L’or a toujours capturé l’imagination
des auteurs de romans noirs et des réalisateurs. Mais certains casses ne s’inventent
pas.
Les braquages qui impliquent le
métal le plus précieux au monde ne manquent jamais de faire la Une. Certains
ne sont pourtant que peu audacieux, mais la simple idée que les pirates, les
envahisseurs et les bandits de grand chemin de l’Histoire aient risqué leur
vie pour voler de l’or en fait encore aujourd’hui le butin ultime. Les
articles de journaux laissent toujours transparaître un certain sens d’admiration
pour l’impudence des voleurs, et une certaine incrédulité face à l’exécution
de leur plan.
« Ecoutez les gars, j’ai
une idée, » est probablement une phrase caractéristique de tous les vols
d’or qui ont jamais été commis. Se terminent-ils tous par une fourgonnette
suspendue dans une position précaire ? Pas ceux sur lesquels nous nous
pencherons aujourd’hui. Certains se terminent sur une pire note encore, alors
que dans d’autres cas, de l’or fait comme se volatiliser. Nous reviendrons
ici sur les cinq vols d’or les plus spectaculaires de l’Histoire, certains
ayant été méticuleusement planifiés, et d’autres ayant à peine mené à la
saisie d’un sac d’or.
Le grand vol d’or
de 1855
Il s’agit peut-être ici du plus
célèbre des vols d’or de l’Histoire, qui a eu lieu à l’époque victorienne, le
15 mai 1855, et au cours duquel 91 kilos d’or ont été volés à Abell and Co,
Spielmann et Bult.
Les trois firmes avaient déposé
leur précieux cargo, contenant des barres et des pièces d’or, sur un train de
la South Eastern Railway Company au départ de London Bridge, la première
étape de son voyage vers Boulogne, en France.
Les trois coffres d’or étaient
alors estimés à 12.000 livres, ce qui représente environ 2,3 millions de
livres aux prix actuels.
Parce que les vols à bord de
train étaient fréquents à l’époque, la sécurité avait été renforcée à l’occasion
du convoi. Non seulement les coffres ont été contrôlés et scellés par la
compagnie de transport Chaplin & Co avant de quitter London Bridge, ils
ont aussi été sécurisés à l’aide de barres de fer.
Pour ouvrir les coffres, deux
clés étaient nécessaires. Elles étaient conservées séparément, par des
employés respectés de l’entreprise ferroviaire.
« Les clés des coffres
avaient été confiés à des employés de la société ferroviaire à Londres et
Folkestone, ainsi qu’au capitaine du navire à vapeur chargé d’effectuer la
traversée de la Manche. Les coffres avaient été placés, en la présence de
gardiens, à bord du train de nuit à destination de Folkestone » - Police
des transports britannique
Une fois les coffres scellés et leur
poids vérifié une nouvelle fois, ils ont été transportés, sous la protection
d’un garde armé, depuis Londres jusqu’à Folkestone. A Folkestone, ils ont été
placés à bord du navire à vapeur Lord Warden, en partance pour la France.
Lors de leur contrôle une fois
arrivés à Boulogne, il a été découvert que le coffre d’or australien d’Abell
and Co pesait 18 kilos de moins qu’à son départ de Londres, alors que le
coffre d’or californien de Bult pesait légèrement plus qu’à sa pesée de
départ. Le coffre de Spielmann pesait quant à lui beaucoup plus. Les trois
coffres ont pourtant été envoyés jusqu’à Paris, où les trois poids combinés se
sont avérés égaux à ce qui avait été pesé à Boulogne. Le grand vol d’or a
donc eu lieu entre Londres et Boulogne.
Quand le coffre de Bult a été
ouvert le 16 mai à Paris, le greffier, Pierre F. Heznard, a découvert à l’intérieur
seize sacs de grenaille de plomb et treize barres d’or.
Quand le coffre d’Abell, supposé
contenir de l’or australien, a été ouvert par son destinataire, la banque
Pockar, Dufont et Co, cette dernière a découvert que son contenu en or avait
entièrement été remplacé par de la grenaille de plomb.
Les coffres n’avaient subi aucun
dommage. Ils avaient été ouverts à l’aide de clés, bien qu’aucune n’ait été
déclarée manquante. Parce que le poids des coffres a changé entre Londres et
Boulogne, la police britannique a été chargée de l’enquête.
Des centaines de suspects ont
été interrogés. Quatre ont finalement été écroués.
Edward Agar est le personnage le
plus souvent cité comme étant la tête pensante derrière le casse. Lui-même
contrefacteur, il a fait la connaissance de William Pierce (un imprimeur de
billetterie) plusieurs années avant le vol, et a discuté avec lui de la
saisie de l’or qui devait être transporté depuis Londres jusqu’à Paris. Deux
autres complices ont ensuite été recrutés : James Burgess, le garde du
train, et William Tester, le chef de gare de Margate.
Agar a également reçu l’assistance
de James Townsend Saward, un avocat pénaliste corrompu qui l’a aidé à se
débarrasser de l’or dérobé.
Comment les criminels ont-ils eu
accès aux coffres ? Ils ont tout simplement pris l’empreinte des clés
dans de la cire lors de deux incidents distincts. Lors de l’un d’eux, Agar
aurait prétendu recevoir une livraison de métal physique.
Ils ont préparé le casse en
accumulant d’abord des sacs de grenaille de plomb, qu’ils ont dissimulé dans
la station de London Bridge sous des manteaux et dans des sacs faits pour l’occasion
à partir de cuir et de moquette. Ils estimaient leurs réserves de grenaille
de plomb suffisantes pour représenter l’équivalent de 12.000 livres d’or.
La nuit du vol, Agar et Pierce
ont été alertés du transport imminent des coffres par Burgess et Tester, les
deux premiers ayant acheté des billets de première classe pour Folkestone. En
montant dans le train, ils ont donné leurs valises (remplies de plomb) au
portier (Burgess), qui les a ensuite placées dans sa cabine.
Pierce est resté dans sa
voiture, alors qu’Agar s’est discrètement introduit dans la cabine de
Burgess, où il a commencé à travailler sur le premier coffre à l’aide des
clés doublées et d’un maillet pour faire tomber les barres de fer. Quand le
train est arrivé à Redhill, il avait vidé le premier coffre. Une fois à la
station, il a livré l’or à Tester, qui attendait sur le quai.
Entre Redhill et Folkestone,
Pierce s’est joint à Agar dans la cabine de Burgess pour l’aider à vider les
deux coffres restants. Une fois que les deux ont été ouverts, il est devenu
évident qu’ils n’avaient pas apporté suffisamment de grenaille de plomb, d’où
les écarts de poids une fois les coffres arrivés en France.
Pierce et Agar sont sortis du
train à Folkestone, emportant avec eux leurs sacs de cuir et de moquette.
Burgess est resté à bord du train pour terminer son travail de portier.
Les quatre hommes se sont ensuite
rendus au domicile d’Agar dans l’ouest de Londres, où une fournaise avait été
construite, et ont passé les trois jours suivant à fondre leurs barres d’or.
Le casse de
Brinks Mat
Il s’agit ici du casse le plus
célèbre des temps modernes, non seulement en raison des quantités d’or qui
ont été volées, mais aussi parce que les évènements qui se sont déroulés au
cours des mois et années qui ont suivi ont été dignes d’un film de Guy
Ritchie.
Ce casse a été si célèbre que
même trente ans après les faits, certains journaux sont revenus sur l’évènement
et sur ses étranges circonstances :
Un groupe de six hommes masqués
s’est introduit dans l’entrepôt Brinks Mat de l’aéroport d’Heathrow, à
Londres. L’un des six hommes portait une cagoule jaune couronnée d’un chapeau
en feutre.
Les hommes avaient été avertis
par un garde de sécurité de l’arrivée dans l’entrepôt de 3 milliards de
livres en espèces.
Le groupe, dirigé par Brian
Robinson et Micky McAvoy, a obtenu cette information (incorrecte) ainsi que l’accès
à l’entrepôt de la part du garde de sécurité (et beau-frère de Robinson),
Anthony Black.
Les hommes ont rassemblé les
gardes de sécurité et les ont ligotés avant de les asperger d’essence. Ils
les ont ensuite menacé de les brûler vifs s’ils ne leur donnaient pas accès
aux coffres. Il ne leur a pas fallu longtemps pour identifier les deux
supérieurs de l’équipe de sécurité. Grâce à ces deux individus, les six
hommes ont pu obtenir les clés et la combinaison du coffre.
En revanche, ils ont été surpris
de découvrir que le coffre ne contenait pas 3 millions de livres en espèces,
mais 76 caisses remplies d’or physique. 6.800 barres d’or, d’un poids total
de 3 tonnes, ainsi que quelques sacs d’espèces et des diamants bruts, d’une
valeur marché de 25 millions de livres. L’or devait partir pour l’Extrême-Orient.
Réjouis de leur bonne fortune,
les bandits ont utilisé un chariot élévateur pour placer l’or dans leur
fourgonnette (qui ne devait au départ que transporter du papier) avant de
prendre la fuite au milieu de la nuit, le bas de leur véhicule raclant le tarmac.
Le casse s’est avéré facile.
Mais ce sont ses conséquences qui se sont prouvées sanglantes, et bien
différentes du dénouement heureux que les voleurs avaient espéré.
Wensley Clarkson, auteur de The
Curse of the Brinks Mat Robbery – Twenty Five Years On, est revenu sur
les mésaventures des six coupables et les compare à celles d’Howard Carter et
de son équipe suite à l’excavation de la tombe de Toutankhamon.
Vingt personnes auraient trouvé
la mort en conséquence du casse, chacune d’entre elles en raison de leur
cupidité ou de leur colère. L’une des morts les plus célèbres liées à l’affaire
est celle du voleur de grand chemin, Charlie Wilson. Wilson avait été employé
pour blanchir une partie du butin volé à Brinks Mat, mais s’est prouvé incapable
d’effectuer sa tâche et a fini par coûter à la bande quelques 3 millions de
livres. En 1990, Wilson et son chien malamute ont été tués par balle sur le
pas de leur porte, par un jeune homme sur un vélo jaune.
Avant même que le casse n’ait
lieu, il était déjà affecté par la cupidité et l’inconduite des individus
impliqués. Black (sans qui le casse n’aurait jamais eu lieu) s’est par exemple
réveillé dix minutes en retard.
Il n’a pas été difficile pour la
police d’identifier Black comme le complice interne. Black a, à son tour,
identifié Robinson et McAvoy (qui lui a ensuite donné un coup de tête dans
les locaux de la police). Mais ce n’est pas comme si les deux hommes s’étaient
montrés discrets.
Chose incroyable, Robinson comme
McAvoy se réjouissaient ouvertement de leur réussite. Les deux ont dépensé
une grande partie de la somme dérobée sur des propriétés dans le Kent, au
sud-est de l’Angleterre. Les deux chiens de garde de McAvoy, des rottweilers,
ont même été appelés Brinks et Mat.
Les autres coupables ont-ils été
arrêtés ? Seuls Robinson et McAvoy ont été emprisonnés pour leur rôle
dans le casse, les deux pour une durée de vingt-cinq ans.
Bien évidemment, le problème que
pose le vol de 6.800 barres d’or marquées par leur fabriquant est de tenter
de les fondre sans attirer l’attention. On estime que 10 millions de livres d’or
n’ont jamais été retrouvées, alors qu’autour de 13 millions de livres ont été
fondues et vendues sur le marché ouvert.
Deux jours après le casse, un
couple a alerté la police de la présence d’un creuset chaud dans une cabane
du voisinage. Ayant établi la connexion avec le récent casse de l’entrepôt
Brinks Mat, le couple a décidé d’alerter les autorités. En revanche, lorsque
la police s’est rendue sur les lieux, elle a déclaré que le jardin du voisin
était en-dehors de sa juridiction, et que les autorités compétentes seraient
alertées. Aucune déposition n’a été prise. Il a fallu attendre 14 mois pour
que la police se rende sur les lieux, une descente qui a débouché sur l’arrestation
de Brian Palmer (bijoutier et revendeur de métaux précieux) pour son
implication dans le casse. L’homme n’a cependant jamais été inculpé, et a
toujours décrété ignorer la provenance de l’or.
Avant son procès, McAvoy a
confié son or à Kenneth Noye, à qui il a demandé de s’en « débarrasser ».
Pour ce faire, ce dernier a eu recours à une société basée à Bristol pour mélanger
le métal à du cuivre et de l’étain et lui donner l’air de débris d’or et de
vieilles pièces jaunes. On estime que 13 millions de livres d’or ont été
blanchis de cette manière. Mais ce n’est qu’après que de grosses sommes de monnaies
sont passées par une banque locale que les soupçons de la Banque d’Angleterre
ont été éveillés.
Un mois seulement après le casse,
dix barres ont été saisies par la police italienne dans un hôtel de Vienne.
Ces barres portaient les marques et les numéros de série correspondant à ceux
des barres volées à Brinks Mat. En revanche, une fois fondues, elles se sont
avérées être fourrées au tungstène, ce qui signifie qu’il ne pouvait pas s’agir
des barres volées. Dix hommes arrêtés à Vienne ont avoué avoir tenté de faire
passer ces fausses barres pour l’or dérobé à Heathrow.
McAvoy a tenté de réduire sa
peine en offrant de rembourser une partie de l’argent volé. Mais il ne lui
restait plus rien du butin, et en janvier 1995, la Cour suprême lui a demandé
de verser la somme de 27.488.299 livres, le rendant seul responsable de la
somme volée, et faisant de lui un homme ruiné.
Le casse du
Summer Bliss
Le 30 novembre 2012, des voleurs
se faisant passer pour des officiers de police sont montés à bord du Summer
Bliss à Curaçao, avant de repartir avec 70 barres d’or, d’un poids total de
216 kilos et d’une valeur estimée à 11,5 millions de dollars.
Le bateau de pêche baptisé
Summer Bliss était habité par un équipage non armé de quatre hommes. Les six
voleurs sont montés à bord et ont déclaré être des fonctionnaires des
douanes. Cette ruse leur a permis d’entrer dans la partie sécurisée du
bateau, dans laquelle se trouvait l’or. Après avoir attaqué le capitaine, les
voleurs se sont enfuis avec le butin.
Trois voitures ont été utilisées
pour transporter l’or depuis le bateau jusqu’à une destination qui a longtemps
rendu la police perplexe. A l’heure où j’écris ces lignes, 56 des 70 barres d’or
volées ont été saisies par la police. 11 barres ont été découvertes par des
douaniers de Porto Rico en janvier 2013.
On a longtemps pensé que l’or
provenait du Suriname et de Guyane, où 650.000 onces d’or sont produites
chaque année. Afin d’éviter de payer des taxes et des redevances, les
producteurs tentent parfois de passer leur métal en contrebande. L’or déposé
à bord du Summer Bliss était certainement du métal de contrebande, parce qu’une
vaste majorité de l’or exporté par la Guyane est transporté par voie aérienne
et sous haute protection. Vous ne serez pas surpris d’apprendre que le
destinataire de cet or ne s’est jamais fait connaître.
Nous ne savons pas si les six
hommes qui ont été arrêté suite au braquage ont été inculpés ou jugés
coupables.
D’or virtuel à
or physique, à pas d’or du tout
Dans le monde d’aujourd’hui, il
peut être difficile de faire la distinction entre ce qui est réel et ce qui
ne l’est pas. Pour accéder au meilleur des deux mondes, certains choisissent
de récolter des actifs dans le monde virtuel pour ensuite les convertir en
quelque chose d’un peu plus tangible.
Voyez les plateformes qui
naissent aujourd’hui pour permettre aux gens de convertir leurs bitcoins (ou
autres devises digitales) en or. Il en existait bien avant la naissance de
bitcoin. Grâce notamment au célèbre jeu World of Warcraft.
Katrina Fincham, une joueuse
passionnée de WoW, a récolté 75.000 dollars en effectuant virtuellement des « tâches
mondaines », avant de les convertir en dollars du monde réel. L’une de
ces tâches était d’exploiter de l’or.
L’infirmière à plein-temps travaillait
quelques heures supplémentaires par jour à l’exploitation d’or en ligne, et
obtenait en retour jusqu’à 700 dollars par jour en espèces (elle refusait d’accepter
des chèques et transferts bancaires). Parce que des piles de billets
commençaient à s’accumuler chez elle, elle a décidé de convertir 75.000
dollars en or physique.
Mais alors qu’elle était en
vacances avec son compagnon, son domicile a été cambriolé trois fois, et le
coffre d’or qui contenait son or lui a été volé.
Son assurance a, en revanche,
refusé de la couvrir, et déclaré que Fincham avait converti ses espèces en or
afin qu’il puisse être volé et qu’elle puisse demander à son assurance de la
couvrir. Fincham l’a attaquée en justice, mais son assurance a contre-attaqué
en l’accusant de fraude à l’assurance.
L’affaire s’est plus tard
trouvée être un coup monté de l’intérieur. L’ancien compagnon de Fincham (qu’elle
avait rencontré sur internet) a fourni des informations aux criminels en
échange de seulement 500 dollars.
Le braquage de
Kerry Packer en Australie
Entre 8 heures du soir le
vendredi 28 avril 1995 et 8h30 du matin le lundi suivant, 25 barres d’or, d’un
poids total de 285 kilos, ont été dérobées dans les locaux du géant
médiatique australien, Kerry Packer, ainsi qu’un vase rempli de pépites d’or
et un collier en argent. A l’époque, le butin représentait 5,2 millions de
dollars australiens.
La « vétusté du système d’alarme »
a fait que personne n’a été alerté lorsque le voleur a fait intrusion par l’une
des trois entrées du bâtiment. La porte du bureau de Packer a été forcée avec
une grande précaution, et des traces de brûlures ont été découvertes à moins
de 10cm du meuble-bar derrière lequel le coffre était dissimulé.
Le coffre, un Chubb des années
1940, a été ouvert par un briseur de coffres expérimenté. Rien n’a pu être trouvé
à l’intérieur, à l’exception d’une empreinte digitale. Réjouie par cette
trouvaille, la police a cru avoir attrapé le coupable. Le propriétaire de l’empreinte
s’est cependant trouvé être un mécanicien qui s’était par le passé chargé d’entretenir
le coffre de Packer.
Un coup monté de l’intérieur ?
La police a alors porté son attention sur les agents de sécurité qui auraient
dû être de garde pendant le weekend. Il n’a pas fallu attendre bien longtemps
avant que l’un d’entre eux n’admette qu’une majorité de leur durée de travail
a été passée dans la salle de gym et à la piscine du complexe.
Le dernier suspect de la police
était l’amant de l’ancienne secrétaire de Packer. Mme Wheatley a travaillé
pour Packer pendant 18 ans, et était affectueusement surnommée « le
bulldozer parfumé ».
Il se peut que se bulldozer ait
eu la langue un peu trop pendue sur l’oreiller. La police pense que le
voleur, solitaire et séducteur, aurait pris Wheatley pour cible en vue d’obtenir
des informations concernant l’or de Packer. Le suspect n’était nul autre que
l’un des plus grands briseurs de coffres d’Australie. Malgré les enquêtes de
la police, il s’est aussi trouvé être un maître de la contre-surveillance, et
n’a jamais été écroué pour le casse.
Et l’or volé ? Malgré les
espoirs de le voir réapparaître après la mort du suspect, la police pense
aujourd’hui qu’une majorité du butin a été fondu à Melbourne.
Bien loin d’être
une tâche facile
Pour moi, le clou de cet article
est le casse de Brinks Mat.
Si les dommages collatéraux n’en
avaient pas été si terribles, je ressentirais de la pitié pour les six
membres de la bande. Ils pensaient avoir touché le jackpot en découvrant l’or,
et n’ont réalisé qu’ensuite les dangers impliqués par la destruction des
preuves et la vente de leur métal. A la moindre occasion, ils ont trébuché
sous le poids de l’énormité de leur acte.
Ceci étant dit, n’avez-vous pas
envie d’appeler vos chiens Brinks et Mat ?
Avez-vous entendu parler d’autres
vols d’or qui mériteraient d’être intégrés à cette liste ? Suis-je passée
à côté de grands casses américains ou asiatiques ?
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