Je ne sais plus combien de taxes et impôts je paye.
Ayant la « chance » de compter parmi les Français qui ont leur
petite entreprise, j’ai décidé de déléguer l’ensemble de tous ces trucs de
paperasserie et autre tracasserie à ma tendre épouse.
D’ailleurs, petite remarque, chez la grande majorité des entrepreneurs,
l’homme va charbonner, tandis que les dames, elles, s’occupent généralement
de l’administratif de ces messieurs. Si vous voyez autant de femmes sur les
ronds-points de France, c’est aussi parce qu’elles ont une excellente vision
de la réalité financière des choses. C’est pour beaucoup les dames qui
tiennent les comptes et je vous ai déjà dit à quel point les femmes savent
mieux compter que les hommes, et c’est un vrai compliment.
Bref, je me contente de regarder les prélèvements se faire sur mon compte.
Le dernier en date c’est la CFE 2018 d’un montant de 344 euros. Il paraît que
c’est normal d’après ma femme, alors… nous payons. Voici donc un impôt qui
n’est pas prélevé à la source. Et puis il y a les taxes foncières, les
« timbres amendes », les taxes d’habitation (pour le moment), il y
a plein d’impôts en France.
Alors évidemment, le prélèvement à la source sur les revenus (dont on
ferait mieux de s’abstenir), ce n’est qu’un impôt parmi d’autres.
Payer ses impôts en espèces au bureau de tabac sera peut-être
possible dès 2019.
« La manipulation et la gestion des espèces alourdissent le
fonctionnement et le budget de l’administration fiscale. Les sénateurs examinent
donc ce lundi un projet de loi de finances qui confierait cette tâche à des
prestataires habilités à recevoir les paiements en pièces et en billets.
Parmi eux, La Poste et les buralistes »…
Est-ce une mauvaise idée ?
Pas forcément.
Un agent des impôts sera plus utile à renseigner nos anciens qui souffrent
avec les ordinateurs et les télédéclarations, ou plus « rentable »
en chassant les fraudes fiscales ou simplement les erreurs de bonne foi.
La discussion doit porter sur le coût d’une telle mesure et sur les
« honoraires » qui seront payés à La Poste ou aux buralistes pour
de telles prestations. C’est à ce niveau que doit se situer la vigilance.
Sur le fond, je trouve que c’est une bonne idée de libérer du temps aux
fonctionnaires pour des tâches plus utiles à collectivité.
On pourrait également se poser la question des politiques de réduction du
nombre de fonctionnaires. Après tout, plutôt que d’avoir des millions
d’assistés qui « coûtent un pognon de dingue », nous pourrions
avoir des millions de fonctionnaires qui au moins serviraient la
collectivité… Et là aussi, c’est un débat considérable.
Économiquement, si nous l’abordons sans idéologie, il pourrait s’avérer
très surprenant, y compris dans les chiffres eux-mêmes.
C’est la raison pour laquelle je suis favorable non pas au revenu
universel, mais au droit opposable au travail.
Source Ouest-France ici