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Cours Or & Argent

Les raisons occultes du plan de sauvetage de General Motors

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Publié le 31 octobre 2011
638 mots - Temps de lecture : 1 - 2 minutes
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SUIVRE : Crise Économique
Rubrique : Or et Argent

 

 

 

 

General Motors vient d’annoncer une hausse de 20% de ses ventes pour septembre 2011. De quoi faire définitivement taire les sceptiques du plan de sauvetage de ce géant industriel ? Non. Tout d’abord, cette hausse de la consommation dans le secteur automobile est trompeuse. La FED a ré-initié une politique de bas taux d’intérêt et donc d’importante création monétaire qui plonge les citoyens de ce pays dans une illusion d’argent facile. Les mêmes causes produisent les mêmes effets : les bas taux attirent les emprunteurs mais en cas de nouveau changement de la politique de la FED (tel qu’un arrêt de la création monétaire et un ré-haussement des taux d’intérêt), les remboursements de prêts seront délicats à assumer (surtout en ce qui concerne les emprunts à taux variables) et une récession s’ensuivra. Mais là n’est pas l’essentiel du sujet.


En effet, si General Motors commence à sortir aujourd’hui la tête de l’eau, c’est parce qu’elle a bénéficié de fonds gouvernementaux astronomiques (60 milliards). Certes, l’argent n’est pas toujours le remède miracle à la réussite d’une firme mais cela l’aide considérablement. Sa mise en faillite lui a aussi permis de ne plus avoir à respecter divers et contraignants accords signés avec le syndicat United Auto Workers même si, en contrepartie, elle fut provisoirement nationalisée.


L’idée officielle était qu’il était impossible de laisser sombrer ce fleuron de l’économie américaine. Mais, outre ces raisons patriotiques discutables (après tout, General Motors n’est pas le seul constructeur automobile du pays), quelle est la rationalité économique de ces subventions qui pèsent sur le contribuable américain au moment-même où ce dernier subit déjà de plein fouet la crise financière ?


La cause du sauvetage serait-elle de préserver des emplois ? Ce ne serait pourtant pas la première fois qu’une grande société disparaît. Dans de tel cas, les actifs sont généralement repris par ses anciens concurrents et les conséquences pour l’emploi sont faibles. Que dire, par contre, du coût fiscal et, surtout, du coût économique pour le pays de maintenir, sous perfusion, une entreprise devenue inefficace car en partie gangrénée de l’intérieur par un puissant syndicat qui rendait sa compétitivité quasiment nulle par rapport par rapport à ses concurrents japonais. Déjà, en 2006, le très fécond George Reisman expliquait, de façon extrêmement détaillée, l’influence néfaste d’United Auto Workers au sein du géant automobile[1].


En effet, du fait des coûts exorbitants supportés par General Motors, cette dernière avait cru bon de se spécialiser sur les gros véhicules à forte marge (tels que les 4x4 et autres light trucks) sans anticiper la flambée du prix de l’essence, la mode des voitures propres et, surtout, sur la crise économique qui a réduit le pouvoir d’achat des consommateurs américains.


S’agit-il, pour autant, d’une réelle incohérence ? Non. Il ne faut pas analyser l’attribution de ces sommes à General Motors sous l’angle économique mais plutôt scruter les raisons politiques de ces subventions. En effet, il se trouve, tout simplement, que General Motors a, de tout temps, dépensé des dizaines de millions de dollars en lobbying et il serait naïf de croire que les difficultés financières auxquelles a fait face le constructeur automobile ont fait disparaître ces pratiques. C’est ce qui explique très logiquement la mansuétude dont fait preuve Washington à son égard. De plus, Barack Obama a été élu, en partie, grâce au soutien d’United Auto Workers, le syndicat précité. Le contribuable américain sera donc ravi d’apprendre que l’argent destiné à sauver General Motors sert à financer le lobbying politique du géant industriel…


L’historique de ce sauvetage montre que les lunettes de l’économiste ne suffisent pas à expliquer la situation en question : les coulisses politiques et les jeux d’alliance sont des facteurs essentiels pour comprendre ce qui se passe autour de nous.


 

 



[1] George Reisman (2006), « Where Would General Motors Be Without the United Automobile Workers    Union? », http://mises.org/daily/2124

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