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L’effondrement de la
production d’or sud-africaine est désormais évident. La production du pays a
décliné de 50% au cours de ces trois à quatre dernières années, de 75% ces onze
à douze dernières années, et de 87% ces vingt-cinq dernières années. Pour le
pays, l’heure est grave. Il y a seulement douze à quatorze ans, l’Afrique du
Sud avait produit un tiers des réserves d’or présentes dans les coffres du
monde. Le pays a été réduit en gruyère ou sécurisé comme source de métal
future. Les mines qui y opèrent encore sont très profondes, très fines, et
demandent des efforts considérables pour qu’y soient réduits les niveaux
d’eau et de chaleur tout en assurant la sécurité des mineurs. L’un de mes
collègues a récemment déclaré que « puisque de nombreuses mines font
jusqu’à cinq kilomètres de profondeur et que les tunnels ne mesurent qu’un
mètre de large, que les teneurs sont en déclin et que le minerai y est
extrait à la perceuse manuelle, elles devraient simplement être fermées dès
aujourd’hui. Il est impossible d’envoyer de l’air frais si profondément sous
la surface de la Terre, alors ils ont commencé à faire descendre de la
glace ».
Les récents chiffres de la
production d’or de l’Afrique du Sud n’ont fait que confirmer le déclin
continuel de l’industrie aurifère du pays. Les statistiques publiées pour les
mois de novembre 2014 à janvier 2015 ont rapporté une base saisonnière
ajustée de 74,4 tonnes, contre 79,1 tonnes entre août et octobre 2014. Ce
déclin s’intègre dans une tendance bien plus importante qui remonte à
plusieurs décennies. Les graphiques historiques nous en font part. En janvier
1980, l’indice était de 359, alors que les volumes d’or produits étaient bien
moins importants en janvier 2015, avec 48,4. En d’autres termes, l’Afrique du
Sud a produit 87% d’or de moins en janvier 2015 qu’en janvier 1980. Ce déclin
de production a réduit la contribution de l’or à l’économie du pays, avec
3,8% du PIB en 1993 contre seulement 1,7% en 2013. Ce déclin a été
vertigineux, et pour plusieurs raisons. Les dirigeants marxistes du pays, par
leur utilisation de charbon de mauvaise qualité, ont causé d’importantes
pannes d’électricité en 2007. Ces mêmes dirigeants ont ensuite imposé de lourdes
taxes au secteur minier. A la même période, les teneurs diminuaient, ce qui a
affecté la production. Les mines sont aujourd’hui anciennes, et les veines de
plus en plus profondes et fines. Les grèves de mineurs et les questions de
sécurité du travail ont été des facteurs évidents. Au début du millénaire, un
tiers de tout l’or placé dans les coffres du monde provenait d’Afrique du
Sud. Le Krugerrand était une devise internationale. Mais aujourd’hui, les
hausses marginales de production ne sont plus dominées par ce fournisseur
autrefois très puissant.
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