 Un tarif progressif pour l'énergie. Allons donc. En réalité le choix par l'administration de la température à laquelle vous avez le droit de vous chauffer.
Après avoir proposé de supprimer les devoirs à la maison, ce qui va plonger dans un état de crétinerie absolue ce qu'il reste de la jeune population française ayant plus d'un neurone (mais aura l'avantage politique de ce que les conséquences de cette mesure imbécile ne se feront sentir dans que dans 15 ans), nos élites sont décidées d'administrer l'intégralité de notre vie, et à premier lieu de choisir pour nous la température à laquelle nous aimons vivre.
Gageons qu'ils ne vont pas s'arrêter là. Il serait en effet étonnant qu'on ne nous dise pas bientôt ce que l'on doit manger (certains mangent mieux que d'autres, n'est-ce pas inacceptable), comment on doit s'habiller (le choix des étoffes et costumes n'est-il pas un facteur discriminant), voyager, dormir, se divertir.
Poussons la logique jusqu’au bout. Notre nom devra être administrativement choisi, pour éviter les noms qui pourraient être beaux, laids, avoir une connotation historique qui pourrait être discriminante (adieu aux Louis, Jean, Mohammed, Marie, Joseph, Alexandre, Charles, Philippe, Henri). A tout prendre des chiffres serait aussi bien, sauf que l’ordre lui-même serait discriminant.
Tant qu’on y est, les mariages (pardon, unions civiles) devront être décidés par l’Etre Suprême (notre mère à tous, la grande, la belle, l’ineffable Administration), tout comme les recrutements, la distribution des tickets de nourriture, etc.
La seule chose qui comptera vraiment, finalement, sera d’être du bon côté, parce que, comme le disait si bien Orwell, il y en aura qui seront plus égaux que d’autres. En ce sens, nous pouvons prévoir une forte demande du côté de l’adhésion au parti politique dominant.
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