une action achetée ou vendue comme récompense de la « liquidité » que ces HFTP offrent. Un robot achète une action et la revend une fraction de seconde plus tard et il empoche 0.5 cent. Multiplié par des millions d’actions tous les jours de la semaine cela génère un juteux revenu pour les propriétaires de ces programmes de HFT. La firme de recherche Tabb Group estime que l’année dernière, les HFTP ont généré 21 mlds de USD de profits. Actuellement le marché est en train de se consolider car à ce jeux seuls les plus rapides et les mieux informés restent en piste ( cf la faillite du « market maker », Van Der Moolen qui a pourtant connu son heure de gloire en 2001 sur le NYSE). Cela semble être de la science fiction mais entre 50% et 70% des volumes d’achats et ventes sur le NYSE sont générés par ces algorithmes. C’est énorme!

Afin de bien illustrer le propos, la presse internet spécialisée a, le 15 juillet dernier, analysé le cas du fabricant de semi-conducteur Broadcom. La veille au soir, Intel le géant des processeurs avait rapporté des résultats très positifs ce qui laissait présager une montée des cours du secteur. Les investisseurs “humains” avaient décidé d’en profiter selon la stratégie classique: acheter à l’ouverture par petits paquets afin de ne pas provoquer une brutale flambée des cours et revendre ensuite lorsque les cours auraient bien progressé. Hélas, c’était sans compter sur les HFTP prédateurs. Une seconde après l’ouverture, le cours de Broadcom est à 26.2 USD; 0.03 seconde plus tard les HFTP ont déjà scanné les ordres des investisseurs “humains” avant le reste du marché et 0.47 seconde après, les HFTP confirment que les investisseurs “humains” souhaitent sérieusement acheter du Broadcom. Ils lancent alors la machine, en l’occurrence les « automatic market maker » qui émettent des milliers d’ordres par petits paquets qu’ils annulent aussitôt quelques millisecondes plus tard. Le but de la manœuvre: voir jusqu’où les “humains” sont prêt à aller pour acheter du Broadcom. Ils déterminent que la limite est à 26.4 USD. Immédiatement après ils achètent toutes les actions Broadcom disponibles sur le marché et les revendent aux « humains » qui n’ayant pas été assez rapide, ne pourront plus en trouver et seront bien obligés de payer le prix fort (26.39 USD). Le résultat est que les “humains” ont payé 1.4 millions de USD pour 56000 actions soit 7800 USD de plus que s’ils avaient été aussi rapide que les HFTP. Et c’est ce que font les HFTP tous les jours avec des milliers d’actions.


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il y a 4275 jours
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Début de l'article :En ces temps politiquement troublés et précurseurs d’importants bouleversements, il est dangereux de détenir son métal sous forme de produits dérivés, que ce soit de l’or papier comme des certificats bancaires, des ETF ou des actions de sociétés minières... Lire la suite
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