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Rouvrez les instituts monétaires à l’or !
La conséquence de l’abandon de l’Etalon
Or est simple : la destruction de l’ordre et de l’harmonie
qui existaient dans les relations économiques des nations mondiales
tout en facilitant et en rendant plus rapide l’expansion globale du
crédit. Une des raisons essentielles est que les dollars
exportés par les USA se sont retrouvés stockés dans les
réserves des banques centrales un peu partout dans le monde.
Les pays ont
commencé à accumuler des dollars quand l’expansion du
crédit aux USA a commencé à progresser inexorablement,
une fois libérée des contraintes précédemment
imposées par le système de Bretton Woods. Le reste du monde fut
alors forcé d’accumuler des dollars comme réserves du
simple fait qu’avoir insuffisamment de réserves en dollars (tout
comme avoir des réserves de dollar sen diminution) devint un indicateur clair que les
spéculateurs s’attaquaient à la monnaie du pays.
Lorsque que
l’équilibre apporté par l’or cessa
d’être un facteur limitatif, l’ultime restriction
concernant l’expansion du crédit fut balayée. Partout
dans le monde, un énorme flot de dollars soutint l’expansion du
crédit global et cela n’a finalement cessé qu’en
2007. L’élite bancaire internationale s’efforçait
d’obtenir des profits toujours plus importants et ce de fait, tentait
constamment de soutenir l’expansion du crédit. A partir de 1971,
l’obligation de régler les soldes internationaux en or ou bien
avec des dollars convertibles en or étant levée, la
création constante et illimitée du crédit se poursuivait
avec toujours et encore davantage de création de crédit.
Ce fut une période de boom aux USA.
Les USA, qui payaient le
reste du monde avec leurs dollars non convertibles et sans aucune valeur
intrinsèque, promurent l’adoption du « libre
échange » et de la « globalisation ».
Les USA pouvaient acheter tout ce qu’ils voulaient partout dans le
monde, dans n’importe quelle quantité et à
n’importe quel prix. A partir de 1990, ses déficits commerciaux
devinrent alarmants mais rien ne fut entrepris pour les réduire, bien
au contraire, ils croissaient d’année en année.
Le Mexique, suivant
l’exemple américain, avait rejoint la NAFTA, l’association
nord américaine du libre-échange. Et vive la réduction
des droits de douanes à l’importation ! Vive le libre
échange avec le monde entier ! La nouvelle vision offrait une
vision séduisante et alléchante d’un monde sans
frontières dans lequel tout le monde pourrait acheter et vendre
à volonté et sans aucune limite. Les années 90 furent
des années d’optimisme débridé en faveur de la
libéralisation.
Le libre-échange
est sans aucun doute une très bonne chose pour l’humanité
en général. C’est une bonne chose d’être
capable d’acheter les choses là où elles sont meilleur
marché et certains pays bénéficient de conditions qui
les rendent propices à la production de certaines choses. Chaque pays
devrait produire les choses pour lesquelles il possède un avantage par
rapport aux autres pays. Ainsi le monde entier peut bénéficier
de ce que les autres pays ont à offrir.
C’est une
théorie saine et alléchante mais…il y a un hic. La
théorie du libre échange a été
développée dans un monde où le seul moyen de paiement
était l’or. Quand
les théories du libre-échange et des avantages comparatifs des
nations » ont été développées, les
économistes de cette époque-là ne pouvaient
s’imaginer un monde qui
reposerait sur une monnaie papier à cours forcé
créée par une nation unique et qui n’utiliserait pas
l’or comme monnaie.
La
“globalisation” des années 1980 et 1990 et
d’aujourd’hui est fondée sur les idées du
“marché libre”. Cependant, en l’absence d’un
étalon or qui existait lors de la création de la
théorie, la « globalisation » a conduit à
des résultats destructeurs qui ont eux-mêmes conduit à
une désindustrialisation de l’Occident et à la
montée en puissance de l’Asie.
Dans les décennies
avant 2007, une flotte énorme de cargos a été mise en
place navigant entre les USA et l’Europe et l’Occident en
général, y compris le Mexique, transportant toute une palette
de produits bon marché fabriqués en Asie. La vague était
si forte que les usines locales de l’Ouest furent forcées de se
délocaliser en Asie afin d’employer une main d’œuvre
meilleur marché et de continuer à vendre leurs produits
à l’ouest.
Mes lecteurs sauront
combien d’industries grandes et petites ont cessé
d’exister aux USA et en occident en général parce que la
concurrence chinoise les a tuées. Ils savent également combien
il est difficile de trouver des produits qui peuvent être produits
profitablement dans les pays développés. Il est
extrêmement difficile de trouver une niche pour qu’un produit
puisse être manufacturé localement. La fuite des usines vers
l’Asie pour tirer avantage des salaires plus bas là-bas a
causé un fort chômage partout où des usines ont
été fermées. Et pour la même raison, la
création d’emploi est lente ou inexistante.
Un conducteur de taxi
à Barcelone nous a dit: “L’Espagne est une économie
de service. Notre économie ne repose plus sur l’industrie. Si
les touristes arrêtent de venir, nous mourrons. » Et il a été
dit de la Grèce : « Elle produit de l’huile
d’olive et du tourisme et rien de plus ». Les Etats-Unis, le
colosse industriel d’après-guerre, a été
désindustrialisé. Et maintenant, que doivent faire les pays
développés pour créer des emplois ?
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