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Les conséquences du paradoxe de Gibson

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Publié le 07 février 2016
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Rubrique : Article du Jour

Nous avons désormais une explication pour le paradoxe de Gibson (publiée ici), un puzzle qui a mis en déroute les économistes grand public depuis Fisher jusqu’à Keynes, en passant par Friedman.

Le meilleur moyen d’illustrer ce puzzle est d’utiliser deux graphiques, le premier montrant une preuve empirique de la corrélation des taux d’intérêt avec les niveaux de prix.

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Et un deuxième montrant l’absence de corrélation entre les taux d’intérêt et les transformations annuelles des niveaux de prix, c’est-à-dire le taux d’inflation.

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La solution à ce puzzle est très simple : au sein d’un marché libre, les taux d’intérêt sont établis par la demande des entreprises qui investissent, qui versent un taux d’intérêt basé sur la hausse ou la baisse des prix de leurs produits - d’où la corrélation.

Le second graphique montre que les politiques des banques centrales, qui cherchent à contrôler les prix en déterminant les taux d’intérêt, ne sont pas justifiées. Elles sont les conséquences d’une acceptance aveugle de la théorie quantitative de la monnaie, sur laquelle est basée la macroéconomie.

L’une des erreurs commises par les banquiers centraux est de croire que le prix de la monnaie est son taux d’intérêt, plutôt que la réciproque du prix des produits contre lesquels elle est échangée. Les taux d’intérêt sont une préférence temporelle monétaire, qui sur les marchés libres reflète la préférence temporelle moyenne des produits individuels achetés grâce à de la monnaie. Le problème du monétarisme, c’est qu’il ignore l’aspect temporel de l’échange.

Il faut garder à l’esprit que le prix futur, et donc le pouvoir d’achat futur d’une monnaie, est quelque chose de subjectif, et qui ne peut pas être déterminé à l’avance. S’il le pouvait, nous serions en mesure d’acheter ou de vendre quelque chose aujourd’hui en sachant parfaitement que nous pourrions en tirer profit demain, ce qui n’est évidemment pas vrai. Les quantités de monnaie et de biens ne sont donc pas des facteurs déterminants des relations entre les prix. Les préférences des consommateurs pour la monnaie par rapport aux biens est bien plus importante et, portée à son extrême, peut rendre nul le pouvoir d’achat d’une devise, quelle que soit sa quantité. Ce savoir est essentiel à une bonne compréhension de la théorie monétaire.

Au travers de ses politiques monétaires, la Banque d’Angleterre a pris le dessus sur les relations de marché depuis les années 1970. La relation de Gibson est apparente tout au long des 240 années qui ont précédé. Ce troisième graphique continue là où le premier s’est arrêté :

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Cette relation a pris fin en 1940 après que la Banque d’Angleterre a fait passer les taux d’intérêt à 17,4% pour mettre fin à l’hyperinflation des prix. Pour la toute première fois, la Banque d’Angleterre a établi les taux d’intérêt plus haut qu’ils n’auraient dû l’être sur le marché libre avec les mêmes niveaux de prix. La Fed a fait la même chose cinq ans plus tard. Depuis lors, les prix ont continué de grimper, bien qu’à un rythme décru, et la livre sterling a perdu 88% supplémentaires de pouvoir d’achat. Le dollar en a perdu 76%. Depuis cette époque, la gestion des taux d’intérêt par les banques centrales a continué de supprimer la relation de Gibson, comme nous devrions désormais l’appeler.

Les politiques monétaires déséquilibrent le marché pour les emprunteurs et les épargnants. C’est ce que nous pouvons voir aujourd’hui, avec les taux proches de zéro pourcent qui suppriment la relation entre les épargnants et les entreprises qui investissent, ce qui génère une compression économique. Voilà qui nous mène à une deuxième erreur exposée par Gibson. La Fed devrait faire grimper les taux d’intérêt dans quelques mois afin d’amorcer un retour à la réalité.

Selon Gibson, une hausse des taux d’intérêt encouragerait les prix à augmenter et atteindre l’objectif d’inflation de 2% de la Fed. Mais ce n’est pas ainsi que les négociants financiers voient les choses. Ils s’attendent à tout le contraire, et pensent qu’une hausse des taux est mauvaise pour la demande et les prix des marchandises, c’est pourquoi la décision de la Fed a été tant reportée.

Il existe cependant des preuves que leur opinion n’est pas justifiée et qu’une hausse des taux d’intérêt sera accompagnée d’une hausse des prix des marchandises. Par exemple, entre 1970 et 1980, le prix de l’or est passé de 36 à 800 dollars, et les taux d’intérêt américains ont grimpé depuis 9 jusqu’à 17%, comme le montre ce quatrième graphique :

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Je m’éloigne quelque peu du sujet, mais ce graphique illustre l’erreur qu’est de croire que le prix de quoi que ce soit puisse être supprimé par une hausse des taux d’intérêt.

 

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