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Cours Or & Argent

L’Incomparable

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Extrait des Archives : publié le 17 mars 2015
1244 mots - Temps de lecture : 3 - 4 minutes
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A l’état brut, l’Incomparable, qui a été découvert dans les années 1980 dans la ville de Mbuji Mayi en République Démocratique du Congo (anciennement Zaïre), pesait 890 carats. Il a été trouvé par une petite fille alors qu’elle jouait sur une pile de gravats à proximité de la maison de son oncle. Ces gravats ont légitimement été collectés dans les décombres d’une vieille mine à proximité de la mine de diamants MIBA, ayant été préalablement rejetés lors du processus de récupération comme étant trop volumineux pour être soumis à un examen approfondi. La petite fille a donné le diamant à son oncle, qui l’a vendu à un revendeur Africain qui, à son tour, l’a vendu à un groupe d’acheteurs Libanais qui opéraient hors du Kinshasa.

 

Il a plus tard été acheté à Anvers par De Beers. Après cela, Sir Philip Oppenheimer, alors président de Central Selling Organization et directeur de De Beers, l’a vendu à Donald Zale, directeur de Zale Corporation, une chaîne de bijouteries basée à Dallas, qui a acheté le diamant en partenariat avec Marvin Samuels, de chez Premier Gems Corporation, et Louis Glick, tous deux des figures importantes de l’industrie diamantaire New-Yorkaise. La pierre fut finalement inaugurée en novembre 1984, date du 75e anniversaire de Zale Corporation (qui marquait aussi son anniversaire de diamant). Peu de temps plus tard, le diamant fut exposé dans l’aile dédiée à l’histoire naturelle du Smithsonian Institute, à Washington DC.

 



L’Incomparable entre les mains de Leo Wins, grand maître tailleur.

 

La supervision du travail de taille fut confiée à Mr Samuels, célèbre pour son expérience et son expertise dans l’arrangement des facettes de gros diamants. L’Incomparable posa son lot de problèmes. Sa forme de base était extrêmement irrégulière, plus épaisse d’un côté, creuse ou trouée de l’autre, striée par endroits. Sa surface était extrêmement brute et composée de nombreuses craquelures et cavités. Il a bien entendu été un soulagement de découvrir, après que la surface de la pierre a été polie et sa partie interne ouverte pour inspection, qu’il ne comportait aucune inclusion.

 



L’Incomparable, sous sa forme brute de 890 carats, à gauche, et la pierre finie sur son ornement en or, à droite.

 

Il fallut attendre quatre ans pour que l’étude et la taille de la pierre soient achevées. Ses propriétaires ont fait face à un dilemme de taille : devraient-ils opter pour une pierre dont le poids excèderait celui du Cullinan I (530.20 carats), ou pour un diamant plus petit et sans défaut, ce qui nécessitait le retrait de ses inclusions internes. « 531 carats, 531 carats non-négociables, et une seule chance de les obtenir », a dit plus tard Samuels. En revanche, lors de la seconde année de travail, Mr Samuels et son groupe de tailleurs savaient qu’il serait nécessaire d’abandonner tout espoir de surpasser le poids du Cullinan I, malgré la réticence de ceux qui continuaient encore de préférer la taille de la pierre à sa perfection.

 



L’Incomparable, et ses pierres satellites. Celle qui se trouve

Directement devant lui est le diamant de 15,66 carats

Mentionné ci-dessous.

 

Avant que les facettes du diamant ne soient taillées, des travaux furent entrepris sur les 14 fragments retirés de la pierre brute. Mr John Sampson White, alors conservateur de minéraux au Smithsonian, examina ces fragments et fit une découverte intéressante : le premier détail qui lui sauta aux yeux était leur différence de couleur. Il avait tenu entre ses mains le diamant brut de 890 carats à de nombreuses reprises, mais n’avait encore jamais remarqué ces différences. Certains fragments étaient d’une couleur jaune riche avec un léger ton brun ressemblant à de l’ambre, et d’autres étaient d’un jaune pâle ou encore incolores. Les pierres les plus brunes provenaient de la zone la plus foncée de la pierre brute, mais puisque cette zone se limitait à la surface de la pierre, elle avait en grande partie été retirée. La couleur finale du diamant est jaune. L’examen de Mr Sampson White l’a poussé à réaliser que la pierre d’origine n’était pas de couleur uniforme mais disposait de plusieurs zones de couleurs différentes. Le cristal était composé de zones de différentes couleurs représentant chacune les transformations qui se sont produites dans l’environnement du cristal alors qu’il se développait. La pierre avait autrefois été incolore, avant que Mère Nature ne lui donne sa couleur jaune pâle et une ‘peau’ de couleur ambre. Quatorze pierres satellites furent taillées depuis la pierre brute, la plus large pesant 15,66 carats, et les autres 6,01, 5,28, 4,33, 3,45, 3,32, 3,31, deux pierres de 2,74, 1,99, 1,74, 1,63, 1,52 et 1,33 carats.




Les facettes très peu habituelles de l’Incomparable, tirée de son fichier Gemcad.

Si vous désirez en obtenir une copie, demandez-en moi une par email.

 

La plus grosse partie de la pierre brute donna naissance à un diamant de 407,48 carats, troisième plus gros diamant jamais taillé après le Golden Jubilee et le Cullinan I. Il mesure 53.90 × 35.19 × 28.18 mm, et a été qualifié par le Gem Trade Laboratory Inc comme étant taillé en forme de bouclier, sans défaut interne et de couleur jaune teintée de brun. GIA a pu observer la pierre en 1988. Sa forme triangulaire originale a donné naissance à un terme imaginé par Marvin Samuels : « triolette ».

 

Avant sa mise aux enchères à New York le 19 octobre 1988, le diamant fut offert à Christie’s, à Londres, qui le baptisa « Golden Giant ». En revanche, il fit son apparition lors d’une seconde mise aux enchères sous le nom d’Incomparable. Il est le plus gros diamant à avoir été présenté à une vente publique. Son propriétaire le retira de la vente après qu’il a manqué d’atteindre son prix de réserve de 20 millions de dollars. Theodore Horovitz de Genève fit une offre d’achat de 12 millions de dollars, sommes la plus importante jamais offerte pour une seule pierre dans une salle d’enchères. Louis Glick serait encore aujourd’hui le propriétaire de l’Incomparable.

 

En novembre 2002, l’Incomparable fit son apparition sur le site de vente aux enchères eBay. Le vendeur demandait un prix de départ de 15 millions de dollars (si ma mémoire est bonne). Etrangement, le nom Incomparable n’a nulle part été mentionné dans la description de la pierre mise en vente. Elle ne fut pas vendue, mais les spécifications de la pierre étaient indiquées dans sa description, ainsi que son certificat issu par le GIA. Il est le plus gros diamant à avoir été offert sur un site internet de vente aux enchères.


Le gemmologue Britannique Michael Hing a eu la chance de pouvoir observer la pierre personnellement et en a une anecdote amusante : « le support de la pierre ressemble à une cuillère d’or polie dont le manche a été plié pour former la base. La cuillère agit comme un miroir et reflète la lumière, rendant le diamant plus brillant et plus orange encore. Le diamant est si épais qu’il est quasiment cylindrique, et est bien plus beau sur sa monture. Alors que j’étais à Londres, le diamant a par hasard été replacé à l’envers après avoir été nettoyé, et est resté exposé le culet vers le haut plusieurs semaines durant avant que je ne mentionne qu’il était à l’envers. Des dizaines de milliers de personnes l’ont vu à l’envers, mais aucune ne s’en est rendu compte ».

 

Sources: Famous Diamonds par Ian Balfour, The Nature of Diamonds par George E. Harlow, divers articles de magazine, et le site internet du GIA.

 

 

 

 

 

 

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pour l'avoir vu en vrai en 2000, ainsi que de nombreux autres gros diamants, je peux vous dire que celui ci est vraiment incomparable! Mais je n'ai jamais eu la chance de voir le golden jubilée, propriété de SAR de thailande.
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