Le Dow en termes d’or
Le nombre
d’onces d’or nécessaires à l’achat d’une action sur le Dow est appelé ratio
Dow/or. Par exemple, à l’heure où j’écris cet article, le Dow est à 17.511
points, alors que le prix de l’or est de 1.277,40 dollars. Il faut donc 13,7
onces d’or pour acheter une action sur le Dow. Le ratio est ainsi de 13,7.
Le record à la baisse du ratio
Dow/or a été atteint en 1980, et s’élevait à 1 pour 1.
En 2000, un marché haussier a
porté le Dow à près de 42 fois (10.900) le prix de l’or.
L’Association nationale pour
l’inflation rapporte que le ratio médian pour ces cent dernières années
s’élève à 5,83.
Elle s’attend à un retour de
ce niveau médian pour 2015. A la date de la publication du rapport, le Dow
venait d’atteindre son nouveau record nominal à la hausse, avec 17.138 points
– faisant de la valeur juste de l’or, basée sur ce ratio médian, environ
3.000 dollars.
Valeur inférée in situ
Selon moi, au vu de la valeur
inférée in situ, les actions des sociétés impliquées sur le secteur aurifère
sont sous-évaluées.
En janvier 2000, alors que le
prix de l’or était de 260 dollars l’once, la valeur in situ que les sociétés
désiraient payer pour de l’or inféré était 3,55% du prix au comptant :
8,50 dollars.
En 2005, alors que le prix de
l’or était de 444 dollars, les sociétés achetaient de l’or inféré pour 7,2%
du prix au comptant : 34,00 dollars.
Aujourd’hui, avec un prix de
l’or de 1.200 dollars, les sociétés ne paient que 12 à 15 dollars pour de
l’or inféré, soit 1 à 1,25%.
Risque et récompense
Les juniors présentent un
risque important, et l’investissement sur ce secteur n’est question que de la
gestion de ce risque – en quelques sortes, tout n’est question que de savoir
quand investir. Certains investissent très tôt parce qu’ils apprécient une
équipe de direction, d’autres parce qu’ils perçoivent du potentiel en une
propriété. Certains attendent et investissent lorsque commencent les forages
et l’établissement de ressources, réduisant ainsi leur risque. Plus le risque
est élevé, plus le prix est bas. Vous êtes le seul à pouvoir décider quel
niveau de risque vous êtes prêt à tolérer et la patience dont vous serez prêt
à faire preuve pendant que le jeu se déroulera.
Mes juniors favorites sont
celles qui en sont au stage post-découverte de ressources (aussi connues sous
le nom de société en stage « brown field »). Elles ont déjà fait
des découvertes, le prix de leurs actions a quelque peu diminué après leur
découverte initiale (n’investissez jamais sur une société dont les actions
viennent d’exploser suite à une nouvelle découverte, puisque pour le moment,
l’argent à faire a été fait). J’essaie d’entrer en jeu quand la phase
d’excitation s’est apaisée et que la société est en passe de découvrir les
réserves dont elle dispose et de produire un rapport de ressources 43-101 sur
lequel s’établir. Le risque est alors largement réduit, l’attente d’une
découverte non-existante, et les récompenses très intéressantes compte tenu
du risque réduit.
Pour les producteurs de plus
court terme – ceux qui sont plus proches de développer une mine – nous
avons :
- Des examens
économiques préliminaires sont menés afin d’examiner les scénarios potentiels
et les paramètres économiques – c’est une étape importante pour un
projet minéral, la première étape de l’examen économique et technique
d’une mine proposée par une société.
- Un examen de
faisabilité, plus détaillé qu’un examen économique préliminaire, est
utilisé pour déterminer si un examen plus détaillé doit avoir lieu. Il
permet parfois à des sociétés de se confronter à la réalité et de
déterminer quels domaines demandent le plus d’attention.
- Un examen de
faisabilité bancaire détermine le budget requis par un projet, et est la
base de la levée de capital avant la construction d’une mine.
Souvenez-vous que ces étapes
ne servent qu’à déterminer si un projet peut être porté à l’étape suivante.
Aucune d’entre elle ne signifie qu’un projet d’extraction va avoir leu. Aucun
métal n’est exploité tant que ces étapes ne sont pas complétées, que les
permis ne sont pas approuvés et que les fonds nécessaires n’ont pas été
levés.
Mais ces sociétés ont déjà
parcouru un bout de chemin et ont des informations à nous offrir en termes de
teneur, de taille de réserves, de coûts et de métallurgie. Elles ont fait un
minimum de travail pour offrir aux investisseurs un certain niveau de
confiance en leur projet. Les sociétés en phase d’examen de faisabilité,
d’obtention de permis et de financement peuvent être d’excellents points
d’entrée pour les investisseurs – elles entrent une période de stabilité
relative à l’approche de leur phase de financement de projet et de
production. Leurs actions enregistrent souvent un prix stable sur cette
période – qui est possiblement un moment opportun pour en accumuler. Une fois
les fonds levés, elles commencent à produire – des rendements sont à
l’horizon – et le prix des actions s’échappe souvent de sa fourchette
établie.
Il est nécessaire d’observer
les bilans des producteurs, de considérer leurs projets pour l’avenir et de
juger par soi-même leur capacité à parvenir à leurs objectifs. Souvenez-vous
que les flux monétaires sont rois. Les producteurs les mieux établis
présentent un risque moindre et des récompenses plus faibles, mais les gains
offerts peuvent être réguliers.
Conclusion
La première règle de
l’investissement est de toujours acheter un actif dont le prix est inférieur
à sa valeur de remplacement. Moins un actif de qualité est cher, meilleures
sont les chances de voir son prix grimper. Quand l’actif est un instrument
financier tel que l’or ou l’argent, il est temps de commencer à en accumuler
sur le long terme.
L’or et l’argent sont
extrêmement sous-évalués. Une portion de chaque portefeuille devrait leur
être allouée.
Mais historiquement, peut-être
encore plus aujourd’hui pour les raisons listées ci-dessus, le meilleur
levier contre la hausse des prix des métaux précieux a été l’investissement
sur les juniors minières qui se concentrent sur l’acquisition, la découverte
et l’exploitation de dépôts.
Si vous désirez investir sur
l’or et l’argent le moins chers possible, vous pouvez vous assurez les
meilleures revenus en investissant sur le métal qui se trouve encore dans le
sol. Quelques sociétés qui mériteraient qu’on leur prete attention :
Great
Panther Silver Ltd. (GPR:TSX; GPL:NYSE.MKT) est en tête de la liste des producteurs
en position de tirer avantage d’une hausse des prix de l’or et de l’argent.
Kootenay
Silver Inc. (KTN:TSX.V) :
le projet Promontorio, établi dans une mine à ciel ouvert à Sonora, Mexique,
est en phase de développement. La société a récemment procédé à des forages
et découvert un autre dépôt d’argent à forte teneur à La Negra.
New
Carolin Gold Corp. (LAD:TSX) est un projet intéressant. La société travaille sur
d’anciennes mines dans une région sous-explorée du sud-ouest de la Colombie
britannique. Son succès potentiel pourrait ouvrir beaucoup d’esprits aux
juniors minières en général.
CanGold Ltd.
(CLD:TSX.V) travaille
à l’obtention de 100% d’intérêts dans le projet Guadalupe de los Reyes, dans
l’Etat de Sinaloa, au Mexique. La prochaine étape impliquera des forages de
préfaisabilité.
Terraco
Gold (TEN:TSX.V) est une
société principalement aurifère qui dispose d’actifs à l’ouest des
Etats-Unis, qui offrent aux investisseurs et aux actionnaires une exposition
à la possession d’actions sur l’or au travers de redevances et de réserves
d’or encore non-exploitées.
NioGold
Mining Corp. (NOX:TSX.V)
vient de lancer la première phase de son programme de forage de 40.000 mètres
dans son dépôt de Marban.
Theia
Resources (THH:TSX.V)
prétend à des intérêts de 60% sur ses propriétés de Fox et de 2 X Fred,
localisées sur le plateau du Nechako, en Colombie britannique.
Une fois votre investissement
effectué, faites preuve de patience et laissez votre équipe de gestion faire
le travail pour vous. Observez, et attendez. Si vous avez pris les bonnes
décisions, et que votre équipe de gestion fait bien son travail, vous
pourriez en être récompensé considérablement.
Gardez-vous des juniors
minières sur votre écran radar ?
Vous devriez.
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