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Chère BCE, qu’as-tu dans ton portefeuille ?

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Publié le 26 juillet 2016
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La semaine dernière, la BCE a rapporté que ses bilans s’étaient élargis de 11,26 milliards d’euros, pour passer à 3,249 trillions d’euros.

Comment cela est-il possible ? Comment les bilans de la BCE gonflent-ils au fil du temps ? Que fait la BCE aujourd’hui ?

Expansion des bilans de la BCE depuis 2007

24hGold - Chère BCE, qu’as-tu ...

Bilans de la BCE à la fin 2015

24hGold - Chère BCE, qu’as-tu ...

Ce graphique est tiré d’Europa, anecdotes par Mish.

Aventures en territoire de QE

Le 10 mars 2016, la BCE a annoncé qu’elle commencerait à acheter des obligations d’entreprises.

A l’époque, Bloomberg publiait un article intitulé Next Stop on ECB QE Adventure: $980 Billion Corporate Debt :

La prochaine cible du programme d’achat d’actifs de la BCE : le marché des obligations d’entreprises de la région, qui représente 900 milliards d’euros. « C’est sans aucun doute un véritable bazooka de crédit », a décrété Lyndon Man, gestionnaire de fonds chez Invesco Ltd, qui gère 737,5 milliards de dollars.

Les valeurs des actions d’entreprises en hausse

Voici un extrait de l’article du Financial Times intitulé ECB Gets Bang for its Euro in Corporate Bond-Buying :

Les prix des obligations d’entreprises européennes ont grimpé depuis l’annonce par la BCE en mars dernier de la mise à jour de son programme d’achat d’actifs, mais, signe potentiel de l’efficacité du programme, le prix des obligations achetées a de nouveau grimpé depuis.

« Le programme fonctionne mieux encore que nous aurions pu l’anticiper », explique Hans Lorenzen, responsable stratégique des produits liés au crédit chez Citigroup.

Peu de temps après son annonce, la valeur des obligations supposées être éligibles a divergé de celle des obligations perçues comme ne correspondant pas aux critères établis par la BCE. Les sociétés se sont empressées de vendre de nouvelles obligations, avec un record de 13,25 milliards d’euros offerts pour la reprise de SABMiller par son rival, AB InBev.

« Nous avons une situation risquée, mais le marché semble s’en moquer », a expliqué Chris Telfer, gestionnaire de portefeuille chez ECM Asset Management. « Tout se négocie comme si la BCE allait acheter n’importe quoi. Les bases fondamentales ne semblent plus importer. Je ne connais personne qui se sente confortable à l’idée de participer à tout cela ».

Qu’a acheté la BCE ?

ZeroHedge nous apporte la réponse à cette question dans son article So What Did The ECB Buy? “In Short, Almost Everything” :

Je m’en remets au maître incontesté des actions de la BCE sur le marché des obligations (notez qu’elle n’achète pas encore d’actions), Barnaby Martin, de chez Bank of America.

Voici ce qu’il nous en a dit ce matin dans son rapport intitulé CSPP : Buying Frenzy – « en un peu plus d’un mois, la BCE a acheté 458 obligations dans le cadre de son programme d’achat d’obligations d’entreprises. »

A la question « qu’a-t-elle acheté ? », Martin répond : « En clair, de tout ».

  • Depuis le 8 juin, la BCE a acheté 440 obligations d’entreprise, ce qui représente environ 35% de nos estimations. En termes d’émetteurs, la BCE a acheté des obligations à 158 entreprises.
  • Les obligations les plus populaires semblent être celles de Deutsche Bahn (12 obligations achetées), Telefonica (11 obligations achetées), BMW (10 obligations), Daimler (9 obligations), ENI (9 obligations), Orange (9 obligations), Air Liquide (8 obligations), Engie (8 obligations), Iberdrola (8 obligations), Total (7 obligations) et Enel (7 obligations).
  • Mais en termes relatifs, la BCE a acheté significativement plus d’obligations Snam (7 sur 10 obligations éligibles), Deutsche Post (5 sur 8 obligations éligibles), Repsol (5 sur 8 obligations), Total (7 sur 12 obligations), Telefonica (11 sur 19), EDP (5 sur 9), RWE (7 sur 10) et Deutsche Bahn (12 sur 24).

Un simple coup d’œil sur les noms des sociétés individuelles suffit pour comprendre que la BCE ne s’est pas retenue. Notons notamment que :

  • Des noms à risque ont été achetés, comme VW, Glencore, EDF et Repsol.
  • Un certain nombre d’obligations notées BB3 ont été achetées, comme celles de RWE, Metro, EDP, Renault, A2A, Pernod et REN (la moitié des noms achetés sont classés BBB). Toutes les sociétés BBB n’ont cependant pas été achetées – comme KPN et Alstom.
  • Des émissions étrangères ont été achetées, comme par exemple des obligations émises au travers d’une entité hollandaise. Ce qui souligne le fait que ce programme soit réellement un « QE pour le monde ». Nous comptons entre autres des obligations d’entreprises suisses (Nestlé, Novartis et Adecco), britanniques (Unilever) et américaines (Schlumberger et Bunge).
  • La BCE a même acquis des obligations à fort rendement, comme celles de Telecom Italia (notée BBB- par Fitch) et Lufthansa (notée BBB- par S&P).

Nombre d’obligations achetées par entreprise

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Obligations de la BCE, en pourcentage des obligations totales

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Qu’arrivera-t-il ensuite ?

Voici un extrait de l’article du Wall Street Journal intitulé Draghi Stops Short of Pledging Fresh Stimulus :

Lors de sa réunion d’aujourd’hui sur l’avenir de ses politiques monétaires, la BCE a décidé de maintenir les taux d’intérêt à leur niveau actuel. Le président de la BCE, Mario Draghi, a annoncé que cette décision serait réévaluée en septembre, quand les prévisions économiques auront pris en compte les conséquences du Brexit.

M. Draghi a souligné que la BCE suivrait de près les développements de l’économie et des marchés financiers, et que les décideurs politiques se tenaient prêts à prendre de nouvelles décisions pour soutenir la croissance et l’inflation.

Le Fonds monétaire international a émis jeudi un appel urgent aux plus grosses économies du monde, pour leur demander de mettre en place davantage de politiques de soutien de la croissance afin d’éviter un retournement à l’échelle globale. Le fonds a demandé aux banques centrales de « continuer d’avoir recours à tous les moyens disponibles pour stimuler l’inflation, à l’inclusion des taux d’intérêt négatifs ».

De nombreux économistes s’attendent à voir la BCE élargir son programme d’achat d’obligations à l’occasion de sa réunion du 8 septembre prochain. Le programme actuel arrivera à échéance en mars.

« Nous nous attendons à une extension de six mois du programme de QE de la BCE, qui sera certainement annoncée soit en septembre, soit en décembre prochain », a expliqué Marco Valli, économiste chez UniCredit, à Milan.

Exploitation de flexibilité

Ce que nous a dit Mario Draghi aujourd’hui est un résumé parfait de la situation : « Une attention particulière doit être accordée aux preuves que nous avons délivré ces derniers mois quant à de notre capacité à exploiter la flexibilité que nous offre notre programme de QE ».

La BCE menace de s’accaparer le marché des obligations d’entreprise si nécessaire, en le nom du soutien de la croissance. Comme pour la Fed et la Banque du Japon, ces actifs ne seront certainement jamais vendus.

Le plan de Draghi a été un grand succès, un succès tel que la BCE ne cesse d’ajouter des actifs à son portefeuille. Qu’arrivera-t-il ensuite ?

 

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Mish 13 abonnés
Réflexions sur de débat de l’inflation /déflation/stagnation et autres remarques sur l’or, l’argent, les monnaies, les taux d’intérêts et les politiques monétaires affectant les marchés mondiaux.
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