Cameco
Corp. (CCO:TSX; CCJ:NYSE) cherche à mettre fin à la production d’uranium de
ses projets McArthur River et Key Lake pour une durée de 10 mois à compter de
février 2018, comme l’a rapporté Chang dans une note publiée le 8 novembre.
Il y a également indiqué que
cette « réduction majeure du niveau de production » fera plonger
les estimations de production d’uranium pour 2018 de 9%, soit environ 6800
tonnes.
Quant aux effets que cela aura
sur le marché, Chang en conclue que « nous pouvons nous attendre à une
certaine vigueur du prix de l’uranium et des actions sur l’uranium en
conséquence de cette nouvelle. Il s’agit là d’un choc du côté de l’offre, qui
renforcera le prix au comptant de l’U308 en raison du déclin significatif de
production attendu pour 2018 ».
L’analyste a toutefois cité
trois raisons pour lesquelles cette transformation pourrait prendre un
certain temps à se présenter :
1. Le marché est « moins
efficace » en conséquence du nombre limité d’acheteurs existants et
qualifiés d’uranium.
2. Les sociétés de services ne s’empresseront
pas d’acheter de l’uranium, a-t-il ajouté. Elles ont « accumulé ce qui
étaient autrefois d’importantes pénuries au travers d’achats au comptant et
de contrats à découvert », ce qui fait qu’un peu moins de 10% de la
demande pour 2018 et 2019 reste « non-couverte ».
3. Les stocks actuels pourraient
« limiter » les mouvements de prix attendus, a expliqué Chang. « Nous
estimons qu’il existe actuellement entre 400.000 et 600.000 tonnes d’uranium
à la surface de la Terre, dont 300.000 à 400.000 tonnes appartiennent aux
sociétés de services ». En revanche, tous ces stocks ne sont pas
nécessairement disponibles à l’achat, « parce que des réserves
significatives sont conservées pour des raisons stratégiques ».