Fermer X Les cookies sont necessaires au bon fonctionnement de 24hGold.com. En poursuivant votre navigation sur notre site, vous acceptez leur utilisation.
Pour en savoir plus sur les cookies...
Cours Or & Argent
Dans la même rubrique

La théorie du salaire d'efficience

IMG Auteur
Chroniques en liberté
Publié le 28 avril 2020
551 mots - Temps de lecture : 1 - 2 minutes
( 0 vote, 0/5 )
Imprimer l'article
  Article Commentaires Commenter Notation Tous les Articles  
[titre article pour referencement]
0
envoyer
0
commenter
Notre Newsletter...
Rubrique : Editoriaux
Pendant des années, les économistes keynésiens nous ont expliqué que la cause essentielle du chômage résidait dans l’insuffisance des salaires. Avides de faire un profit immédiat, les employeurs proposeraient des salaires trop bas, la généralisation de ce comportement aboutissant à une insuffisance de la demande globale. Avec les keynésiens, car ils ont ce présupposé en tête dès le départ, on retombe toujours sur le faux problème de l'insuffisance de la demande. Notons que ce principe de composition était l’occasion de rejeter le principe de la main invisible puisque la généralisation de comportements individuellement rationnels aboutissait, dans cette optique, à une situation néfaste au niveau social. Cet effet de composition a été enseigné à travers la « parabole du spectateur » : si un individu se lève pour mieux voir le spectacle, la généralisation de ce comportement est néfaste pour tout le monde puisque personne ne gagnera à ce que tout le monde se lève. Ce type de situation a donné lieu à des modélisations raffinées dans le cadre de la théorie des jeux. C’est cet argument qui a permis de rejeter le principe de libre négociation et de liberté du contrat de travail pour privilégier la négociation collective monopolisée par des syndicats. Cependant, il faut remarquer que le même argument pourrait être invoqué pour remettre en cause la négociation collective elle-même : s’il est rationnel de vouloir augmenter le salaire d’un employé performant, la généralisation aveugle d’une telle hausse, via les conventions collectives ou les grilles d’indexation, nourrit une hausse structurelle des coûts salariaux sans rapport avec le niveau réel des qualifications. C’est bien là le facteur principal du chômage actuel. Mais revenons à la théorie keynésienne des salaires. Après avoir dénoncé les méfaits des mécanismes du marché du travail responsables de salaires de misère, les théories de la Nouvelle Economie Keynésienne (N.E.K.) nous expliquent aujourd’hui, à grands renforts d’équations, quasiment le contraire. La théorie du salaire d’efficience résume bien cette nouvelle position. Selon cette théorie, les employeurs, dans un souci d’attirer les meilleurs employés ou de conserver les plus motivés et retenir les plus qualifiés (de limiter le turn-over), vont proposer des salaires supérieurs au salaire d’équilibre. Si on laisse alors les agents libres de s’entendre autour de la détermination d’un tel salaire d’efficience, la généralisation de ce comportement aboutira au niveau macroéconomique à un chômage qualifié « d’équilibre ». En effet, ce chômage ne résulte aucunement d’entraves au libre fonctionnement du marché mais provient du fait que les agents s’entendent spontanément sur des niveaux de salaires qui ne permettent pas de résorber le chômage. Même si l’on admet implicitement que les employeurs ne sont plus d’avides exploiteurs, ils produisent à leur insu le chômage en voulant récompenser les plus compétents ! Encore une fois, derrière la « nouvelle économie du travail » se cache à peine une vieille antienne : c’est toujours une façon de montrer que l’intérêt privé des employeurs (attirer et retenir les meilleurs employés) génère un coût social (un chômage permanent) que les autorités ne sauraient tolérer. Qu’ils baissent honteusement les salaires pour engranger un profit immédiat ou qu’ils augmentent les salaires afin de valoriser les compétences, les employeurs sont toujours suspectés d’être les véritables responsables du chômage. Voilà ce qu’il faut savoir lire derrière les équations de la nouvelle économie, pas si nouvelle en fait.
<< Article précedent
Evaluer : Note moyenne :0 (0 vote)
>> Article suivant
Jean-Louis Caccomo est Maître de Conférences en Sciences Économiques à l'Université de Perpignan. Chercheur, il est expert international spécialisé dans les questions de croissance, innovation et tourisme international. Responsable de l'atelier tourisme au GEREM (Université de Perpignan). Il est par ailleurs responsable des programmes de coopération avec Prince of Songkla University (Phuket - Thaïlande), avec l'université de Tabasco (Mexique) etavec l'université de Moroni (Comores).
Voir son site webS'abonner à ses offres
Publication de commentaires terminée
Dernier commentaire publié pour cet article
Soyez le premier à donner votre avis
Ajouter votre commentaire
Top articles
Flux d'Actualités
TOUS
OR
ARGENT
PGM & DIAMANTS
PÉTROLE & GAZ
AUTRES MÉTAUX
Profitez de la hausse des actions aurifères
  • Inscrivez-vous à notre market briefing minier
    hebdomadaire
  • Recevez nos rapports sur les sociétés qui nous semblent
    présenter les meilleurs potentiels
  • Abonnement GRATUIT, aucune sollicitation
  • Offre limitée, inscrivez-vous maintenant !
Accédez directement au site.