Certains s’en souviennent peut-être. Nicolas Sarkozy, alors ministre de
l’économie et des finances, vend pour plusieurs centaines de tonnes d’or de
la banque de France à vil prix, puisque à l’époque les cours de l’or sont
très loin d’être ce qu’ils sont aujourd’hui.
A la clef un manque à gagner considérable pour les Français.
Mais ce que l’on sait moins, c’est que ces ventes d’or étaient liées à un
accord qui faisait des banques centrales des vendeuses d’or pour
officiellement alimenter le marché international de l’or « en métal
jaune »… A mon sens cet alibi ne tient pas une seule seconde la route et
c’est un argument assez peu crédible.
Mais c’est là mon avis personnel, une « opinion »…
Bref, désormais, les banques centrales ne veulent plus vendre d’or.
Résultat… Les banques centrales n’étant plus vendeuses en Europe sous
l’amicale pression américaine, les banques centrales d’autres pays étant
acheteuses, il est fort probable que les cours poursuivent leur hausse.
évolution des ventes d’or par les banques centrales
C’est un signal très important à garder en tête.
Voici le communiqué officiel de la Banque de France.
Le marché arrivant à maturité, les banques centrales concluent qu’il ne
sera pas nécessaire d’adopter un nouvel accord formel sur les avoirs en or.
● Selon les signataires du quatrième Accord sur les avoirs en or des
banques centrales, il ne sera pas nécessaire d’adopter un nouvel accord
formel dans la mesure où le marché s’est développé et est arrivé à maturité
● Les banques centrales signataires confirment que l’or reste un élément
important des réserves monétaires mondiales et aucune d’elles n’a
actuellement l’intention de procéder à la vente d’importantes quantités d’or.
La Banque centrale européenne (BCE) et 21 autres banques centrales
signataires de l’Accord sur les avoirs en or des banques centrales (Central
Bank Gold Agreement, CBGA) ont décidé de ne pas renouveler l’Accord à son
expiration, en septembre 2019.
Le premier Accord sur les avoirs en or des banques centrales a été signé
en 1999, afin de coordonner les ventes d’or planifiées par les différentes
banques centrales. Lors de son introduction, l’Accord a contribué à
l’équilibre des conditions du marché de l’or en rendant transparentes les
intentions des signataires. Il a été renouvelé trois fois, en 2004, 2009 et
2014, évoluant progressivement vers des modalités moins strictes.
Depuis 1999, le marché mondial de l’or s’est considérablement développé en
matière de maturité, de liquidité et de base d’investisseurs. Le prix de l’or
a été multiplié par cinq environ sur cette période. Les signataires n’ont pas
vendu de volumes d’or importants depuis près de dix ans et les banques
centrales et d’autres institutions officielles en général sont devenues des
acheteurs nets d’or.
Les institutions signataires confirment que l’or reste un élément
important des réserves monétaires mondiales, dans la mesure où il continue
d’offrir des avantages en matière de diversification des actifs, et qu’aucune
d’elles n’a actuellement l’intention de procéder à la vente d’importantes
quantités d’or.
Source Banque de France ici