La semaine passée a été riche en évènements sur l’or : bons pour les uns
avec la découverte de ce trésor par un ouvrier dans la maison de Diderot et
mauvais pour les autres, avec le décès de ce bijoutier, pour une poignée
d’or…
De l’or quelle aubaine !
2000 pièces d’or et d’argent datant des XVIIIème et XIXème siècles ont été
découvertes début novembre par un ouvrier qui effectuait des travaux dans la
maison du philosophe Diderot, futur musée consacré au siècle des Lumières à
Langres. Comme le prévoit le Code pénal, la moitié du trésor revient au «
créateur » de trésor (le découvreur) et l’autre à la ville de Langres,
propriétaire des murs. L’ouvrier a découvert un sac en toile rempli de
pièces, derrière une boiserie vermoulue. Les 1633 pièces d’argent
représentent à elles seules 41 kilos et les 319 pièces d’or 1,4 kilo. Le tout
est estimé à 90 000 euros, une belle trouvaille au niveau épargne et
numismatique !
Dans le monde de l’or, il n’y a pas de petit gain. Aujourd’hui c’est une
amie à qui il est arrivé une mésaventure bien sympathique ! Ce matin, au
bureau de tabac, la commerçante lui demande si elle n’a pas une pièce de 20
centimes d’euros pour l’appoint. Et que sort-elle de son porte-monnaie ? Un
Louis d’or ! Que faisait-il là ? Elle s’était fait refourguer le Louis d’or
par un autre commerçant (chauffeur de bus ou supermarché, elle ne sait pas)
qui avait dû lui-même se le faire refourguer par un client tête de linotte.
Je lui ai demandé plus de précisions, il s’agit bien d’une 20 Francs Coq
Marianne de 1909, de 6,5 g en très bon état, avec la tête de Marianne
couronnée d’une branche de laurier sur l’avers et la valeur faciale (20
francs) sur le revers, avec le coq debout sur la gauche. De 20 centimes
d’euros (qui valent en réalité moins que ça) à 300 euros d’une Marianne coq
qui en réalité va continuer de prendre de la valeur ces cinq prochaines années,
la plus-value est belle ! Et comme mon amie sait que le cours des pièces va
continuer de grimper, elle a un très bon réflexe : elle va le garder.
Pour d’autres c’est la tragédie…
Deux faits divers ont ponctué la semaine passée. A Versailles, c’est une personne
âgée qui s’est vue subtiliser pour 300 000 euros de pièces en or, par un
plombier et un policier factices. On ne le dira jamais assez sur l’Or et
l’argent : il est très risqué de détenir des pièces d’or chez soi, surtout
avec un montant pareil ! Heureusement, il n’est rien arrivé de plus grave à
la vieille dame qui a juste été spoliée.
Mais parfois le fait divers tourne au drame. Avec une multiplication par 5
de sa valeur au cours des 10 dernières années, l’or attire de plus en plus de
convoitises, jusqu’à la mort. Samedi 26, un bijoutier a été froidement abattu
samedi dernier par des malfaiteurs, pour une poignée de bijoux. Le braquage
est hélas un des corolaires de la hausse du cours de l’or.
A Lyon, c’est une malheureuse aventure, somme toute moins grave, qui est
arrivée à un commerçant qui participait à une bourse numismatique dans une
école à Lyon. Exposée dans un simple plateau sans aucune protection, ses
pièces en or, d’un montant de 30 000 euros ont tout bonnement été
subtilisées…