En gros, depuis que le système d’encadrement des loyers a été supprimé et
déclaré illégal, les loyers explosent à la hausse, et les propriétaires en
« profitent » ! Sauf que le terme « profiter » est
totalement impropre.
Pour investir dans l’immobilier, il faut du rendement.
Du rendement pour payer les travaux, l’entretien, les charges, les taxes
foncières, etc. Il faut également payer les intérêts d’emprunt, sans oublier
la rénovation après chaque locataire, sans compter les impayés, les
dégradations éventuelles ou encore la vacance locative.
Bref, sans rendement, point d’investisseur.
Sans investisseurs, point de construction.
Sans construction, pénurie assurée de logements et, au bout du compte,
soit une augmentation des loyers, soit, parce que les loyers sont encadrés,
un sous-investissement qui à terme poussera les gens dans la rue.
Sur ce sujet, idéologie et dogmatisme sont dramatiques.
« À Paris, moins d’une annonce de location sur deux (48 %) respecte
le plafond des loyers aujourd’hui, soit treize points de moins qu’il y a un
an à la même époque (61 %). C’est le constat réalisé par l’association de
consommateurs CLCV qui a analysé 1 000 annonces publiées dans la capitale.
Dans son étude, la CLCV pointe du doigt en particulier les mauvaises pratiques
des agents immobiliers. En un an, leur taux de conformité a plongé de 20
points, passant de 77 % à 57 %, là où il a reculé de seulement cinq points
chez les bailleurs (de 44 % à 39 %).
Cette étude a donné lieu à une passe d’armes entre l’association de propriétaires
UNPI, à l’origine de l’action en justice à Lille pour supprimer l’encadrement
des loyers, et l’adjoint de la maire de Paris, chargé du logement, Ian
Brossat. « C’est une étude à charge et très démagogique », dénonce Pierre
Hautus, directeur de l’UNPI. De son côté, la mairie de Paris annonce qu’elle
a prévu d’appliquer de nouveau le dispositif d’encadrement des loyers, comme
la loi logement l’autorise. Cela passera par un vote au Conseil de Paris à
l’automne prochain. »
L’encadrement des loyers est « le plus sûr moyen de détruire une
ville en dehors des bombardements ».
Source Le Figaro ici