Voilà un mois que l’or performe sur fond de crise économique imminente trente fois plus puissante que celle de 2008, et tensions commerciales. Aussi, on peut se demander si les conditions sont réunies pour que cette tendance haussière se maintienne et emmène l’once d’or encore plus haut qu’elle ne l’est déjà. Pour se faire une idée, il suffit d’observer les indicateurs les plus fiables, à savoir les performances du dollar, taux d’intérêt et évidemment actualités économique.
L’or et le dollar américain
Commençons donc avec le dollar : voilà 8 ans (depuis 2011) que le billet vert grimpe, toutefois cette tendance semble s’essouffler depuis le début de l’année 2015. Si la réunion de la Fed prévue pour les 30 et 31 juillet prochains aboutit à une baisse des taux d’intérêt directeur et que ceux-ci passent en négatif, le dollar pourrait bien en souffrir. La bonne nouvelle, c’est que le dollar étant négativement corrélé avec l’or, une telle baisse serait susceptible de soutenir la croissance des cours !
Pour autant, le dollar est certes révélateur mais ce n’est pas le seul, si le métal jaune cote haut dans plusieurs autres devises, il y a de fortes chances pour que la tendance se poursuive. Or, c’est actuellement le cas puisque l’or performe dans d’autres monnaies que le dollar : livre turque et dollar australien entre autres !
En ce qui concerne la monnaie unique, là aussi le métal jaune enregistre de belles performances soit 8,6% de croissance annuelle depuis 2001.
Quelles actualités économiques ?
L’économiste Jean-Luc Ginder l’annonçait récemment : une crise trente fois plus puissante que celle de 2008 se prépare. Il est vrai que l’économie mondiale est en berne, le chômage conserve un taux élevé en Europe, soit 6,7% et les politiques monétaires menées par les Banques centrales ne semblent pas prêtes de changer, ce qui entretient les dettes abyssales de plusieurs pays.
En revanche, ces mêmes banques se sont lancées depuis plusieurs années dans une course effrénée à l’accumulation d’or physique. A croire qu’elles sont convaincues des multiples avantages de l’or physique et se préparent elles aussi à un décrochage du dollar voire à une crise mondiale. Ce qui expliquerait pourquoi elles ont collectivement amassé un stock record de 651 tonnes en 2018 avec l’Inde, la Russie et la Chine en principaux acheteurs.
Enfin, en guise de conclusion ajoutons que la production aurifère décline, à tel point que le PDG fondateur de Goldcorp, Ian Tefler a admis en mai 2018 que nous étions parvenus au Peak Gold. En clair, le Peak Gold est l’atteinte du pic de production minière qui ne pourrait que décliner faute de découverte de nouveaux gisements.
Aussi, le conseil reste le même : investissez tant qu’il est encore temps - si tant est que l’once d’or poursuive sur cette tendance et atteigne les 1 500 dollars - dans le cas contraire vous aurez de toute façon investi dans une valeur refuge reconnue de tous. Non seulement, l’or brille-t-il par son statut de valeur refuge mais aussi de réserve de valeur, de bouclier anti-crise et anti inflation et d’actif à même de protéger une épargne mieux que la plupart des produits d’épargne institutionnels.
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