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Cours Or & Argent en

Nulle part où aller, nulle part où se cacher

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Publié le 04 novembre 2011
847 mots - Temps de lecture : 2 - 3 minutes
( 14 votes, 4,8/5 ) , 2 commentaires
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Rubrique : Or et Argent

 

 

 

 


J’atterrissais mercredi à New York après avoir passé quelques temps en Suède. Vous ne vous imaginez pas à quel point il est déprimant de se rendre compte que plus de personnes soient en mesure de comprendre l’Anglais à l’étranger qu’aux Etats-Unis, et que l’aéroport JFK est un véritable taudis. ‘Les rebuts aspirent à vivre libre’, déclare le poème inscrit au pied de la statue de la Liberté. En voilà une prophétie… Aucune personne présente aux réclamations de bagages n’était même en mesure de comprendre la phrase ‘Sur quel tapis arrivent les bagages du vol BA 4872 ?’ Quien sabe? Vem vet? Kim bilar? 谁知道? Ποιος ξέρει?


Les Européens, peut-être par nécessité, excellent dans le domaine des langues étrangères. Cependant, en ce qui concerne les domaines de la monnaie et de la banque, ils sont loin d’être des génies. Il ne s’est pas écoulé bien longtemps avant que la scène politique Européenne n’ait commencé à ressembler à une bataille de tartes à la crème. Maintenant que l’Allemagne et la France ont tous deux présenté leur solution de dernier recours quant au sauvetage de leurs banques nationales, les marchés boursiers jubilent et l’économie de l’OCDE est sans doute en voie d’enclencher à nouveau sa vitesse maximale.


Il ne serait pas étonnant de voir cette atmosphère d’euphorie s’estomper largement d’ici le milieu de la semaine prochaine. Les banquiers occidentaux, comme leurs gouvernements, ne semblent avoir jamais entendu parler de ce que l’on aime à appeler conséquences inattendues. Le défaut obligataire semi-volontaire de la Grèce, offrant 50% de pertes aux détenteurs de ses obligations, ne représente pas un swap de défaut. Pourquoi ? Parce qu’il est parfaitement évident que le marché des swaps de défaut n’est autre qu’une fraude gigantesque. Les acteurs du marché n’y enclenchent aucun levier, c’est aussi simple que ça. Si les swaps de défaut devaient fonctionner comme ‘mécanisme d‘assurance’ contre les obligations douteuses, notre système bancaire tout entier sombrerait dans le néant. Les contreparties de ces dettes ne pourraient en effet jamais se permettre de rembourser les sommes requises par ces contrats. Donc, si les swaps de défauts de la Grèce se trouvaient étrangement ‘suspendus’, alors il en irait de même pour tous les autres.


Je ne pense pas qu’il soit une si mauvaise chose que le marché des swaps de défaut ait perdu tout son sens, dans la mesure où les contreparties n’y placent aucune forme de monnaie réelle, mais uniquement des promesses de revenus futurs. Ce qui pose problème, c’est qu’il n’existe aucune couverture sur les obligations, aucune protection au cas où une obligation s’effondrait. Cela signifie que le risque se re-matérialise instantanément sur le marché des obligations et se voit attribuer un prix de vente. Malheureusement, ceci pourrait aisément faire s’effondrer le système financier global, puisque si les investisseurs demandaient des taux d’intérêts de plus en plus élevés pour accepter d’acheter de telles choses, alors les gouvernements délivrant ces obligations se trouveraient rapidement étouffés par le paiement de ces taux d’intérêts.


Il sera intéressant de voir comment nos économies ‘avancées’ se tireront d’affaire. Il se pourrait bien qu’il existe encore aujourd’hui d’autres moyens de prétendre que tout va bien, mais je ne suis pas en mesure de les apercevoir. Il semblerait que la porte soit ouverte au défaut universel. Le tout prochain chapitre de l’histoire officielle verra l’ensemble des investisseurs de notre planète bleue se bousculer vers les obligations Américaines. Il semblerait qu’il n’existe plus aucune couverture. Les défauts de la zone Euro entraîneront de toutes les manières un resserrement des réserves totales de devises, et une fuite des investisseurs vers les obligations Américaines ne représenterait qu’une fuite de survivants depuis un bâtiment en flammes vers un autre. Quelles quantités de monnaie ont déjà été mal investies sur le marché financier Américain ? Un de ces jours, plus aucun acheteur ne sera intéressé par de telles choses, et même les robots HTF se verront bientôt dotés d’une option ‘vive inquiétude’.


En attendant, de nombreuses banques se rendent compte qu’elles manquent aujourd’hui énormément de fonds. Elles ne peuvent plus fonctionner correctement. Les prêts interbancaires  sont gelés. Nous nous trouvons soudainement devant le même abysse qui s’était ouvert sous nos pieds lorsque Lehman Brothers partait en fumée il y a trois ans. Seulement cette fois-ci, l’abysse est bien plus profond.


Je ne parviens à imaginer que deux solutions à tout cela. Soit la monnaie devient extrêmement rare, soit elle n’aura bientôt plus aucune valeur. Dans chacun de ces deux cas, vous finirez par vous trouver démuni. La seule chose qui s’offrira alors aux nations sera un combat ultime pour les cendres de notre grande époque industrielle.


Je connais de nombreuses personnes qui croient dur comme fer que la technologie nous sauvera de tout cela, que nous resterons toujours tous ‘connectés’. Nous n’aurions de cesse que d’utiliser nos Smartphones afin de ‘communiquer’, ‘partager’ et ‘innover’. La connexion devient une fin en soi. C’est ce qu’il se passe lorsque le monde s’effondre tout autour de vous. Mais ne serait-il pas plus utile que vous vous entraîniez à planter des pommes de terre et à élever des mules ?


 

 

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James Howard Kunstler est un journaliste qui a travaillé pour de nombreux journaux, dont Rolling Stones Magazine. Dans son dernier livre, The Long Emergency, il décrit les changements auxquels la société américaine devra faire face au cours du 21° siècle. Il envisage un futur prochain fait de crises sociales à répétition, la fin de la Surburbia et du modèle économique associé et une guerre mondiale pour les ressources en énergie. Il prédit la déconstruction des empires européens et américains et pense que, lorsque les convulsions seront terminées, le monde reviendra à un modèle décentralisé et local.
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"Ce qui se conçoit bien, s'énonce clairement et les mots pour le dire viennent aisément " à l'exception du dernier § le texte est un cafouillis commis soit par l'auteur soit par le traducteur, mais en tous cas d'une logique incompréhensible !
Le commentaire de Wales est suffisant : concis et clair !
"Soit la monnaie devient extrêmement rare, soit elle n’aura bientôt plus aucune valeur".

C'est précisément cela. Le premier scenario est celui du défaut de paiement, qui proviendrait d'une déflation suite à la faillite des banques due à un défaut de paiement sur la dette, le second scenario est celui de l'hyperinflation.

En résumé, soit on détruit la dette, soit on détruit la monnaie
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"Soit la monnaie devient extrêmement rare, soit elle n’aura bientôt plus aucune valeur". C'est précisément cela. Le premier scenario est celui du défaut de paiement, qui proviendrait d'une déflation suite à la faillite des banques due à un défaut de p  Lire la suite
Josey Wales - 04/11/2011 à 08:39 GMT
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