Le rapport du Comité d’action publique 2022 recommande de « réduire
progressivement la circulation d’espèces » en vue d’ « une
extinction complète ».
Parmi les mesures proposées, le CAP envisage la suppression progressive de
la circulation d’espèces, comme en Suède. Au départ, on supprimerait juste
les pièces de 1 et 2 centimes, « comme cela a été fait en Irlande, en
Finlande et en Belgique »… Rien de bien grave n’est-ce pas ?
En France, on ne paie plus qu’à 55 % en espèces alors qu’en Allemagne,
c’est 89 % des transactions qui sont réalisées en « liquide », et
il me semble que l’économie allemande se porte un peu mieux que l’économie
française sans que cela ne puisse se réduire à l’utilisation du cash.
Il faut tout de même se rendre compte que l’argent doit circuler, et qu’il
est plus judicieux d’organiser la bande « grise » que de vouloir
l’interdire totalement, c’est économiquement contre-productif.
La société française croule sous le poids de sa rigidité, en rajouter une
louchée n’est pas pertinent.
Car c’est bien de cela qu’il s’agit puisque les « rapporteurs jugent
qu’une société « sans cash » permettrait de mieux lutter contre la
fraude fiscale : la circulation d’espèces favorise le blanchiment d’argent,
écrivent-ils, alors que la fraude à la TVA représente en France environ 10
milliards d’euros (contre 60 à 80 milliards pour les grandes entreprises et
grandes fortunes), une partie correspondant à des revenus non
déclarés »…
Certes, certes, pourtant, l’optimisation fiscale des grandes
multinationales qui ont leur siège au Luxembourg de JC. Juncker et qui ne
paient pas d’impôt en France sont le véritable sujet. La fraude fiscale à la
TVA de l’artisan du coin, ce n’est pas bien, mais vous ne me ferez jamais
dire qu’il est un terroriste fiscal, vu le poids des impôts, charges et taxes
diverses qui l’accablent… 80 % de charges pour un artisan, sur 100 euros de
CA, 8 % d’impôts au mieux pour un groupe du CAC 40… De quoi se gratter la
tête !
Source Ouest-France ici