Très peu nombreux sont
les analystes qui le savent ou osent l’admettre, mais la seule chose
qui permet à l’Europe (et ultimement au système
financier) de tenir sur pieds depuis mai 2012 est la promesse d’achats
illimités d’obligations par la BCE.
La raison pour laquelle elle a
fonctionné est que les traders sont arrivés en masse sur les
obligations Européennes dans un effort de passer au-devant des achats
de la BCE (un peu comme ils l’ont fait avec les obligations
Américaines à l’annonce de chaque nouvelle politique de
QE par les Etats-Unis).
Cette prophétie
s’est complétée d’elle-même à mesure
que les obligations Européennes baissaient, induisant toujours plus
d’achats. En conséquence, les politiciens ont proclamé
que la crise de la zone Euro était ‘terminée’.
Cela ne veut pas dire que les
problèmes structurels de l’Europe étaient résolus.
Passons maintenant aux détails du plan de la BCE. Il n’y en a
pas. La BCE a demandé à la cour constitutionnelle Allemande de
l’autoriser à acheter tout ce qu’elle voulait, sans pour
autant donner à ce contrat quelque mention légale que ce soit.
Pourquoi? Comment
pourriez-vous demander des fonds illimités sans fournir aucun
détail légal ? Même un prêt immobilier
requiert un contrat. Il ne fait aucun doute qu’un projet de rachat
d’obligations nécessite des montagnes de documents.
Le fait est que la BCE sait
qu'aucune forme d’achats illimités n’est possible. Viendra
un jour où les marchés rejetteront son intervention (comme
c’est un peu le cas au Japon aujourd’hui).
La BCE a utilisé le
terme ‘illimité’ parce qu’elle voulait laisser
penser aux investisseurs que tout était réglé. Mais
l’Europe n’a plus beaucoup d’argent.
L’Allemagne
prévoyait au départ de fixer à ce projet une limite de
plus ou moins 500 milliards d’euros. Cela peut sembler beaucoup, mais
compte tenu du fait que le marché des obligations Européennes
s’élève à 11 trillions d’euros et ne cesse
de gonfler à mesure que les mois passent, cette somme ne serait pas
allée très loin.
Pour dire les choses
autrement, la promesse d’achats illimités d’obligations
par la BCE n’était autre qu’un coup de bluff. Les
marchés commencent à s’en rendre compte, c’est
pourquoi l’Europe replonge dans la crise.
Regardez la banque Espagnole
Santander : vous pouvez observer une série de
légères hausses depuis le pic de janvier 2013. Dès que
nous quitterons la ligne de tendance, la partie sera terminée.
Regardez la formation
tête-épaules de la banque Italienne Intesa
Sanpaolo :
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