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Cours Or & Argent

Moins ou plus de discrimination ?

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Publié le 27 novembre 2014
507 mots - Temps de lecture : 1 - 2 minutes
( 3 votes, 5/5 ) , 2 commentaires
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Rubrique : Editorial du Jour

 

 

 

 

L’unanimité en faveur du principe de non-discrimination repose sur la vacuité de ce principe même. Si tout le monde semble d’accord pour dire qu’il ne faut pas discriminer, les individus pris séparément se trouveraient vraisemblablement en désaccord si on leur demandait ce que chacun d’entre eux entend précisément par discrimination. La raison pour laquelle on maintient cet accord artificiel contre la discrimination est notamment que le concept reste flou pour la plupart des personnes. À partir de cette observation, on peut légitimement se demander si réduire la discrimination est une démarche qui fait sens.

 

Pour éclaircir cette interrogation, on peut chercher à comprendre dans un premier temps s’il est raisonnable de penser que les discriminations sont susceptibles de disparaître un jour. Pour que cette expérience mentale soit cohérente, il convient d’imaginer qu’il serait envisageable de ne plus jamais fonder ses choix sur la base de préjugés, d’opinions, de croyances, de valeurs personnelles et subjectives mais uniquement sur la base des valeurs objectives partagées par tout le monde. C’est précisément à ce point que cette expérience mentale révèle son absurdité : demander un monde sans discrimination reviendrait à demander un monde sans individus susceptibles de faire des choix, donc sans individus tout court. Pour arriver à effacer tous les préjugés, il faudrait d’abord effacer la capacité de choisir.

 

En outre, si l’on était personnellement en désaccord avec certains choix effectués sur la base de préjugés racistes, sexistes, nationalistes etc. une interdiction serait-elle en mesure de changer les choses ? Ces préférences ne seraient probablement plus exprimées publiquement, ou le seraient moins, mais il est peu probable qu’elles disparaitraient automatiquement des esprits.

 

Imaginons-nous maintenant directement concerné par un acte de discrimination. Par exemple, un employeur qui refuserait de nous embaucher parce qu’il a des préjugés xénophobes. Serions-nous pour autant certain de souhaiter que cette personne discrimine moins ? Réfléchissons donc à ce qui nous dérange réellement dans son choix. Il nous dérange que cette personne considère que nous sommes simplement un élément quelconque dans un groupe homogène : les « étrangers ». Si l’on considère que ce préjugé est inacceptable, c’est entre autres parce que l’on pense qu’il est trop simpliste de coller des étiquettes sur des individus, surtout lorsque ces étiquettes sont trop génériques. Si nous sommes dérangés, c’est donc parce que l’on pense que l’étiquette d’ « étranger » ne nous représente pas suffisamment. Il faudrait pour cela ajouter d’autres étiquettes car on a aussi un genre, une origine, des croyances intimes, des passions, des diplômes etc.

 

En suivant attentivement ce raisonnement, on s’aperçoit donc que ce que l’on demande en fait n’est pas de discriminer moins mais bien de discriminer davantage, c'est-à-dire autant de fois qu’il est nécessaire pour retrouver notre individualité singulière. Si l’on se plaint des actes de discrimination, c’est finalement parce que l’on ne veut pas être jugé comme appartenant à un groupe d’individus, mais être jugé en tant qu’individu. Pour en arriver à un jugement si fin, il faudrait donc encourager les autres à discriminer davantage et non à cesser toute discrimination.

 

 

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Marian Eabrasu est professeur d’économie et d’éthique à l’ESC-Troyes. Il a été chercheur à l’International Centre for Economic Research (Turin, Italie) et à l’institut Ludwig von Mises (Auburn, Etats Unis). Il est l'auteur de nombreux articles publiés dans des revues à comité de lecture comme La Revue Française de Science Politique, Quarterly Journal of Austrian Economics, Business and Society, etc. Son dernier article publié en 2012 dans Raisons Politiques s'intitule "Les états de la définition wébérienne de l'Etat"
Publication de commentaires terminée
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C'est vrai : je suis pour la discrimination ! Contre les jeunes mâles trentenaires de race blanche avec un costume cravate ;)
Tout à fait franchement je ne partage pas votre opinion.
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Dernier commentaire publié pour cet article
Tout à fait franchement je ne partage pas votre opinion. Lire la suite
Gretel - 28/11/2014 à 02:18 GMT
Note :  1  0
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