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Gabriel Gimenez Roche
Membre depuis mai 2012
16 commentaires - suivi par 2 personnes
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A laissé un commentaire sur l'article :
>L’État, l’étalon papier, et les réserves fractionnaires : un gang d’enfer  - Gabriel Gimenez-Roche - 
Cher Claude F.,

Merci de votre participation. Les commentaires des lecteurs permettent toujours d'apporter des précisions en dehors des exposés. Et les voici:

Il n'y a absolument aucune erreur. Comme vous le mentionnez vous-même, les banques françaises détiennent bel et bien 14% de la dette publique française de long- et moyen-terme (les OATs et BTANs respectivement). Cependant, les principaux agents de la dette publique de court-terme (les BTFs) restent toujours les banques. En effet, le marché monétaire est animé en grande partie par les opérations de refinancement de la BCE (et antérieurement, avant celle-ci, la Banque de France) qui exige l'utilisation de ces titres publics de court terme (ainsi que leurs équivalents chez nos voisins de l'Eurozone). En outre, les entités étrangères, qu'elles soient des banques, assurances, ou particuliers, détiennent 55% de la dette publique française selon le lien AFT dont vous citez. En fait, j'ai moi-même utilisé les chiffres de l'AFT lors d'un précédent billet (http://www.24hgold.com/francais/actualite-or-argent-le-piege-de-la-repudiation.aspx?contributor=Gabriel+Gimenez-Roche&article=3929270250G10020&redirect=False).

Les BTFs sont émis généralement tous les lundis ou selon les besoins de trésorerie de l'Etat français. Il est vrai que la dette en BTFs constitue, à tout moment, tout au plus 25% de la dette publique totale. Néanmoins, il est évident que les BTFs devront être "convertis" en BTANs ou OATs au fur et à mesure que les besoins "ponctuels" de trésorerie de l'Etat français deviennent des besoins "permanents".

Attention aux "réglementations européennes de 2009 et de Bâle III"! Celles-ci impliquent certes l'exigence, qui n'existait pas auparavant, d'une détention de titres publics dans le capital d'une banque, mais cela ne veut pas dire que les banques commerciales (le terme banque de détail prête à confusion, car les banques commerciales incluent des activités "banque de détail" dans leurs activités plus larges) n'ont jamais détenu de la dette publique. Elles l'ont toujours fait, surtout en ce qui concerne la dette de court-terme car elles en ont besoin pour se financer auprès de la BC et ceci avant et après la loi de 1973 (en effet, cette loi et ces équivalentes de Maastricht et Lisbonne n'ont rien changé pour les banques, du moins pas considérablement, mais seulement ce qui concerne les modalités de financement de l'Etat). Vous pourrez trouver cette information dans n'importe quel manuel ou article académique ou professionnel sur l'économie monétaire et le système bancaire, surtout après les années 1910s.

En fait, à cause de Bâle III, la détention, par les banques, de la dette publique de long-terme sera incitée davantage (car obligatoire), ce qui a le potentiel d'aggraver le problème de l'endettement public (cette exigence de Bâle III crée l'idée qu'un titre de dette publique est toujours liquide...)

Quant à "l'arnaque" dont parle D., il fait probablement référence au système de réserves fractionnaires et le mécanisme de création de monnaie scripturale par les banques commerciales qui va avec. J'ai décrit ce mécanisme dans le billet ci-dessus et précédemment lors de mes premiers billets chez 24hgold. Il y a un long débat sur la nature "frauduleuse" de ce mécanisme. En tant qu'économiste, ce que je peux affirmer avec certitude est le fait que ce mécanisme implique en un risque potentiel, mais permanent, d'illiquidité du système financier vu que la banque crée beaucoup d'obligations à terme potentiellement immédiat (les dépôts à vue) qui sont "couvertes" généralement par des actifs à moyen- et long-terme (le crédit). En outre, cette manipulation monétaire entraîne des effets redistributifs réels, très pernicieux pour l'économie comme je les ai décrits auparavant lors de mes billets sur les effets de Cantillon (vous pouvez les trouver chez 24hgold aussi). Étant donné l'incapacité à soutenir ce système sans procéder à des interventions continues et coûteuses, certains classifient cela de fraude ou arnaque pour les contribuables et épargnants. D'autres diront que sans ce système, le niveau d'investissement serait beaucoup plus bas qu'aujourd'hui. La position des premiers est plus facile à démontrer que celle des derniers.

Arnaque ou non, il est évident que le système bancaire actuel (Etat et BC inclus, en plus des banques commerciales) caractérisé par les réserves fractionnaires et la création de monnaie scripturale, toutes couvertes par une BC, est source de déséquilibres majeurs dans l'économie. Heureusement, des alternatives moins nuisibles existent (j'essayerais de les présenter lors des futurs billets). Malheureusement, je ne sais pas si l'incitation politique à les adopter existe en ce moment...

Encore merci et joyeux réveillon à tous,

Prof. Gabriel A. Giménez-Roche


Commenté
il y a 4132 jours
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Début de l'article :Nous avons vu lors de derniers billets (1 et 2) que la pratique des réserves fractionnaires par les banques est indépendante de l’étalon monétaire adopté par un pays. En fait, il est historiquement plus aisé de trouver des exemples de banques pratiquant les réserves fractionnaires que les réserves couvertes à 100% par de la monnaie de base[1]... Lire la suite
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