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jeremierostan
Membre depuis mai 2012
161 commentaires - suivi par 4 personnes
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A laissé un commentaire sur l'article :
>Des bienfaits de l’ouverture économique  - Jérémie T. Rostan - 
Je m'efforce d'être courtois avec les gens. En général, et à plus forte raison lorsqu'ils prennent la peine de me lire, et plus encore de commenter.
Mais je dois dire que vous y allez un peu fort.

Oser me dire "pas économiste" quand vos commentaires montrent de votre part un manque de maîtrise des connaissances de base de la science économique...
Je ne parle pas là de points sur lesquels on peut ne pas être d'accord, y compris les coûts et bénéfices de la mondialisation.
Je parle de concepts neutres, de simples définitions et mécanismes sur lesquels les économistes s'entendent, qu'ils soient marxistes, keynésiens, monétaristes, ou quoi que ce soit.
Il en est ainsi, par exemple, de ce que vous dites plus bas sur les délocalisations.

Vous écrivez ainsi : "Si demain un chef d'entreprise décide de fermer ses usines en France, car pas assez compétitives ou pas assez rentables, et ré-ouvre une nouvelle société en Chine qui exportera ses produits en Hollande, qui les redistribuera partout en Europe, je me demande bien comment vous allez appliquer cela dans votre formule...Non applicable, allez hop, circulez y'a rien à voir, c'est pas une délocalisation. (de toute façon, comment voulez-vous que l'organisme qui calcule ce qui est incalculable puisse avoir l'info!)"

Or vous démontrez là une double ignorance. Je n'emploie pas ce terme comme une insulte: personne n'est tenu de tout connaître, par exemple la définition d'une délocalisation.
Mais, quand on ignore quelque chose, il faut au moins ne pas se fonder sur la compréhension confuse que l'on a pour affirmer que d'autres se trompent, et encore moins affirmer
que c'est son contradicteur qui est ignorant (alors que c'est pour lui une simple connaissance professionnelle.)
Donc, si une entreprise ferme une unité de production dans un pays et en ouvre une autre "à la place" à l
étranger, pour reprendre votre exemple, c'est bien une délocalisation. C'est même la textbook definition. Et celles-ci sont faciles à comptabiliser. Il existe une définition plus large
des délocalisations, mais celles-ci n'incluent jamais ce dont vous parliez au départ, à savoir les entreprises faisant faillite en raison d'un manque de compétitivité.
Par définition, si c'est l'entreprise qui ferme, elle ne peut pas délocaliser sa production à l'étranger, puisqu'elle ne produit plus.


Pour ce qui est des classes moyennes, je parlais bien de celles des pays développés, comme cela était clair dans le fait que je dise qu'il n'était pas crédible que celles-ci
voient leurs emplois délocalisés vers des pays à bas salaires.
Les classes moyennes des pays développées profitent évidemment de la mondialisation--dans tous ses aspects. Ce sont eux que les entreprises qui délocalisent emploient, dans le même temps,
sur le territoire national où elles développent des activités à forte VA. Ce sont eux qu'emploient les entreprises étrangères s'implantant en France. Ils bénéficient également
du bas prix des importations.
Ceux qui sont en partie victime de la mondialisation sont les travailleurs peu qualifiés des pays développés. Pas les classes moyennes.

J'ajoute, tout de même, que c'est un principe xénophobe que de préférer le sort des résidents de son pays à ceux des autres. Un homme un valant un autre, si le sort des
travailleurs peu qualifiés des pays développés permet une prospérité graduelle pour les masses des pays pauvres, cela reste un gain net. Eh oui, ce sont bien les libéraux qui
se soucient véritablement du sort des masses laborieuses et pauvres, et les critiques de la mondialisation qui défendent les intérêts d'une caste privilégiée.

Pour ce qui est des taux de change, c'est une autre erreur de votre part. Objectivement je veux dire: un manque de connaissance.
Le fait que la monnaie chinoise soit sous-évaluée est évidemment très bénéfique aux pays développés. Cela implique tout d'abord que nous leur achetons moins cher, ce qui élève notre pouvoir d'achat.
Cela implique ensuite que la Chine finance en partie notre dette publique, donc en allège la charge.
En fait, cela signifie que la Chine prive sa population d'une partie des fruits de leur travail et l'offre gratuitement à ses partenaires économiques. C'est là une stratégie dont je ne dis pas que je la trouve
bonne en soi. Mais on ne peut pas dire qu'elle soit un problème pour nous.
On pourrait croire qu'elle rend nos exportations non-compétitives, et donc nous "saigne" de nos emplois. Mais cela n'est pas vrai.
Les pays développés ont
des avantages comparatifs dans des productions pour lesquelles la compétitivité est essentiellement hors-prix, et requérant beaucoup de capital. Ces emplois-là, les bons emplois
que la mondialisation permet de multiplier, ne sont pas menacés par le cours du yuan. Celui-ci a pour effet de rendre le travail chinois moins cher, mais pas plus productif; et il rend les capitaux fixes
plus chers pour les entreprises chinoises.
Pour le dire le plus simplement du monde, croire que les chinois bénéficient de la faiblesse du Yuan parce qu'elle booste leurs exportations est comparable au fait de croire
qu'un magasin de centre-ville fait une concurrence illégale aux autres parce qu'il donne presque gratuitement ses produits au lieu de les vendre. Certes, il en écoule beaucoup, mais cela rapporte peu.
Quant à ses concurrents, ils ont intérêt à se concentrer sur d'autres produits, que les habitants de la ville ont les moyens d'acheter grâce aux économies permises sur les produits quasi gratuits,
et que les propriétaires de ces magasins pourront eux aussi échanger contre un grand nombre des produits abandonnés.
L'illusion est de croire qu'il existe un stock limité de choses à produire, et que la chine en accapare une part illégitime en biaisant sa monnaie. Au contraire, cette pratique signifie qu'elle accepte
de produire beaucoup pour peu, ce qui permet faux autres de produire de nouvelles choses à grand profit.
Évidemment, tout dépend alors de la capacité des autres à s'adapter, ce qui implique de l'esprit d'entreprise, et des conditions politiques favorables à la liberté économique--que nos gouvernements n'offrent pas suffisamment,
et c'est là le problème.



Commenté
il y a 4179 jours
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Début de l'article :On entend souvent dire que la « mondialisation » est toute relative car l’essentiel des échanges internationaux est concentré entre pays industrialisés, le reste du monde étant de facto exclu de cette intégration croissante des économies. Plus qu’un simple rappel des faits, une telle affirmation constitue généralement un jugement de valeur : on entend pointer du doigt que les « pays riches » se comportent comme une sorte de club fermé, voire de groupe privilégié laissant le reste de la planète sur le bord de la route du développement... Lire la suite
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