Le vote pour l’indépendance
de l’Ecosse s’annonce serré
Voici qui devrait réjouir ceux
qui espérent voir l’Ecosse devenir indépendante :
Malgré la campagne alarmiste
menée par les partis travailliste et conservateur de Grande-Bretagne, six jours avant le vote, l'écart entre le oui et le non se
resserre en Ecosse.
Les
nationalistes écossais ont, selon un récent sondage, gagné en popularité à
l'aube du référendum qui se déroulera le 18 septembre prochain.
Le sondage
mené par le journal The Guardian auprès de 1.000 personnes a enregistré
49% des voix en faveur du « oui », contre 51% en faveur du
« non », après exclusion des indécis. Il s’agit du quatrième
sondage en une semaine qui place la victoire du « oui » si proche
de celle des nationalistes. Seul l’un de ces sondages a placé le
« non » en tête.
Les
différences hommes/femmes
Les femmes
soutiennent le maintien de l’Union à 55% contre 45, alors que les hommes sont
en faveur de l’indépendance à 52% contre 48.
Cette semaine,
Royal Bank of Scotland Group Plc aurait annoncé le déplacement de certaines
de ses opérations hors de l’Ecosse dans l’éventualité d’un vote en faveur de
l’indépendance. Salmond, qui accuse le gouvernement de mener une campagne de
la peur à l’approche du référendum, a demandé à ce que des preuves soient
apportées quant à cette déclaration, annoncée pour la première fois par la
BBC et citant une source au Trésor.
Inepties
Tim Martin, le
directeur de la chaîne de pubs JD Wetherspoon Plc (JDW), s’est dit réticent
face aux avertissements de certaines entreprises quant aux coûts de
l’indépendance. « Une grande majorité de ce qui a été dit n’est
qu’inepties », a-t-il annoncé à BBC Radio.
« La
Nouvelle-Zélande a une population presque égale à celle de l’Ecosse, sa
propre devise, et s’en sort très bien. Singapour, économie fantastique, avec
seulement deux à trois millions d’habitants. La Suisse s’n tire très bien. Il
n’y a semble-t-il aucune raison que l’Ecosse ne puisse pas avoir son propre
gouvernement, si c’est ce que veulent les Ecossais ».
« L’Ecosse s’en tirerait mieux toute seule »
En réponse à RBS, 4 Other Banks Warn of Relocation to England if Scots Vote
Yes; Catalans Stage Mass Protest for Independence, Pater Tenebrarum, qui
écrit le blog Acting Man, m’a envoyé ce commentaire pertinent :
« L’Ecosse s’en tirerait mieux toute seule. La
localisation des sièges de ces entreprises ne fait aucune différence. A dire
vrai, une Ecosse indépendante serait capable d’introduire un régime
réglementaire et des taxes qui pourraient la rendre irrésistible aux yeux
d’entreprises étrangères ».
Bingo!
- L’Union
européenne a peur que l’Ecosse abaisse les taxes d’entreprise et attire
des sociétés étrangères.
- Le parti
travailliste a peur de perdre des sièges au Parlement.
- L’Espagne a
peur qu’une déclaration d’indépendance de l’Ecosse entraîne une
déclaration d’indépendance de la Catalogne.
- Cameron a
peur de devoir vraiment demander un vote de sortie de l’UE si l’Ecosse
obtenait l’indépendance.
Un étrange
tandem
La politique
crée d’étranges tandems, et les quatre points ci-dessus nous montrent
pourquoi.
L’indépendance
de l’Ecosse comme suite naturelle des choses
Une Ecosse
indépendante présente de bien meilleures opportunités. Toute perte en matière
d’entreprises et d’industries financières pourrait être compensée sur un
autre secteur.
Tout ce qu’il
faudrait pour ce faire serait de mettre en place des réformes en matière de
taxes.
Quoi qu’il en
soit, le résultat du vote est entre les mains des Ecossais. Mais plutôt que
d’être les esclaves de l’Angleterre, un indépendance offre un bien meilleur
choix.