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Cours Or & Argent

Le défaut fondamental de l’économie grand public

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Publié le 17 novembre 2016
1235 mots - Temps de lecture : 3 - 4 minutes
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Rubrique : Editorial du Jour

Le Britannique Francis Bacon est né en 1561 et mort en 1626.

La pensée de Bacon a eu une influence profonde sur le développement de la civilisation occidentale, parce qu’il a établi ce qui est aujourd’hui connu sous le nom de méthode scientifique. Toutes les avancées scientifiques de l’Homme jusqu’à aujourd’hui sont basées – en quelques mots – sur des expérimentations relatives aux choses du monde naturel (physique), qui visent à parvenir à une vérité. Bacon a été le premier à souligner les bases de la méthodologie de la découverte de vérités physiques. 

A l’opposé de cette approche de la réalité, nous avions par exemple l’alchimie, le précurseur de la chimie. Pour l’alchimiste, il n’existe pas de séparation nette entre les propriétés physiques et spirituelles de la matière. Ainsi, l’alchimiste était typiquement fasciné par les possibilités de manipulation des propriétés spirituelles des métaux, afin de transformer des métaux de très faible valeur en des métaux de grande valeur – du plomb en or, par exemple. Une telle découverte serait récompensée par des richesses infinies. Les procédés en étaient mystérieux, et on les pensait dissimulés dans les codes laissés derrière eux par les anciens alchimistes. Même le grand physicien, Sir Isaac Newton (1624-1726), s’intéressait à l’alchimie alors même qu’il poursuivait ses études en astronomie.

Les logiciens nous disent que le processus qui permet de parvenir à une réalité au travers de l’expérimentation est appelé raisonnement inductif, et correspond à la manière dont l’expérience guide l’esprit. Si vous placez un œuf dans de l’eau bouillante pour une durée de disons 12 minutes, votre œuf sera dur. Répétez cette expérience autant de fois que vous le voulez, et vous aurez établi une loi physique : « un œuf frais bouilli pendant 12 minutes devient un œuf dur ». C’est ainsi que fonctionne la physique. La vérité exprimée par la loi ci-dessus est atteinte au travers d’un processus d’induction.

Les énormes succès dont le monde a pu profiter grâce à la méthode scientifique établie par Francis Bacon ont généré une surévaluation de la méthode scientifique, et mené à des abus. Bien que cette méthode soit applicable à l’étude du monde naturel et les connaissances de ses caractéristiques, aussi bien au niveau subatomique que de nos connaissances du paysage à la surface de Pluton, il ne s’agit pas de la seule méthode scientifique capable de mener au savoir.

L’autre méthode d’acquisition de savoir n’est pas basée sur l’expérimentation, et n’est pas basée sur l’induction.

Je ne suis pas sûr du nom qui devrait lui être donné – ce qui est peut-être une indication de sa position très humble dans notre monde matérialiste.

Il en existe cependant des exemples, comme par exemple la logique et les mathématiques.

La logique ne naît pas de l’expérience ou de l’expérimentation. Elle est inhérente à l’humain. Alors que la méthode scientifique de Bacon révèle une vérité a posteriori, c’est-à-dire après expérimentation, la logique est a priori – elle est inhérente à l’Homme, est présente en nous sans expérience préalable. La même chose est vraie pour les mathématiques : la science des nombres est indépendante de l’expérience passée.

Les vérités dérivées de la logique et des mathématiques sont a priori, et toutes les autres vérités qui naissent de la logique et des mathématiques sont dérivées d’un processus intellectuel qui est différent de celui appliqué par la méthode scientifique de Bacon : elles sont issues de la déduction, et non de l’induction. 

Il existe un troisième domaine qui utilise la déduction pour parvenir au savoir scientifique : l’économie. L’économie est l’étude de la logique de l’action humaine. Elle est une science a priori, dont les postulats ont établi un processus de déduction à partir d’une vérité a priori initiale – une vérité contenue dans chaque être humain : les Hommes agissent. Nous pouvons en déduire que les Hommes choisissent, et préfèrent certaines choses à d’autres. Ou encore en déduire que vous préférez lire cet article plutôt que de faire autre chose de votre temps. Et ainsi de suite, indéfiniment.

L’économie est l’étude du comportement humain conscient.

Telle est la prédominance de la méthode scientifique de Bacon sur l’étude du monde naturel que les économistes ont de nos jours pour habitude d’étudier les évènements humains au travers de la méthodologie de l’induction, qui est par nature basée sur l’expérimentation. C’est malheureux, parce que l’induction au travers de l’expérimentation n’est pas logiquement applicable au domaine des évènements humains. Les expérimentations contrôlées, qui sont la fondation même de la méthode scientifique de Bacon, ne sont pas applicables au comportement humain. Les atomes n’ont pas de choix, ils vont toujours se comporter de la même manière dans des conditions similaires. Les planètes n’ont pas de choix, elles suivent leur orbite. Mais le choix humain, qu’il soit individuel ou collectif, varie à chaque instant. Vous, lecteur, avez le choix de continuer de lire, par exemple.

L’économie véritable est basée sur un fait indéniable : l’action humaine ; elle-même dérivée d’un autre fait indéniable : les Hommes choisissent. L’économie véritable applique une méthodologie différente - celle de la déduction – à l’étude des affaires humaines. Cette méthodologie est radicalement différente de la méthodologie appropriée pour l’étude du monde naturel.

Tous les maux actuels - l’incertitude, la spéculation injustifiée, l’enrichissement de quelques-uns au détriment de nations entières, la folie des taux d’intérêt à zéro pourcent ou négatifs, l’interdiction imminente de l’argent liquide - toutes les anomalies qui affectent notre monde sont liées à la méthodologie erronée appliquée à l’économie grand public.

Les grands gourous de la Fed et de la BCE, de la Banque populaire de Chine, de la banque centrale de Russie et du reste du monde, ne font rien de plus qu’expérimenter avec l’humanité. Ils sont les apprentis sorciers du monde, qui appliquent une théorie après l’autre dans l’espoir que leur expérience les mènera au succès attendu. Ils ont les yeux rivés sur des nombres, des graphiques, des pourcentages, des tendances, des résultats d’expérimentations passées, et tentent d’en dériver un savoir. Mais ces informations a posteriori n’ont aucune importance – elles ne peuvent que démontrer ce qui s’est passé auparavant, et non ce qui est nécessaire aujourd’hui : une certitude scientifique de ce qu’ils doivent faire pour parvenir à leurs fins.

L’économie grand public fonctionne sur la base d’une méthode inappropriée. La méthode inductive ne peut pas s’appliquer au monde des affaires humaines, où chaque situation, individuelle ou collective, est unique et ne peut être répétée. Peu importe les bonnes intentions de l’économie grand public, cette méthodologie ne peut qu’échouer à parvenir aux fins recherchées.

Afin de détrôner ces imposteurs, il serait nécessaire de mettre fin à leurs airs présomptueux et leur expliquer qu’ils ne savent pas ce qu’ils font, parce qu’ils adoptent leurs politiques dépendamment de méthodologies non-applicables. Cet argument attaque les fondations même du grand château de l’économie grand public.

Les universités les plus prestigieuses du monde, Stanford, Princeton, Yale, Harvard, MIT, London School of Economics, enseignent aux économistes du futur la mauvaise méthodologie. La méthode scientifique est applicable au monde naturel et relève de l’induction au travers de l’expérimentation qui est, en revanche, inutile et contre-productive lorsqu’appliquée au comportement humain qui favorise un savoir a priori, comme le veut l’école autrichienne d’économie. Nous pouvons nous attendre de ces jeunes hommes et femmes qu’ils deviennent des économistes accrédités qui continueront de promouvoir toujours plus de chaos et de désordre, poursuivront la destruction de la prospérité et complèteront l’appauvrissement de l’humanité.

 

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Hugo Salinas Price a écrit de nombreux livres et articles sur l'argent et combat pour réintroduire l'argent comme unité monétaire au Mexique en parallele avec la monnaie fiduciaire. Son organisation, la Mexican Civic Association Pro Silver, mène de vigoureuses campagnes de sensibilisation du public et de lobbying au parlement pour instituer l'once d'argent "Libertad" comme la monnaie Mexicaine.
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