L’Europe a interdit l’usage de
billets de 500 euros.
La raison ?
Selon elle, ces billets seraient
principalement utilisés dans le cadre de blanchiment d’argent et de trafic de
drogues. Et si vous croyez à cet argument, vous pensez aussi certainement que
la Terre est plate.
Le fait est que l’Europe se
trouve aujourd’hui au cœur de la planification centralisée des politiques
monétaires. Le président de la BCE, Mario Draghi, a réduit les taux d’intérêt
non pas une fois, ni deux, mais quatre fois, jusqu’à les porter en territoire
négatif.
Ce qui a eu deux conséquences :
1) Un rebond à peine
visible de l’inflation et de la croissance du PIB en Union européenne (le
premier ayant déjà disparu, et le deuxième étant apparu avant l’adoption des
taux négatifs).
2) Une accumulation
d’espèces par les épargnants et investisseurs plutôt qu’une hausse de leurs
dépenses ou, mieux encore (selon Draghi) de leur endettement à des fins de
consommation.
Les taux d’intérêt négatifs sont
hautement déflationnistes. Ils représentent un impôt sur le capital ainsi qu’un
impôt futur sur les revenus en intérêts. Les taux d’intérêt négatifs, d’une
manière vulgaire, nous indiquent que nous sommes « cuits », peu
importe ce que nous décidons de faire.
Une compréhension de base de la
nature humaine suggère que la réaction naturelle à cela soit de paniquer et
de commencer à accumuler des espèces. Si vous savez que votre banque va
commencer à vous imposer des frais sur votre dépôt, pourquoi ne pas
simplement sortir votre argent de votre banque et le conserver quelque part
où il sera en sécurité ?
C’est pour cette
raison, et non pas à cause du blanchiment d’argent, que l’Union européenne a
décidé d’interdire les billets de 500 euros : pour empêcher les gens de
sortir leur argent des banques.
Après tout, si vous décidiez de
déplacer 20.000 euros ou plus en liquide, vous ne voudriez pas de petites
coupures, qui représenteraient une pile de monnaie bien trop importante pour
être déplacée confortablement.
Ce n’est qu’une arme de plus
utilisée dans le cadre de la guerre contre les espèces.
Si vous pensez que mes
propos résonnent un peu trop comme une théorie de la conspiration, sachez que
la France a interdit toute transaction en liquide supérieure à 1.000 euros. L’Espagne
a déjà interdit les transactions en espèces de plus de 2.500 euros. L’Uruguay
a interdit celles de plus de 5.000 dollars, et ainsi de suite.
Si cette mesure ne portait pas
ses fruits, la prochaine serait la mise en place d’une taxe sur les espèces.
L’idée est ici que
puisqu’il ne coûte pas cher de conserver des espèces (le prix d’un coffre),
les gouvernements devraient avoir le droit de taxer les espèces pour forcer
ceux qui en accumulent à les dépenser (à les réinjecter dans le système
bancaire) ou à les investir.
Pour que cela puisse fonctionner,
les billets pourraient être munis d’une bande magnétique qui enregistrerait
leur date de retrait. Au moment du dépôt de ce billet en banque, la banque
receveuse utiliserait ces données pour déduire un certain pourcentage de la
valeur du billet en tant que taxe.
Si cette taxe s’élevait
à 5% par mois et que vous retiriez un billet de 100 euros et le conserviez
pendant deux mois avant de le redéposer en banque, la banque receveuse
enregistrerait ce billet comme valant 90,25 euros (€100* 0,95=€95 pour le
premier mois, puis €95 *0.95= €90.25 pour le deuxième).
Voilà qui
pourrait sembler complètement fou, mais je peux vous assurer que les banques
centrales prennent ce genre de propositions très au sérieux.
Et la Fed n’est pas
une exception. Elle a déjà commencé à discuter de taux négatifs et d’hélicoptère
Ben lors de ses réunions.
Nous avons en effet eu accès à
un document confidentiel rédigé par le conseiller stratégique de multiples
banques centrales, qui mentionne tout ce que vous avez pu lire ci-dessus.
Le document, rédigé avant la
crise de 2008, suggère que si une crise venait à frapper l’économie et que
les taux zéro ne parvenaient pas à la relancer, les banques centrales
devraient :
1) Acheter des
actifs (QE)
2) Organiser des
transferts monétaires (hélicoptère Ben)
3) Imposer une taxe
sur les espèces, ou les interdire.
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