L’emploi en question, l’exemple Walmart.
J’en parlais…pas plus tard qu’hier ! L’emploi reste une lourde préoccupation face à la montée en puissance de la robotisation et surtout de l’Intelligence artificielle. Prenons un cas pas de chez nous mais plutôt révélateur, l’américain Walmart. Répandu aux USA et au Canada, cette enseigne de la grande distribution fait régulièrement parler d’elle sur ce sujet de la robotisation. Si l’on ne connait pas ce géant en France, petit rappel tout de même. L’entreprise a été fondée en 1962 par am Walton dans l’Arkansas. Aujourd’hui (chiffres de fin 2018), Walmart emploie près de 2.3 millions de personnes dans 11 000 supermarchés dans 27 pays. Le chiffre d’affaires était de plus de 500 milliards de dollars avec un résultat net de 14.4 milliards. En gros, tout baigne pour ce géant de la distribution…pas forcément.
Bien entendu, pour investir autant il a fallu faire appel à des actionnaires et des partenaires financiers, tous gourmands évidemment. Alors, comme pour Amazon et d’autres, le maillon faible…c’est l’emploi. Et sur ce sujet, Walmart suit le même chemin que son confrère du net, entre épiciers… Robotiser des tâches répétitives, c’est le discours des dirigeants de Walmart, c’est libérer du temps pour les salariés qui peuvent se consacrer à d’autres tâches comme la relation clientèle et le service. Premièrement, je doute que tous ces emplois remplacés par des robots soient transférés vers ces nouvelles tâches. Dans ce cas, le niveau de service et de relation clientèle va être fantastique !
Mais pour l’instant, si Walmart fait parler de lui, c’est plus à titre d’expérimentation. En 2017, l’enseigne mettait en place 360 robots pour du nettoyage et de la logistique. Sur 2.3 millions d’emplois, pas de panique. Mais en avril dernier, on passe de 360 à une nouvelle vague de 4000 robots. Evidemment, pour les dirigeants de l’enseigne, le personnel est ravi, « libéré » de ces tâches peu valorisantes. Disons plutôt que le vers est dans le fruit et que, comme Amazon, la tentation de magasin entièrement automatisés fait rêver l’enseigne. Vérification des stocks, approvisionnement des rayons, préparation des commandes en lignes, caisses automatiques, on a les éléments clés en place. Le vrai frein, c’est le client. Pour beaucoup, n’avoir à faire qu’à des machines n’est pas agréable…pour combine de temps encore ?
Sylvain DEVAUX
Rédacteur en chef
«L’homme a la possibilité non seulement de penser, mais encore de savoir qu’il pense ! C’est ce qui le distinguera toujours du robot le plus perfectionné». Jean Delumeau
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