Barry Sergeant,
dans un récent article sur Mineweb.com, rapporte que la conclusion
finale probable à tirer
d’un article du South African Journal of Science est que
l’industrie de l’or sud-africaine se trouve dans sa phase finale malgré
des réserves massives dans son sous sol.
Chris Hartnady, directeur
technique et de la recherche de l’agence de conseil Umvoto African,
basé au Cap a mis en évidence que les champs aurifères
du Witwatersrand sont épuisés à 95% et anticipe que les
taux de production devraient chuter de manière permanente en dessous
de 100 tonnes par an dans la décennie à venir.
Il écrit
que la production d’or du Witwatersrand, le plus grand champ
aurifère du monde, a eu son apogée avec 1000 tonnes d’or
par an dans les années 1970 et qu’elle est en déclin
continu depuis. Hartnady indique que le déclin a été
« assez précipité » initialement
(1970-1975) et qu’il n’a été interrompu que par de
courtes périodes de renversement de la tendance (en 1982-84 et
1992-93).
Léon
Esterhuizen, un analyste spécialisé de chez RBC Capital Markets
basé à Londres, ajoute que le « déclin de la
production d’or en Afrique du Sud n’est pas une nouveauté,
mais ajoute « qu’il se pourrait qu’il aille plus plus
vite que nous ne l’anticipions actuellement » ce qui est une
nouveauté.
Concernant les
réserves, Chris Hartnady estime que l’or résiduel de l’Afrique
du sud, après production en 2007, n’est plus que 2948 tonnes,
soit n peu moins de trois fois le niveau de production de 1970, niveau
90% inférieur au niveau des réserves affichées
officiellement.
Les
réserves d’or du pays seraient donc deux fois moins
élevées que le niveau estimé par l’enquête
du bureau géologique des USA (USGS) ; soit 6 000 tonnes. L’Afrique
du Sud se classerait donc au quatrième et non plus au premier rang des
réserves après l’Australie (5000 tonnes), le Pérou
(3500 tonnes) et la Russie (3000 tonnes), selon les recherches d’Umvoto
African.
L’enquête
d’USGS estime les réserves de l’Afrique du Sud a environ
6000 tonnes tandis que l’Afrique du Sud estime le total de ses
réserves à 36 000
tonnes, soit 40% des réserves mondiales. Les résultats de
Hartnady sont basés sur les chiffres de la chambre des mines et des
modèles mathématiques basées sur les modèles du
géologue américain M. King Hubbert.
Les plus
récentes indications d’Harmony Gold (même avec un prix de
l’or au niveau actuel) montrent que les vieilles mines – en
particulier les champs d’or de Free State- sont entrées en phase
terminale. DRDGold a pris en
charge Blyvooruitzicht et tente d’obtenir la permission de continuer
à creuser encore un peu plus longtemps (et tout autour de
Blyvooruitzicht a été fermé) tandis que certaines sociétés
comme Pamodzi Gold vont d’échec
en échec et que d’autres, comme Simmer & Jack’s à
Buffelsfontein sont entrainées à la faillite.
Les analystes ont
exprimé leur surprise, si ce n’est leur étonnement,
concernant les commentaires récents du PDG du groupe AngloGold
Ashanti, Mark Cutifani, concernant le processus de restructuration de leurs
opérations en Afrique du Sud. Il leur semble inimaginable que les
« activités opérant sur les mines les plus rentables
en Afrique du Sud soient….restructurées ? »
Un nombre de plus
en plus grand de sceptiques se demande également si Gold Fields qui
développe South Deep –qui a été acheté pour
3 000 millions de dollars en 2007- ne sera jamais vraiment rentable. Il est
d’ores et déjà évident que cette mine ne produira
jamais un retour sur investissement réel sur le capital qui a
été nécessaire pour donner vie au projet, selon Esterhuizen.
Il note également que les projets de grosses sociétés
Sud Africaines comme Gold Fields et Harmony se trouvent désormais hors
des frontières de l’Afrique du Sud.
Les pronostics
d’Hartnady sont assez sombres : « Etant donné
les problèmes énergétiques environnementaux
associés au contrôle des nappes phréatiques, à la
contamination des ressources aquifères par le drainage acide dû
aux mines et à la possibilité que du mercure et d’autres
facteurs de pollution ne se répandent en raison du traitement
illégal du minerai d’or par les zama-zamas (mineurs
illégaux), les jours de gloire de l’exploitation minière
de l’Afrique du Sud sont sur le point d’arriver finalement et
logiquement à leur terme.
Esterhuizen
mentionne un certain nombre d’autres défis que les mineurs
d’Afrique du Sud vont devoir affronter : royalties (une nouveauté),
des coûts d’électricité grandissants, le fardeau
des BEE (black economic empowerment ou la prise de pouvoir économique
des noirs), des fermetures dues aux règles de sécurité,
des « coûts de sécurité massifs »
et un contrôle des changes des devises omniprésent. Dans ces
secteurs, Esterhuizen argumente que le gouvernement est probablement en train
d’accélerer la fin de cette industrie.
Esterhuizen
affirme “qu’il reste une petite chance qui pourrait être un
fort marché futur de l’uranium –qui réduirait effectivement
les coûts liés à l’or en obtenant un revenu
lié à un produit secondaire ». Cela a
déjà lieu dans un certain nombre de mines d’or, où
de l’uranium est un sous produit. Certaines veines aurifères fermées
dont on sait qu’elles contiennent de grandes quantités
d’uranium font l’objet d’investigation en vue d’une possible
reprise d’activité.
Nicolas Flamel
Alchimiste moderne
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Flamel
Nicolas Flamel est contributeur à
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