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Cours Or & Argent en

Les terres rares au cœur de l’hypocrisie environnementaliste

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Publié le 26 juin 2012
535 mots - Temps de lecture : 1 - 2 minutes
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J’ai  évoqué à plusieurs reprises les problèmes environnementaux posés par l’orpaillage (1,2 et 3). Je propose ici d’élargir la discussion à d’autres dilemmes environnementaux. Le sujet d’actualité qui s’impose est celui des terres rares : un groupe de 17 métaux (Scandium, Yttrium et 15 Lanthanides), qui représentent des matières premières indispensables à la production des nouvelles technologies employées dans l’industrie civile et militaire. Les usages des terres rares vont des écrans plasma aux missiles de croisière en passant par les panneaux photovoltaïques.


Au cours des derniers mois, la presse nationale et internationale s’est faite l’écho de la décision du gouvernement chinois de limiter la production et de restreindre l’exportation de ces métaux. Alors que l’attention publique se concentre habituellement sur les questions géopolitiques et stratégiques pour expliquer la manière dont ces restrictions risquent d’affecter la production de nouvelles technologies et, plus spécifiquement, les industries de défense, la question peut-être la plus simple et la plus évidente a été mise de côté. Pourquoi la Chine détient-elle un monopole de facto de la production mondiale de terres rares, alors qu’elle possède à peine la moitié des ressources mondiales connues ? La réponse à cette question nous permet de comprendre implicitement l’hypocrisie qui sous-tend les discours écologistes.


Contrairement à ce que semble indiquer leur nom, les terres rares ne sont pas plus rares que certains métaux couramment utilisés comme par exemple le cuivre. Leur éparpillement rend toutefois leur isolation difficile, tandis que leur raffinage nécessite de nombreux produits chimiques qui empoisonnent durablement les sols. C’est précisément en raison de ces problèmes de pollution que les États-Unis, le Canada et l’Australie ont depuis longtemps abandonné l’extraction de ces minerais. La mine de Mountain Pass en Californie, ouverte en 1952, a ainsi dû fermer en 2002 après avoir fourni une large partie de la production mondiale dans les années 60 et 80, notamment du fait des exigences environnementales imposées par le gouvernement américain.


Quand l’on sait que le terbium est indispensable aux lampes à basse consommation, que les diodes électroluminescentes ne peuvent pas être produites sans gallium, que  les cellules photovoltaïques contiennent de l'indium et que les générateurs d'éoliennes ou encore la plupart des moteurs des voitures électriques dépendent du néodyme, les discours sur les énergies dites « vertes » perdent soudainement leur substance. En s’empressant de subventionner les énergies renouvelables (éolienne et photovoltaïque), les gouvernements occidentaux augmentent implicitement la demande de terres rares qu’eux mêmes s’empêchent de produire.


L’éco-blanchiment des politiques environnementales occidentales est actuellement l’une des causes de la pollution engendrée par des régimes autoritaires qui, eux, font fi des droits de propriété et ne sont pas gênés de nuire à leurs propres administrés. Cette hypocrisie environnementaliste prend actuellement une nouvelle dimension, à l’aune du défi stratégique que les démocraties occidentales pensent affronter dans le contexte des restrictions chinoises aux exportations de terres rares. Il est ainsi intéressant de noter que les exigences environnementales qui avaient conduit à la fermeture de Mountain Pass ont récemment été mises entre parenthèses par le gouvernement américain, qui a attribué à l’entreprise Molycorp les licences nécessaires pour recommencer l’extraction des terres rares sur le même site, tout en continuant de stimuler la demande en subventionnant la production et la demande d’énergies renouvelables.


 

 

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Marian Eabrasu est professeur d’économie et d’éthique à l’ESC-Troyes. Il a été chercheur à l’International Centre for Economic Research (Turin, Italie) et à l’institut Ludwig von Mises (Auburn, Etats Unis). Il est l'auteur de nombreux articles publiés dans des revues à comité de lecture comme La Revue Française de Science Politique, Quarterly Journal of Austrian Economics, Business and Society, etc. Son dernier article publié en 2012 dans Raisons Politiques s'intitule "Les états de la définition wébérienne de l'Etat"
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Bon article mais pas assez de profondeur dans le sujet. Il serait intéressant de mettre en avant le plus gros stock de matériel radioactif d'Europe qui est celui de Thorium de La Rochelle, un stock "déchet" inutilisé qui est issu du traitement des monazites (minerai de Terres Rares) par notre fleuron Rhodia, leader mondial des REEs. Ce stock grossit de jours en jours et reste le secret de polichinelle de la DREAL....
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Bon article mais pas assez de profondeur dans le sujet. Il serait intéressant de mettre en avant le plus gros stock de matériel radioactif d'Europe qui est celui de Thorium de La Rochelle, un stock "déchet" inutilisé qui est issu du traitement des monazi  Lire la suite
Zampa40 - 30/06/2012 à 10:47 GMT
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