Dans notre article d’hier, nous vous avons indiqué la volonté du Venezuela de rapatrier les 14 tonnes d’or qu’il possède encore à l’étranger, à savoir auprès de la Banque d’Angleterre. Cette information, qui n’était pas officielle, car émanant de 2 sources anonymes de Reuters, l’est à 99 % aujourd’hui alors que l’on apprend via le Times que la Banque d’Angleterre aurait refusé la demande de Maduro.
Nous écrivons sûr à 99 %, car l’article du Times évoque lui aussi des sources anonymes de la Bank of England. Quoi qu’il en soit, les patrons de la BoE ont refusé jusqu’à présent de restituer les lingots d’or du Venezuela parce que l’institution doit s’assurer que la transaction est conforme aux règles AML concernant le blanchiment d’argent. La banque craint que Maduro utilise cet or pour le vendre à son profit… Elle demande donc au gouvernement vénézuélien de clarifier ce qu’il compte faire avec cet or.
Voilà qui est bien curieux. Est-ce que les gouvernements allemands ou néerlandais ont également dû satisfaire une telle procédure ? Que l’on aime ou pas le gouvernement vénézuélien actuellement en place n’est pas la question, il est l’autorité légitime d’un pays démocratique. Cette décision de la Banque d’Angleterre semble donc motivée politiquement (certains sites questionnent l’existence de l’or, mais soyons sérieux, il ne s’agit que de 14 tonnes). Elle ne fera qu’encourager davantage les autres pays à rapatrier leur or.
Malgré la tendance démarrée il y a quelques années, il y a encore une trentaine de pays qui stockent leur or auprès de la BoE. Des pays comme l’Équateur, le Mexique, le Pérou, les Philippines, le Brésil, la Tunisie ou encore le Ghana, pour citer des pays non européens. Néanmoins, des pays comme la Grèce ou la Pologne devraient également se poser des questions. Car sortir des bonnes grâces de la « communauté internationale » est un jeu apparemment dangereux.
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