
Signataires
de la Charte d’association originale du LBMA
Les adhérents à la charte
originale, en le nom de leurs compagnies respectives, étaient Robert Guy
(Rothschild), Neil Newitt (J.Aron), Keith Smith (Mocatta & Goldsmid), Guy
Field (Morgan Guaranty Trust), Les Edgar (Sharps Pixley), et John Wolff
(Rudolf Wolff & Company). Ils ont demandé à ce que « nous, adhérents
à la Charte d’association, représentent ensemble une compagnie, conformément
à cette charte ». Cinq d’entre eux ont appartenu au comité original du
LBMA : Robert Guy (Chairman), Guy Field (Vice Chairman), Keith Smith,
John Wolff, Neil Newitt, ainsi que Jack Spall de chez Sharps Pixley, le père
de Jonathan Spall (conseiller actuel du LBMA). Notez que le dossier déposé
auprès du Registre du commerce britannique est daté du 14 décembre 1987,
trois semaines après la date de la Charte d’association.
Dès le mois d’avril 1988, il y
avait treize animateurs de marché et quarante-huit membres ordinaires au
LBMA. Les animateurs de marché étaient des institutions cotées du marché
monétaire, c’est-à-dire des institutions listées sous la section 43 du
Financial Services Act de 1986 (sur une liste tenue par la Banque
d’Angleterre) qui conduisaient des transactions diverses, notamment sur le
marché des métaux précieux.
Observatrice
de l’ombre : la Banque d’Angleterre
Selon le site web du LBMA :
La Banque d’Angleterre est
intrinsèquement liée au marché de Londres depuis sa création en 1964.
Bien que la banque
centrale ne soit pas membre du LBMA, les membres du LBMA détiennent des
comptes de dépôts d’or auprès d’elle.
Les coffres de la banque
contiennent approximativement deux-tiers de l’or déposé dans l’ensemble des
coffres de Londres et, en tant que tels, jouent un rôle important pour la
liquidité du marché de Londres. Des clients sont en mesure d’acheter ou de
vendre de l’or à d’autres clients en effectuant ou en recevant des transferts
d’inscription en comptes, dans le cadre desquels la propriété de métal est
transférée au sein du système de la banque. Ce service fournit un élément
important à l’infrastructure du marché de l’or de Londres, et permet aux
membres du LBMA et aux banques centrales de négocier de manière à la fois
sécurisée et efficace.
La présentation faite par la
Banque d’Angleterre lors de la Conférence du LBMA de 2013 à Rome, intitulée the-bank-of-englands-gold-vault-operations,
nous fournit un excellent aperçu de la mise à disposition de ces transferts
d’inscription en comptes aux banques centrales et banques commerciales, et de
la manière dont ils facilitent le marché du prêt d’or de Londres, un marché
complètement opaque et très peu documenté. La Banque d’Angleterre se trouve
au cœur de ce marché.
Du côté de la compensation :
Les membres de
compensation du marché de Londres sont en contact direct avec leurs clients.
Il existe également des interfaces électroniques pour faciliter les liaisons
entre les membres de compensation et la Banque d’Angleterre.
Depuis sa fondation à la fin
de l’année 1987, la Banque d’Angleterre a été impliquée dans le Comité
directeur du LBMA et dans les activités de l’association. Jusqu’à ce jour,
des observateurs de la Banque d’Angleterre participent aux réunions
mensuelles du Comité de gestion du LBMA.
Un compte rendu historique de
la formation du LBMA en 1987 stipule que :
Depuis la naissance de
l’association, la Banque d’Angleterre a supervisé le Comité directeur du
marché des métaux précieux de gros, a été impliquée dans les affaires de
l’association, et a assisté à la rédaction de son code de conduite. Des
observateurs de la banque centrale continuent encore aujourd’hui d’assister
aux réunions du Comité de gestion du LBMA.
Le Comité directeur du LBMA
est devenu le Comité de gestion du LBMA et, depuis quelques mois, son Conseil
de direction. La Banque d’Angleterre est donc un partenaire actif au sein de
la structure de gouvernance du LBMA. Pour confirmer ce point, lors de la
réunion annuelle du LBMA de juillet 2014, l’ancien directeur du Comité de
gestion du LBMA, David Gornall, a déclaré
que :
Le LBMA a également la
chance de compter un observateur de la Banque d’Angleterre parmi son Comité
de gestion. La présence de la banque représente pour nous un bénéfice
inestimable.
David Gornall n’a pas élaboré
concernant le bénéfice inestimable représenté par l’observateur de la Banque
d’Angleterre. Le rapport de la réunion ne nous en indique pas plus, tout
simplement parce qu’aucun rapport de réunion n’est rendu disponible (voir
ci-dessous).
Pour ceux qui ne sont pas
familiers avec le concept d’observateur de comité ou de conseil, il ne s’agit
pas de quelqu’un qui se contente de s’asseoir en silence, contrairement à ce
que son titre laisse supposer. Un observateur est un participant qui
participe activement aux discussions mais n’a aucun droit de vote dans le
cadre des décisions prises par le comité ou conseil. En dehors de cela, il
peut participer pleinement aux réunions. Lorsqu’un vote a lieu, il peut se
voir demander de quitter la pièce.
Lors de la réunion annuelle du
LBMA de juin 2013, David Gornall, qui était à l’époque directeur du Comité de
gestion du LBMA, a révélé que
la Banque d’Angleterre a disposé d’un observateur auprès du Comité de gestion
du LBMA, et qu’un observateur du régulateur financier britannique, l’Autorité
des services financiers, a également participé à ses réunions.
Le LBMA est aussi
privilégié dans le sens où il dispose d’observateurs provenant de la Banque
d’Angleterre ainsi que de l’Autorité des services financiers, dont la
présence représente pour nous des bénéfices inestimables.
De nombreuses références
similaires peuvent être trouvées dans les discours liés au LBMA. Lors de la
conférence du LBMA sur les métaux précieux de septembre 2013, Matthew Hunt,
de la Banque d’Angleterre, a déclaré que
:
Plus spécifiquement, pour
ce qui concerne l’or, bien que nous ne soyons pas des négociants actifs sur
son marché, nous sommes un important dépositaire de métal jaune, et certains
des membres de notre équipe chargés d’observer le marché de l’or participent
en tant qu’observateurs aux réunions du Comité de gestion et du Comité sur
les métaux physiques du LBMA. Nous restons donc pleinement engagés sur le
marché de l’or.
La Banque d’Angleterre dispose
d’une équipe responsable d’observer le marché de l’or, mais n’a personne pour
observer le marché du zinc, du bétail, de l’huile de cuisson, du soja, du
sucre ou encore des peaux de castor.
En mars 2013, Luke Thorn, de
la Banque d’Angleterre, à l’occasion du séminaire du LBMA pour l’analyse et
l’affinage de métaux précieux, a expliqué ceci :
Nous ne sommes pas un
membre du LBMA, mais continuons de jouer un rôle central sur le marché de
Londres. Nous avons un statut d’observateur auprès des Comités de gestion,
des métaux physiques et des coffres du LBMA.
Des observateurs de la Banque
d’Angleterre sont donc présents lors des réunions de trois comités du LBMA.
Qui sont ces représentants ? Ce n’est pas une question à laquelle il est
facile de répondre. Aucune mention n’en est faite sur la page comités du site du LBMA. Aucun
rapport de réunion n’a jamais été publié sur le site du LBMA suite aux
réunions du Comité de gestion ou de n’importe lequel des cinq autres
sous-comités du LBMA. Ces rapports devraient lister les personnes présentes
lors de ces réunions. Nous y reviendrons plus bas.
Pour en revenir aux comités
chargés du métal physique et des coffres, le LBMA mentionne qu’une observatrice de
la Banque d’Angleterre, Jennifer Ashton, participe actuellement à certaines
réunions.
Selon la page good delivery du
LBMA :
Le Comité du LBMA chargé
des métaux physiques est composé d’experts de l’industrie provenant du marché
physique. Il est responsable du suivi, du développement et de la protection
de la liste good delivery, et travaille de très près avec des sous-groupes
tels que les arbitres et les gestionnaires de coffres du LBMA.
Aucune liste formelle n’est
publiée concernant ces gestionnaires de coffres dans la section des comités du
site du LBMA. La seule référence qui est faite d’un tel groupe est contenue
dans la section good delivery, qui stipule ceci :
Le groupe des
gestionnaires de coffres, composé de la Banque d’Angleterre et de
représentants des membres du LBMA qui disposent de leurs propres
infrastructures de stockage à Londres, se réunit régulièrement pour discuter
des questions de qualité des barres physiques et de procédures liées aux
coffres. Les gestionnaires de coffres sont chargés de documenter chaque cas
de rejet de barre et de fournir ces informations au directoire du LBMA.
Quels membres de la Banque
d’Angleterre font partie de ce comité ? Les noms des représentants
d’autres entités ne sont pas non plus mentionnés.
Pour en revenir aux identités
des observateurs du Comité de gestion du LBMA, revenons-en à la réunion
annuelle du LBMA du 20 juin 2012, au cours de laquelle le très omniprésent
David Gornall, de la succursale londonienne de Natixis, a déclaré :
Pour ce qui est du Comité
de gestion, laissez-moi vous rappeler que nous avons eu la chance de compter
parmi nos observateurs des membres de la Banque d’Angleterre et de l’Autorité
des services financiers. J’aimerais remercier Trevor Stone et Don Groves pour
leur participation aux affaires du LBMA.
Lors
d’un discours prononcé par Michael Cross, ancien directeur des changes à la
Banque d’Angleterre, lors de la conférence annuelle du LBMA de 2013, ce
dernier a mentionné les services bancaires offerts par la Banque
d’Angleterre :
C’est sur ce domaine que
travaillent Trevor Stone et ses collègues, que beaucoup d’entre vous
connaissent également. Ces services bancaires offrent des services de gros et
de dépôt à de nombreux clients.
Ces « services bancaires »
fonctionnent de la même manière que les services
pour les comptes internationaux et de banques centrales offerts à
ses clients par la Réserve fédérale, et incluent des services liés à l’or.


Observateurs
intégrés : l’Autorité des services financiers, Don Groves
Le 30 septembre 2013, David
Gronall, dans un autre discours, cette fois-ci lors de la conférence du LBMA
à Rome, a déclaré
que :
Nous sommes reconnaissants
des communications et des recommandations que nous recevons de la part des
agences de régulation, et notamment de la part de l’Autorité des services
financiers. Nous serons heureux d’être d’accueillir Don Groves, qui nous
vient de l’Autorité des services financiers, à notre réunion ordinaire de
demain. Don est un observateur de longue date du Comité de gestion du LBMA,
et nous le remercions de sa participation et de son dialogue continu quant
aux questions règlementaires auxquelles fait face le marché de Londres.
Le lendemain, le 1er
octobre 2013, à l’occasion de la même conférence, Ruth Crowell, alors
directrice générale adjointe du LBMA (et directrice actuelle du LBMA) a introduit
Don Groves comme suit :
J’en viens maintenant à
Don Groves, qui nous vient de l’Autorité des services financiers. Don est un
spécialiste technique des marchés, qui travaille pour le Département de
supervision des marchés de l’Autorité des services financiers, où il est
responsable de l’examen des allégations de mauvaise conduite, d’abus de
marchés et d’opérations d’initiés.
Don se spécialise sur les
marchés des marchandises britanniques, et travaille dans le domaine de la
supervision des marchés depuis un certain nombre d’années. Nous avons
également eu le privilège d’accueillir Don en tant qu’observateur lors des
réunions du Conseil de gestion du LBMA.
Groves a intégré l’Autorité
des services financiers en mars 2015. Bien que son profil LinkedIn comporte
des informations détaillées concernant son rôle au sein de l’Autorité
financière, aucune mention n’est faite du Conseil de gestion du LBMA, ce qui
me semble étrange, à moins que cette omission soit délibérée. Une version
précédente du profil de Groves stipule ceci :
On me considère comme un
expert des questions de comportement de marchés et des abus de marchés au
Royaume-Uni. Je suis responsable de projets qui ont à voir avec les questions
de comportement de marchés, et contribue à la rédaction de législations
européennes relatives aux abus de marchés. Mon principal domaine d’expertise
est le marché britannique des marchandises.
N’est-il
pas étonnant qu’un régulateur ait participé de longue date aux réunions du
Conseil de gestion du LBMA en tant qu’observateur, bien que l’Autorité des
services financiers n’ait jamais rien eu à dire du marché de l’or de
Londres ? Peut-être est-ce pour la raison suivante, qui laisse supposer
un régulateur docile et intégré. Comme l’a écrit le FT en 2013 dans un article
intitulé Gold
and oil benchmarks face tighter regulation :
« Je ne voudrais pas
vous donner l’impression que l’Autorité britannique des services financiers
s’en prend au marché des métaux précieux ou à n’importe quel autre
marché », a expliqué Groves lors de la conférence du LBMA à Rome.
« Mais les politiciens cherchent à mettre l’accent sur les
consommateurs. C’est pourquoi nous nous tournons, en tant que régulateurs,
vers les questions relatives aux clients de ces marchés. »
En revanche, Groves a
admis que le régulateur ne connaissait rien des marchés physiques, et avait
récemment lancé un programme en vue d’en acquérir de meilleures
connaissances. « Nous cherchons, en le nom de l’Autorité financière,
d’en apprendre plus au sujet de ces marchés, » a-t-il expliqué.
Que faisait l’Autorité des
services financiers au Comité de gestion du LBMA ? Pour reprendre ce que
j’ai déjà dit, aucun compte-rendu public n’est rendu disponible suite à ces
réunions. Peut-être Groves cherchait-il à « en apprendre plus des
marchés physiques », et plus spécifiquement du marché physique de l’or.
Il est aussi important de
noter que la Banque d’Angleterre et l’Autorité des services financiers ont tous
deux participé, en tant qu’observateurs, à de nombreux séminaires du LBMA,
tels que celui qui s’est tenu à Londres le 24 octobre 2014, et qui s’est
penché sur les solutions potentielles proposées par les fournisseurs qui
cherchaient à l’époque à offrir des infrastructures au fixing de l’or du
LBMA.
Selon le communiqué
de presse du LBMA, la Banque d’Angleterre et l’Autorité des services
financiers ont participé au séminaire en tant qu’observateurs.

Où sont les
rapports des réunions du Comité de gestion du LBMA ?
Au travers du Code des
produits de non-investissement, la Banque d’Angleterre établit des liens avec
les marchés britanniques des changes, des capitaux et des métaux précieux. La
Banque d’Angleterre explique ce code comme suit :
Code des produits de
non-investissement
Ce code a été établi par
des professionnels des marchés au Royaume-Uni, qui sont entre autres des
courtiers sur les marchés des changes, des capitaux et des métaux précieux,
en vue de renforcer le professionnalisme et les standards de ces marchés. [1]
Il s’applique au négoce de
produits de non-investissement sur les marchés de gros, plus spécifiquement
le marché de la livre sterling, des changes et des dépôts de métaux précieux,
ainsi que les marchés à terme et au comptant et les marchés physiques.
[1] : coordonné par le Foreign Exchange
Joint Standing Committee, le Sterling Money Markets Liaison Group et le
Comité de gestion du LBMA.
Parmi les trois, le Foreign
Exchange Joint Standing Committee est dirigé et administré par la Banque
d’Angleterre. Le Sterling Money Markets Liaison Group (aujourd’hui connu
sous le nom de Sterling Money Markets Liaison Committee) est également géré
et administré par la Banque d’Angleterre.
Sur le site web de la Banque
d’Angleterre, nous pouvons trouver quelques informations concernant le Foreign
exchange Joint Standing Committee et le Sterling
Money Markets Liaison Committee, mais absolument rien concernant le
Comité de gestion du LBMA. La Banque d’Angleterre offre des documents relatifs
aux réunions de ces deux comités, ainsi que les noms de leurs participants et
des banques et institutions représentées. Ces rapports sont extrêmement
détaillés. Voyez par exemple celui de la réunion
du Foreign Exvhange Joint Standing Committee de mai 2016. De la même
manière, des rapports ont été publiés suite aux réunions du Sterling Money
Markets Liaison Committee, et sont accessibles publiquement. Voyez par
exemple celui de
la réunion de février 2016.
En revanche, la seule
information offerte concernant le LBMA est la suivante :
La section relative aux
métaux précieux du Code des produits de non-investissement est remplacée par
un nouveau code qui sera établi par le LBMA. Des informations supplémentaires
peuvent être trouvées sur le site
web du LBMA.
La Banque d’Angleterre
transfère donc la responsabilité au site du LBMA, qui est connu pour manquer
d’informations quant aux réunions de son Comité de gestion, aux agendas de
ces réunions et à leurs participants. Pourquoi un tel niveau d’opacité est-il
autorisé par l’Autorité britannique des services financiers et la Banque
d’Angleterre, à une heure où les marchés des changes et des capitaux sont
forcés de soumettre des rapports de leurs réunions, qui dans de nombreux cas
impliquent les mêmes banques et institutions ? Pourrait-ce être parce
que le marché de Londres fonctionne dans le plus grand secret, et parce que
les institutions impliquées ont reçu une autorisation spéciale de la part des
autorités financières et de la banque centrale de poursuivre leurs activités
à l’écart de l’examen du public ?

Mark
Carney et Paul Fisher
Pièce de
résistance
La pièce de résistance de
cette relation entre la Banque d’Angleterre et le Comité de gestion du LBMA
est le fait que Paul Fisher, le nouveau directeur « indépendant »
du Conseil du LBMA, anciennement connu sous le nom de Comité de gestion du
LBMA, ait autrefois joué le rôle d’observateur de la Banque d’Angleterre
auprès du Comité de gestion du LBMA.
Dans son discours de 2004 à la
conférence annuelle du LBMA à Shanghai, Fisher, alors directeur des changes à
la Banque d’Angleterre, en discutant du Code des produits de
non-investissement, qui régule le marché des métaux précieux, le marché des
changes et le marché des capitaux, a expliqué que :
Pour ce qui concerne les
métaux précieux, les opérations se déroulent sous l’égide du LBMA et sont
coordonnées par la Banque d’Angleterre. Sur cette base, je suis heureux
d’avoir été invité à participer en tant qu’observateur aux réunions du Comité
de gestion du LBMA. J’aimerais rendre hommage au professionnalisme et à
l’intégrité avec laquelle ce comité opère, dans les meilleurs intérêts du
marché international des métaux précieux.
Ce qu’il y a de plus étrange
concernant la nomination de Fisher est que le LBMA a annoncé, dans un
communiqué de presse publié en juillet 2016, que Fisher avait été nommé
directeur au LBMA. Aucune mention n’a été faite de son précédent rôle en tant
qu’observateur lors des réunions du Comité de gestion du LBMA. Ce détail
devrait pourtant avoir de l’importance compte tenu du caractère
« indépendant » de son rôle.
Suite à l’annonce de sa
nomination le 13 juillet dernier, James G Rickards, auteur de nombreux
articles sur l’or, a tweeté ce qui suit, qui présente parfaitement l’éléphant
dans le magasin de porcelaine que les médias s’efforcent d’ignorer :
Banks pick central banker to
head #gold market.
Like putting an oil exec in charge of Tesla: https://t.co/mwHzNQCBZU
pic.twitter.com/k2oJJPdYnh
— Jim Rickards
(@JamesGRickards) 13
juillet 2016
Cette nomination renforce le
lien, ou le pont, qui existe entre les deux entités, et qui est désormais
plus solide qu’il n’a jamais été. C’est comme si la Banque d’Angleterre avait
ressenti le besoin de placer un de ses hommes directement à la tête du LBMA.
Dans un prochain article, je
me pencherai à nouveau sur la nomination d’un ancien directeur des changes de
la Banque d’Angleterre au poste de directeur indépendant du Conseil du LBMA,
un rôle qui n’a rien d’indépendant au vu de la relation qui existe entre la
Banque d’Angleterre et le LBMA, et examinerai cette nomination dans le
contexte du Code britannique de gouvernement d’entreprise qui gouverne la
Constitution et les opérations du Conseil du LBMA.