Le 29 mars 2019, la Grande-Bretagne risque bien de ne plus faire partie de l’Union Européenne. Le Brexit est l’aboutissement d’un processus voulu par une majorité des anglais à la suite d’un référendum en juin 2016. A la fin du mois de mars, la période de négociation et de transition voulue par l’Europe pour la sortie d’un de ses membres sera terminée. Risque ou opportunité ?
Hard Brexit ou délai ?
Tant que ce n’est pas “signé” on utilise toujours le conditionnel mais à part une court délai accordé par l’Union, il faut accepter l’idée que, dans quelques jours, la Grande-Bretagne sera à nouveau une île politique séparée du Vieux Continent. Et comme pour les grands séismes qui s’annoncent, on est vraiment surpris par la sidération, l’absence de réaction que provoque cette information. Dans quelques jours, les anglais quittent l’Europe !
Les anglais l’ont voulu mais personne n’est prêt !
Le Brexit a gagné en Grande-Bretagne. C’est le résultat d’une expression populaire, du “peuple” pourrait-on dire. Et les conditions de la sortie d’un membre de l’Union est d’ailleurs prévue. Donc cela ne devrait pas être un problème. Sauf qu’en pratique, aucune administration qu’elle soit anglaise ou française n’est préparée à ce changement. Le Brexit c’est un choix politique avec des conséquences très pratiques.
Et alors ? Alors, cela va avoir des incidences importantes sur nos économies, nos entreprises, notre consommation, ainsi que pour celles des anglais. Le jour du “Leave” (quitter l’union européenne) chez AuCoffre.com, la nouvelle avait provoqué un afflux important de visiteurs. Nous avions même été obligés d’aménager le site pour qu’il puisse supporter cette audience exceptionnelle. Oui, la nouvelle avait alors fait l’effet d’un tsunami ! Mais depuis…plus d’inquiétude visiblement.
Brexit : quelles sont les conséquences ?
On ne compte plus les secteurs qui vont être touchés par ce rétablissement d’une frontière. Les transporteurs ont d’ailleurs déjà manifesté pour montrer les difficultés qu’ils rencontreront dès que les contrôles et les barrières (au sens propre comme au figuré) seront remis en place. Des heures d’attente sont à prévoir, les installations portuaires, aéroportuaires, ferroviaires et autour du Tunnel ne sont absolument pas dimensionnées.
On a pu s’amuser de cette information qui annonce que nos voisins anglais risquent une pénurie de papier toilette puisqu’ils importent ce produit de “première nécessité”. Les rouleaux pourraient rester bloqués à la frontière.
Les secteurs les plus touchés par le Brexit
Mais plus sérieusement, comment va faire Airbus pour gérer les pièces produites par ses usines anglaises et écossaises ? L’industriel “à l’européenne” à en effet cette particularité d’utiliser les savoir-faire de plusieurs pays pour construire ses avions.
Autre secteur lourdement impacté l’agro-alimentaire. Une activité dont les flux sont importants dans les deux sens.
Enfin, il y a la finance. La City est un Etat dans l’Etat en Angleterre. C’est le lieu d’établissement de nombreux sièges de banques, d’assureurs et de courtiers et traders ou même de prestataires de la finance.. Londres c’est aussi une place forte pour les marchés du pétrole et des matières précieuses.
On y trouve les associations et groupements commerciaux du diamant et bien évidemment de l’or (y compris les transactions pour les réserves de certains pays) et de l’argent. La Royal Mint, la Monnaie anglaise est une référence du secteur.
Le Brexit risque d’être dur et va sans aucun doute coûter très cher à l’économie européenne et à celle de la Grande-Bretagne.
Cela va se chiffrer en “point de PIB”. Now panic and freak out !
(maintenant panique et flippe).