Pas franchement de dynamisme sur le front de la création d’emploi, et cela
ce n’est pas encore l’effet gilets jaunes qui aura bon dos et servira à
justifier des chiffres macroéconomiques pas franchement terribles.
Non, en fait, ce n’est même franchement pas dynamique du tout.
« L’emploi salarié a progressé en France au troisième trimestre 2018
pour le 14e trimestre consécutif, mais au rythme seulement de 0,1 %, selon
des chiffres définitifs de l’Insee publiés mardi 11 décembre.
Selon les dernières données de l’Insee publiées ce mardi 11 décembre, les
créations d’emplois s’élèvent à 15 000 sur les trois derniers mois contre 15
900 au trimestre précédent. Dans la fonction publique, l’emploi salarié
continue de baisser (-7 400) et augmente dans le privé à 22 400. Alors
qu’Emmanuel Macron tente de désamorcer la crise des « gilets
jaunes » en annonçant une série de mesures pour doper le pouvoir d’achat
des salariés à bas revenus et des retraités modestes, la Banque de France
vient d’abaisser ses prévisions de croissance à 0,2 % pour le dernier
trimestre contre 0,4 % auparavant. »
En réalité, les prévisions de croissance du gouvernement étaient dès le
départ beaucoup trop élevées et tout le monde le savait bien. Maintenant que
la crise sociale est là, et les blocages aussi, c’est le moment de réajuster
les prévisions pour les faire coller à la réalité. Tous les ans, c’est le
même manège, quel que soit le gouvernement d’ailleurs.
« L’autre phénomène préoccupant est le recul de l’emploi intérimaire.
D’après des chiffres du service de statistiques du ministère du Travail (Dares),
l’emploi temporaire a baissé de 1,2 % contre -0,6 % au trimestre précédent.
En revanche, les contrats à durée indéterminée intérimaires mis en oeuvre en
2014 montent en puissance. Les chiffres du ministère de la rue de Grenelle
indiquent que leur nombre a progressé de 9 % durant le dernier trimestre.
« Il s’établit ainsi à 31 300 intérimaires, soit 3,9 % de l’effectif
total d’intérimaires. »
Il n’y a donc pas de dynamique forte de création d’emplois donc de
croissance. Cela ne va pas aller en s’améliorant. En effet, la politique qui
sera obligatoirement menée sera une politique d’austérité. Une politique
d’austérité dans un pays avec une très faible croissance économique, cela
contracte le peu d’activité, détruit des emplois, et en réalité, peut vite faire
plonger le pays concerné en récession.
La France, c’est un peu comme la Grèce, mais en moins pire parce que nous
partons de plus haut et que nous avons nettement moins d’endettement, donc
les politiques d’austérité sont moins… austères. Maigre consolation et tout
cela n’est que très théorique.
Source Latribune.fr ici