Izabella
a écrit un article
pour le FT Alphaville au sujet de la structure changeante du marché
pétrolier. Ce qui m’intéresse personnellement est la rapidité à laquelle l’industrie
de schiste a pu se développer, mettre la clé sous la porte puis se réaffirmer,
qui laisse sous-entendre que « le prix d’équilibre doit être, dans un
monde de schiste, bien moins élevé encore pour dissuader les investissements
superflus, et doit également grimper en une bien moindre mesure pour les
encourager lorsqu’ils deviennent nécessaires ».
La conséquence pour le
marché de l’or est que la poussée du prix de l’or jusqu’à 1.900 dollars a
entraîné le développement d’un certain nombre de mines d’or marginales qui n’auraient
peut-être pas dû voir le jour. Aux prix actuels, ces mines ne sont pas
profitables, mais elles poursuivent leurs activités parce que le prix de l’or
actuel suffit à couvrir leurs coûts marginaux. Nous avons besoin d’un prix de
l’or bien inférieur pour étouffer cette offre potentielle, mais il tarde à
arriver – nous n’avons pas encore enregistré de banqueroutes et de mises en
maintenance en chaine. Et la baisse du prix du pétrole offre certainement à
ces mines une marge de manœuvre accrue.
Puisque l’argent dépensé
dans le développement de ces mines est un coût irrécupérable, le problème est
qu’elles ne fermeront pas. Nous n’avons besoin que de voir le prix « augmenter
dans une moindre mesure » pour les encourager à produire de l’or sur une
base de coût au comptant. La conséquence en est que la hausse du prix de l’or
pourrait s’en trouver ralentie, ce qui ne serait pas le cas si les mines
marginales et le potentiel d’une augmentation de l’offre suite à une hausse
prix disparaissaient.
Rick Rule a beaucoup parlé
de l’avantage que présentent les juniors minières pour les investisseurs.
Malheureusement, la baisse du prix du pétrole signifie que toutes les autres
ne rejoignent pas le paradis des sociétés, ce qui donne naissance à un prix
de l’or stagnant puisqu’elles se remettent à produire à chaque fois que le
prix de l’or se renforce, et affectent ainsi l’équilibre de l’offre et de la
demande.