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L'aveuglement français

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Chroniques en liberté
Publié le 08 septembre 2014
468 mots - Temps de lecture : 1 - 1 minutes
( 10 votes, 4,5/5 ) , 10 commentaires
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SUIVRE : Crise Faillite France
Rubrique : Editoriaux

"Nous courons sans souci dans le précipice, après que nous avons mis quelque chose devant nous pour nous empêcher de le voir".

Pascal, Pensées.


Quand j'ai intitulé mon dernier livre "Le modèle français dans l'impasse", je ne croyais pas si bien dire et j'aurai sincèrement préféré me tromper. Mais cet essai - qui n'a pas une prétention scientifique - est aussi le produit d'une réflexion qui m'anime depuis plus d'une décennie à l'instar de mes chroniques reprises sur les différents blogs ( Québécois Libre, Contrepoint, Atlantico, 24hGold).


J'ai passé les trois quarts de ma vie dans un pays où les gouvernements fraîchement élus nous annonçaient que la crise était derrière nous. On se souvient encore de la fameuse phrase du président Giscard d'Estaing : "Je vois le bout du tunnel". De la même manière, on a vu la côte de popularité de chaque président élu dans l'euphorie s'écrouler quelques mois après leur prise de fonction, faute d'avoir accompli les inévitables réformes que tous les autres grands pays ont fait depuis longtemps. Enfin, chaque année, on nous assène que "la rentrée sera difficile".


Mais comment cela pourrait-il en être autrement puisque tout est mis en oeuvre pour dépecer notre appareil productif et faire fuir le capital humain en étouffant l'économie, la seule source de création de richesses. Comment peut-on continuer à avoir la prétention de distribuer des richesses quand on affaiblit le moteur de la production de ces mêmes richesses ? Il est quand même stupéfiant de constater, qu'en 2014, le fait que le ministre du travail se propose de "contrôler les chômeurs fraudeurs" ou que le premier ministre annonce devant le MEDEF qu'il "aime les entreprises" provoque un tollé et fasse la une de la presse dithyrambique.


C'est pourtant tellement basique pour qui possède quelques connaissances élémentaires de l'économie. Dans ce contexte délétère, les partis de gouvernement (PS, UMP) sont eux-mêmes dans un état de crise profonde ce qui fait l'affaire des partis extrêmes dont l'ascension prévisible et inévitable n'augure rien de bon pour notre pays.


Mais l'histoire montre toujours que, lorsque les partis parlementaires sont déficients, les institutions démocratiques sont fragilisées, ce qui fait le terreau de la montée des partis populistes. A l'instar d'un pays, quand une entreprise est mal gérée, elle fera l'objet d'un redressement drastique. Mais comment des partis politiques, qui ne savent pas se redresser ni gérer eux-mêmes, pourraient-ils prétendre redresser et gérer tout un pays aussi mal en point que le notre ? Même si je l'ai déjà dit à d'autres occasions, le manque de culture économique de notre classe politique est consternant et provient certainement du fait que la grande majorité du personnel politique n'a jamais eu à gérer une entreprise, n'étant jamais soumis à aucune obligation de résultat.


Immanquablement, et malgré les alternances, ils conduisent la France vers la faillite.


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Jean-Louis Caccomo est Maître de Conférences en Sciences Économiques à l'Université de Perpignan. Chercheur, il est expert international spécialisé dans les questions de croissance, innovation et tourisme international. Responsable de l'atelier tourisme au GEREM (Université de Perpignan). Il est par ailleurs responsable des programmes de coopération avec Prince of Songkla University (Phuket - Thaïlande), avec l'université de Tabasco (Mexique) etavec l'université de Moroni (Comores).
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Eh oui comme on dit dans la marine : "Pour ètre commandant il faut avoir été mousaillon".
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"nous courons sans souci dans le précipice, après que nous AVONS !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! mis quelque chose devant nous pour nous empêcher de le voir"

alors là, si ce pauvre Pascal pouvait lire une telle ânerie, je suis bien certain qu' il ferait un triple salto arrière dans sa tombe !

en français, un minimum correct, on dit AYONS, Ducon ! ( et encore bravo, de la part d' un "Maître de Conférences" ! )
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"la grande majorité du personnel politique n'a jamais eu à gérer une entreprise, n'étant jamais soumis à aucune obligation de résultat."
C'est bien là le problème. Avoir fait le chèque pour l'urssaf et téléphoner à son banquier pour lui dire qu'on va bientôt rentrer des sous pour compenser est une sensation inconnue chez nos donneurs de leçons.
Merci de me rappeler quel économiste du XIX ième siècle préconisait l'interdiction des fonctionnaires à tout mandat électif.

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Je pense qu'il faudrait aller plus loin. Il faudrait interdire aux fonctionnaires tout emploi dans la fonction publique...
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Amusant. On peut imaginer plus sérieusement que la fonction publique ne proposerait pas d'emplois au sens commun actuel.
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On pourrait tout simplement commencer par demander à tout fonctionnaire désireux de se présenter à une élection de démissionner de son poste.

Un fonctionnaire est là pour exécuter les décisions prises par les politiques. Leur laisser depuis 50 ans la sécurité de l'emploi lorsqu'ils se font élire, c'est à dire pouvoir passer à leur gré et à leur bonne volonté, aux frais de la collectivité, du politique décideur à l'exécutant fonctionnaire est totalement catastrophique pour l'avenir de notre société.

Comme le présent le montre.
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Idem avec les conflits d'intérêt dans les privé,
qui font aussi "friction" avec la fonction.

En fait, il faudrait des sans-emploi au pouvoir
(avec ou sans dents).

Les hauts fonctionnaires des cabinets n'ont pas vraiment de sentiment de hiérarchie envers les élus en CDD sensés les diriger.
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Là de meme, le statut de la fonction publique devrait etre interdit dans les cabinets, pour cette raison précise de la difference entre la vision du CDD et du CDI
Vous auriez du (pu?) écrire : l'aveuglement socialisant français . . .
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