L’or, nous explique Izabella
Kaminska, du Financial Times, dans une vidéo de douze minutes publiée ce
mois-ci, est une « obsession dangereuse », une « chose frivole »,
un « luxe décadent » et « antisocial », un « gâchis
de potentiel humain », un « mécanisme de déstabilisation de la
société » par l’égoïsme, utilisé pour « accumuler du capital »
par ceux qui devraient plutôt se tourner vers les banques pour investir sur
des actifs financiers – tels que les actions cotées en bourse à des prix des
centaines de fois trop élevés ou les obligations gouvernementales aux taux d’intérêt
négatifs.
Cela ne l’empêche pas de
terminer sa parodie de journalisme financier en expliquant que « l’or a
le plus de valeur pour une société lorsqu’il devient une devise » -
comme s’il ne l’était pas déjà, comme si les gouvernements et les banques
centrales ne faisaient déjà pas de leur mieux pour empêcher le métal monétaire
de représenter une compétition plus dangereuse encore pour leurs devises.
Kaminska n’explique bien entendu
jamais pourquoi, si l’or est si terrible, les banques centrales continuent de
le négocier, pour reprendre les termes du directeur des opérations de marché
de la Banque de France, « presque quotidiennement » -
http://www.gata.org/node/13373
- ou encore pourquoi, pour
reprendre les termes du directeur de la Banque centrale d’Autriche, les
banques centrales interviennent sur le marché de l’or alors même qu’elles
tentent d’accumuler leurs propres réserves :
http://www.gata.org/node/15878
Si Kaminska s’inquiète du
caractère antisocial de l’or, les banques centrales ne cessent jamais d’admettre
que le marché de l’or est manipulé à des fins impérialistes -
http://www.gata.org/node/14839
- et quoi de plus antisocial que
l’impérialisme ?
La vidéo de Kaminska est
disponible ici :
http://video.ft.com/4805151190001/Gold-our-da...on/Life-And-...