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L’argent colloïdal : un traitement naturel contre l’Ebola ?

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Publié le 03 décembre 2016
2103 mots - Temps de lecture : 5 - 8 minutes
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Nous devrions insister sur le fait que la FDA et ses patrons et lobbyistes de chez Big Pharma soient exclus du processus d’approbation. La FDA est corrompue à tous les échelons.


 

L’argent et l’Ebola ont récemment fait parler d’eux.

Il suffit d’une recherche Google pour s’en rendre compte. La FDA a aussi envoyé une lettre de mise en demeure aux producteurs de Nano Silver, pour leur demander de cesser de qualifier leur produit de remède contre le virus de l’Ebola.

Beaucoup de ceux qui s’intéressent à la médecine alternative sont convaincus que l’argent colloïdal est un remède contre l’Ebola. Mais beaucoup de gens plus conventionnels sont persuadés du contraire.

Alors qui a raison ? Que nous dit la science ?

L’argent peut-il vraiment tuer les bactéries ?

Les ions métalliques peuvent tuer les bactéries au travers d’un effet appelé oligodynamique. Voici ce que nous en dit Wikipédia :

L’effet oligodynamique a été découvert en 1893 par le Suisse Karl Wilhelm von Nägeli. Il s’agit de l’effet toxique des ions métalliques sur les cellules vivantes, les algues, la moisissure, les spores, les champignons, les virus, les micro-organismes procaryotes et eucaryotes, et ce même dans les plus petites concentrations. Cet effet antimicrobien se manifeste dans l’utilisation d’ions de cuivre, de mercure, de fer, d’argent, de plomb, de bismuth, d’or, d’aluminium et d’autres métaux.

WebMD nous en dit ceci :

L’argent colloïdal peut tuer certaines bactéries en s’attachant à et détruisant leurs protéines.

Science Daily écrit :

L’argent est connu depuis l’Histoire ancienne pour avoir des propriétés antibactériennes.

Il est utilisé depuis des millénaires pour soigner les infections. Le père de la médecine moderne – Hippocrate - a discuté de l'utilisation d'argent dans le traitement de plaies.

Avant l’introduction des antibiotiques modernes, l’argent colloïdal était utilisé comme germicide et désinfectant. Au début du XXe siècle, les chirurgiens avaient tendance à utiliser des sutures à base d'argent afin de réduire le risque d’infection, et des gouttes ophtalmologiques à base d’argent pour traiter diverses infections des yeux… Pendant la première guerre mondiale, les soldats utilisaient des feuilles d'argent pour soigner les plaies infectées.

Aujourd’hui, l’Organisation mondiale de la santé inclut l’argent colloïdal à la liste des méthodes de désinfection de l'eau recommandées aux pays émergents.

De nombreux hôpitaux modernes filtrent de l’eau chaude grâce à de l’argent et du cuivre pour combattre les infections au staphylocoque et la maladie du légionnaire.

L’argent est également utilisé pour désinfecter l'eau potable dans deux stations spatiales : la Station spatiale internationale et Mir.

Le journal Nanomedicine a publié un article en 2010 – écrit par des scientifiques de l’Ecole de médecine d’Harvard, du Département de recherche chimique du MIT, du Centre de recherche nano-technologique contre le cancer d’Harvard et du MIT, du Département d’ingénierie nano-technologique de l’Université de Waterloo, et du Brighma and Women’s hospital – qui montre que :

Les nanoparticules non-organiques, telles que les nanoparticules d’or et d’argent, ont présenté in vitro des propriétés anti-VIH.

Les nanoparticules non-organiques telles que l’argent ont des effets antiviraux et peuvent également améliorer les effets antiviraux d’autres molécules, comme les nanoparticules d’or.

Des scientifiques de l’Université du Texas et de l’Université de Hong Kong sont parvenus aux mêmes conclusions.

Janice L. Speshock et Saber M. Hussain, alors qu’ils travaillaient tous les deux pour le laboratoire de recherches de l’US Air Force (Hussain y travaille encore ; Speshock est aujourd’hui professeure à l’Ecole de médecine de Wayne State), ont découvert que les nanoparticules d’argent peuvent inhiber la variole du singe et le virus Tacaribe.

Ils ont noté que :

Les nanoparticules d’argent possèdent de nombreuses propriétés qui les rendent intéressantes dans le cadre de diverses applications biologiques. Elles ont récemment fait parler d’elles, après qu’il a été démontré que les nanoparticules d’argent de 10 nm étaient bactéricides (c’est-à-dire qu’elles tuent les bactéries).

 

Ils ont également soulevé que :

Les nanoparticules d’argent se sont déjà prouvées avoir une efficacité antimicrobienne contre les bactéries et les particules virales.

 

Elles auraient également un effet sur le virus de l’Ebola.

Plus spécifiquement, sur Cathepsin B – un enzyme qui décompose les protéines – un ingrédient essentiel à l’infection du virus de l’Ebola, comme l’ont montré des études menées par deux différentes équipes de scientifiques américains (voyez ceci).

Speshock et Hussain ont expliqué, dans une étude menée en 2010, que :

L’activité des Cathepsin B décroît dépendamment des doses de nanoparticules d’argent et d’or délivrées.

Mais l’argent colloïdal est-il propre à la consommation ?

Bien que les adeptes de la médecine alternative pensent que la consommation d’argent colloïdal soit tout à fait sûre, Speshock et Hussain expliquent que nous n’en savons que très peu des risques présentés par l’inhibition de ces enzymes Cathepsin B, qui sont très importants pour notre santé.

Le Dr Hussain a participé à une étude qui a démontré que les nanoparticules d’argent peuvent réduire le poids et les activités locomotrices chez les rats adultes.

Une étude publiée l’année dernière dans Critical Reviews In Microbiology explique que :

Nous n’avons que très peu de connaissances concernant l’interaction des nanoparticules d’argent avec les micro-organismes.

 

Une équipe de scientifiques chinois a noté ceci, dans une étude publiée en 2014 dans l’International Journal of Nanomedicine :

 

Il n’existe qu’un nombre limité d’études contrôlées sur la toxicité potentielle des nanoparticules d’argent, bien que les études existantes tendent à suggérer que ces nanoparticules puissent être toxiques pour les humains. Il devrait être noté que les conditions in vitro sont aussi drastiquement différentes des conditions in vivo. C’est pourquoi des études de long terme devront être conduites pour déterminer si une exposition à des nanoparticules d’argent est susceptible d’excéder les niveaux de toxicité maximums recommandés.

Une étude publiée plus récemment dans Nanomedicine: Nanotechnology, Biology and Medicine a conclu que l’argent colloïdal ne présente aucun effet secondaire indésirable.

Mêmes ceux qui sont favorables au développement de suppléments quotidiens d’argent colloïdal admettent qu’il est susceptible de détruire la flore intestinale de la même manière que de dangereuses bactéries. Il devrait donc être consommé avec modération.

L’argent colloïdal comme traitement contre l’Ebola ?

Le Centre pour les risques scientifiques de l’Université du Michigan note ceci :

L’argent est utilisé comme agent antibactérien depuis des millénaires – les Romains l’utilisaient dans la fabrication de couverts pour réduire les infections liées à l’ingestion de nourriture. Plus récemment, des nanoparticules d’argent ont été utilisées dans la fabrication de containers alimentaires afin de combattre le développement de bactéries.

 

Utilisé de la bonne manière, il présente des propriétés antimicrobiennes. Mais il y a une grande différence entre la fabrication de chaussettes résistantes aux odeurs et le traitement de victimes de l’Ebola.
***

La source de l’optimisme du Dr Laibow (selon qui l’argent serait un remède contre l’Ebola) semble être une présentation, datée de 2009, d’une recherche menée par Janice Speshock et Saber Hussain. Une version Powerpoint de cette présentation a été déclassifiée et est désormais disponible sur internet.

 

Cette présentation se penche sur l’efficacité potentielle des nanoparticules d’argent sur les virus responsables de fièvres hémorragiques, tels que l’Ebola. L’étude a été menée à l’aide de cultures de cellules et d’un certain nombre de particules virales. Elle semble indiquer que lorsque des nanoparticules d’argent pénètrent des cellules dans des quantités suffisantes, elles parviennent à bloquer l’activation du virus.

 

Bien qu’il soit impossible d’interpréter les résultats de cette recherche au travers de la seule étude de ce document Powerpoint, les chiffres suggèrent qu’il existe quelques interactions inhabituelles entre les nanoparticules d’argent et les virus similaires à l’Ebola, bien qu’il n’y ait aucune indication que des interactions similaires puissent prendre place dans le corps d’un patient infecté. L’étude n’indique pas non plus la quantité de nanoparticules qui devrait être ingéré pour rendre le virus de l’Ebola inefficace, ou si la dose à prescrire pourrait causer des complications médicales.

 

Cette présentation est basée sur de précédentes recherches menées par Speshock et Hussain, selon lesquelles les plaques formées par la variole du singe pourraient être inhibées par les nanoparticules d’argent. Grâce à des cultures de cellules, les chercheurs ont découvert que les nanoparticules d’argent et les ions d’argent peuvent réduire les plaques formées par le virus de la variole du singe.

 

Ils ont également déterminé que :

 

« La présente étude démontre la faisabilité de l’usage de nanoparticules d’argent, et caractérise leur efficacité in vitro contre le virus de la variole du singe. En revanche, pour que les nanoparticules puissent être utilisées dans le cadre de traitements thérapeutiques ou prophylactiques, il est critique de comprendre la toxicité in vivo de ce traitement et le potentiel de complications sur le long terme associés à une exposition à ces composés »

 

En 2010, Speshock et Hussain ont publié une recherche sur l’interaction des nanoparticules d’argent avec le virus Tacaribe. Leur recherche – publiée dans le Journal of Nanobiotechnology – indique qu’au sein de cultures cellulaires, la présence de nanoparticules d’argent augmente l’absorption du virus par les cellules, mais supprime aussi son activité une fois le virus présent dans les cellules.

 

Ils en sont arrivés à la conclusion suivante :

 

« En raison de la toxicité des nanoparticules d’argent sur les cellules humaines, et de la courte durée de leur efficacité après infection, les nanoparticules d’argent seraient certainement plus propres à être utilisées dans le cadre d’un procédé de décontamination plutôt qu’en tant qu’agent thérapeutique in vivo. En revanche, si les nanoparticules d’argent facilitent réellement l’absorption de l’arénavirus dans la cellule et désactivent le virus avant qu’il puisse intégrer les cellules humaines, d’autres études devraient être menées afin de déterminer le rôle potentiel des nanoparticules d’argent dans les vaccins.

 

Quand d’autres recherches auront été menées, les nanoparticules d’argent pourront éventuellement jouer un rôle dans la prévention ou le contrôle d’infections.

 

Mais à ce stade, les recherches existantes ne soutiennent pas une application clinique. Même s’il existait des preuves du fonctionnement des nanoparticules d’argent contre les activités virales, des questions demeurent quant au dosage et à la forme d’administration.

 

Pour que le traitement soit efficace, il faudrait qu’il y ait une absorption systémique au sein du corps humain, dans des doses suffisantes pour inhiber le virus de l’Ebola, mais suffisamment faibles pour éviter des dommages inacceptables. Les scientifiques n’ont actuellement aucune idée de la dose idéale à prescrire.

 

Et même si cette question avait déjà été traitée, il nous faudrait encore déterminer comment administrer ces nanoparticules. Les ingérer par voie orale pourrait ne pas être efficace, parce que les nanoparticules d’argent se dissolvent dans les sucs gastriques. Le passage des nanoparticules depuis les intestins jusque dans l’organisme est aussi assez limité. Inhaler des nanoparticules pourrait causer la distribution de ces particules au travers du corps. Ce qui nous laisse l’injection directe dans le sang – qui n’est pas une option à prendre à la légère et pour laquelle opter sans une phase initiale de tests.

 

De la même manière,  Live Science rapporte que :

Il existe des preuves selon lesquelles l’argent dispose de propriétés antibactériennes, a expliqué le Dr William Schaffner, professeur en médecine préventive et maladies infectieuses au Centre médical universitaire Vanderbilt de Nashville, dans le Tennessee. Mais pour ce qui est de l’ingérer, « l’argent a été testé contre de nombreuses infections, avec des effets limités ».

 

Le Dr Amesh Adajla, spécialiste des maladies infectieuses et membre du Centre pour la sécurité médicale de l’Université de Pittsburg, note que la couche d'argent sur les barres de lits d’hôpitaux, les cathéters et les tubes endotrachéaux empêchent les bactéries de coloniser ces surfaces. De l’argent est aussi mélangé à certaines crèmes antibactériennes pour empêcher les infections.

 

Mais il n’existe aucune preuve collégiale selon laquelle l’argent serait capable de combattre le virus de l’Ebola, explique Adajla. Si le médicament est vraiment composé de nanoparticules d’argent, ces particules peuvent éventuellement pénétrer les cellules humaines et causer des dommages irréparables, ajoute-t-il.

 

L’idée est donc que l’argent colloïdal – comme les lectines fixant le mannose – est une puissante substance capable de tuer de nombreuses bactéries. Mais – comme les lectines - il peut aussi poser problèmes s’il est administré dans les mauvaises doses ou sous la mauvaise forme.

Je suis donc d’avis que davantage de recherches devront être entreprises pour que nous puissions savoir si l’argent colloïdal est efficace dans le cadre d’un traitement contre l’Ebola, et quelles sont les doses recommandées.

Note de conclusion : en cas d’urgence – si vous avez été exposé directement au virus de l’Ebola – vous devrez vous-même décider, ou non, d’avaler de l’argent colloïdal.

Je ne suis pas un professionnel de la santé, et cet article ne constitue pas un conseil médical.

Déclarations : aucune. Je ne travaille pas pour, et n’investit pas sur, des sociétés qui vendent de l’argent colloïdal ou autres médicaments.

Source

 

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