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Jusqu’où ira leur stupidité – partie II

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Publié le 23 septembre 2016
980 mots - Temps de lecture : 2 - 3 minutes
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Rubrique : Editoriaux

« Il est bien entendu toujours possible de commettre une erreur outrageuse, comme épeler le mot ‘lapin’ avec 4 ‘m’, porter un soutien-gorge noir sous une chemise blanche, ou, pour prendre un exemple plus masculin, s’engager dans une guerre terrestre en Asie. » - John Cleese

Nous commettons tous des erreurs, mais certaines erreurs sont plus graves que d’autres. Un exemple d’erreur sérieuse à la fois catastrophique et pouvant facilement être évitée est de prêter de l’argent sur une longue durée, en période de croissance de la dette et d’instabilité financière. Qui, par exemple, accepterait de prêter du capital pour trente ans à l’Italie en achetant au pays une part de sa dette de long terme ? « Personne » est la bonne réponse. Et pourtant, le pays trouve encore des acheteurs.

Mais il y a pire encore :

L'Irlande vend ses premières obligations sur cent ans

L’Irlande vient de vendre sa première obligation à un siècle, moins de trois ans après avoir retrouvé sa souveraineté nationale en se retirant d’un programme de refinancement international.

Le bureau national irlandais de la dette a vendu 100 millions d’euros d’obligations à cent ans, qui offrent un rendement de 2,35%. Les investisseurs demandent au gouvernement un rendement de 2,66% sur leurs obligations à trente ans.

La nation étant aujourd’hui en pleine commémoration du centenaire de la rébellion de 1916 qui a mené à la sécession de l’Irlande avec le Royaume-Uni en 1922, elle cherche à s’assurer un coût d’emprunt plus faible dans le cadre du programme de stimulus monétaire sans précédent établi par la Banque centrale européenne. L’année dernière, le Mexique a vendu la première obligation à un siècle en euros.

Cette vente est « à la fois un testament du renouveau de la confiance des marchés en la solvabilité de l’Irlande, et un signe que les investisseurs assoiffés de rendements de longue durée cherchent à prolonger leurs rendements le plus possible, » a expliqué Owen Callan, stratégiste en revenus fixes chez Cantor Fitzgerald LP à Dublin.

Les coûts d’emprunt de l’Irlande ont plongé depuis que le pays s’est retiré d’un plan de refinancement international à la fin de 2013, et en raison de la reprise économique et de la promesse de Mario Draghi, le président de la BCE, de faire tout son possible pour sauver l’euro.

Les rendements des obligations irlandaises à dix ans ont atteint un record de 14,2% au sommet de la crise en 2011. Ils ont depuis chuté pour passer en-dessous de 1%, et étaient récemment de 0,73% à la fermeture du marché de Londres.

La BCE vient d’entamer une deuxième année d’achats de dette souveraine, qui s’intègre dans son programme de stimulus qui inclue la mise en place de taux négatifs sur les réserves des banques, ce qui a écrasé les rendements au travers de la zone euro. En Allemagne, même les obligations à huit ans ont des rendements inférieurs à zéro.

Objectifs d’offre

En décembre, le bureau irlandais de la dette a annoncé la vente de 6 à 10 milliards d’euros d’obligations en 2016. Mercredi, une vente a été organisée au travers des groupes Goldman Sachs et Nomura Holdings Inc.

« Ces titres à maturité de très long terme sont une première pour l’Irlande, et représentent un important vote de confiance pour l’Irlande en tant qu’émetteur d’obligations souveraines, » a expliqué Frank O’Connor, directeur du département du financement et de la dette de l’émetteur souverain, basé à Dublin.


Quelques questions

Si vous étiez un investisseur « assoiffé de rendements », vous intéresseriez-vous à une obligation offrant 2,35% ? D’un point de vue historique, c’est ridiculement bas. Les comptes épargnes offrent en moyenne bien plus depuis la fin de la seconde guerre mondiale.

Et parce que les institutions telles que les fonds de pension et sociétés d’assurance, ainsi que les particuliers à la retraite, ont basé leurs plans sur des rendements deux ou trois fois plus élevé, posséder de telles obligations ne rend pas ces entités plus viables. « Qui sait ! » est donc la seule réponse valable à la question posée plus haut.

Pour ceux qui s’intéresseraient à une durée d’investissement plus longue, comment la garantie d’un faible rendement sur plus long terme vous est-elle favorable ? Quelles obligations peuvent être à la fois valables sur un siècle et prédites grâce à un peu plus qu’une simple extrapolation ? Il n’en existe aucune. Les fonds de pension et les compagnies d’assurance pourraient avoir à verser des bénéfices en 2116, mais ils pourraient tout aussi bien être remplacés d’ici là par des services d’intelligence artificielle qui pourront satisfaire les besoins de leurs esclaves humains sans avoir recours au principe archaïque de la monnaie. Il est absurde de prévoir sur une durée aussi longue.  

Ce qui nous mène à une question plus importante encore : quelle personne saine d’esprit accepterait de débloquer de l’argent pour cinq ans, ou pire encore, cent ans, dans la conjoncture actuelle ? Voici un graphique de la valeur du dollar au cours du siècle dernier.

24hGold - Jusqu’où ira leur st...

Et souvenez-vous que c’est là la meilleure des devises. D’autres ont perdu plus de valeur encore. Le plus gros de leur déclin est survenu quand la finance globale était bien plus solide qu’elle l’est aujourd’hui. Si vous aviez acheté des obligations à cent ans en 1920, vous seriez toujours payé aujourd’hui, mais en dollars 95% moins chers. Et votre principal aurait perdu tant de valeur qu’il serait devenu négligeable.

A l’avenir, même les économistes qui pensent que le système financier pourra être remis sur pieds définiront cet arrangement comme étant une poussée d’inflation qui aura permis aux plus endettés de rembourser leurs intérêts grâce à une monnaie dévaluée. Un taux d’inflation de 4% obtenu au travers d’une dévaluation soutenue de la devise rendrait les obligations à cent ans l’idéal du mal-investissement. Et c’est là le meilleur des scénarios – les autres impliquent l’extinction de tous les actifs financiers.

 

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