La prochaine crise a commencé.
Brexit, ou la sortie du Royaume-Uni
de l’Union européenne, a marqué l’évènement Bear Sterns de la nouvelle crise :
une situation inattendue que les banques centrales feront tout pour balayer
sous le tapis.
Qu’elles y parviennent ou non
est une autre question. Mais ce qui a commencé ne pourra pas être défait.
Pendant sept ans, les banques centrales
ont maintenu l’illusion que tout allait bien. Le niveau d’endettement global
a explosé pour atteindre de nouveaux records, et la bulle sur les obligations
s’élève désormais à 100 trillions de dollars.
Ajoutons à cela le fait que plus
de 10 trillions de dollars d’obligations portent des intérêts négatifs en
termes nominaux. A l’échelle globale, les rendements des obligations
atteignent des niveaux que nous n’avions plus vus depuis l’âge de bronze.
Brexit n’est qu’un premier coup
porté au château de cartes. Il ne sera pas le dernier. L’Espagne, l’Italie et
les autres pays problématiques de l’Union européenne négocieront bientôt
eux-aussi leur niveau d’endettement avec l’Union européenne.
Et à ce moment-là, la partie
sera terminée.
A l’échelle globale, plus de 500
trillions de dollars de produits dérivés sont liés aux rendements des
obligations.
C’est la raison pour laquelle
toutes les décisions prises par les banques centrales depuis 2009 ont visé à
contourner une restructuration de la dette et des défauts sur les marchés des
obligations. Pourquoi la Grèce, un pays qui représente moins de 2% du PIB de
l’Union européenne, devrait-elle continuer de recevoir des plans de
sauvetages plutôt que de simplement faire défaut de sa dette ?
LES PRODUITS DERIVES.
Maintenant que Brexit est passé,
la restructuration va pouvoir commencer. L’Union européenne a jusqu’alors pu
menacer d’Armageddon financier les pays à problèmes qui cherchaient à quitter
l’Union ou voir leur dette annulée.
Mais ce n’est plus le cas. Le Royaume-Uni
a annoncé sa sortie, et aucun Armageddon n’a eu lieu. L’Espagne, l’Italie et
les autres nations membres commenceront bientôt elles-aussi à parler de
quitter l’Union européenne si leur dette n’est pas annulée ou restructurée.
Et les marchés des produits
dérivés le savent. C’est pourquoi Deutsche Bank, qui possède les plus gros
bilans de produits dérivés au monde, est sur le point d’enregistrer la fin d’une
formation en tête épaules qui dure depuis vingt ans.
C’est aussi pourquoi les
financiers en général (les firmes qui possèdent le plus de produits dérivés),
sont sortis de leur tendance de marché haussier qui durait depuis 2009.
Une fois de plus, la nouvelle
crise est arrivée. Il est temps de vous préparer. Brexit est le nouveau Bear
Sterns. N’attendez pas qu’un nouveau moment Lehman se présente.
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